la veela attitude

Petits problèmes magiques

Les vacances passèrent très vite pour Harry et Drago, et Harry ne s'était pas vraiment reposé. En arrivant à Poudlard, il comprit qu'il ne se reposerait pas non plus ici. En effet, Ron et Hermione lui faisaient déjà des grands signes pour qu'ils viennent s'asseoir rapidement à leurs côtés dans la grande salle pour le repas du soir et bien entendu, ils voulaient savoir comment ses vacances s'étaient déroulées. Le retour à Poudlard pour Drago signifiait autre chose. Au manoir, il n'avait qu'à retirer Harry de deux bras protecteurs mais ici, à l'école, il fallait qu'il éloigne Harry d'un nombre de personnes important.
Heureusement, en entrant dans la grande salle, il fut content de son effet. Les élèves n'avaient pas oublié à quel point le veela pouvait être terrifiant et leur mener la vie dure lorsque Harry tournait le dos à son compagnon : chute accidentelle dans les escaliers, chaudrons qui explosent, retenue avec le concierge, perte de points... Donc, tout les amis de Harry lui dirent bonjour mais restèrent à une distance respectable du gryffondor.

_ Salut Harry ! Alors comment ça va vieux ? demanda Ron qui était très en forme en ce début de semaine.

_ Bien, dit Harry, toujours fatigué et un peu pâle.

_ ...

_ ...

_ Mais encore Harry ? demanda Hermione, curieuse elle aussi.

_ Nous sommes restés au Manoir, Grang... Hermione, répondit Drago alors que Harry jouait avec sa nourriture, et une journée shopping. Et vous ? demanda-t-il par politesse et en ne voulant pas vraiment connaître la réponse.

_ Hermione est venue au Terrier, dit Ron sur un ton plus acide que ce qu'il aurait voulu.

En effet, Ron avait été déçu que son meilleur ami ne pouvait pas, ou plutôt ne voulait pas. Et bien qu'il comprenne cette décision, il avait été triste.

_ Ron, je...

_ Et qu'avez-vous fait ? demanda Blaise en coupant la parole à un Harry un peu surpris de l'agressivité de son ami.

_ Euh...

_ Tu vois, Harry, il n'aurait pas pu rougir comme ça si tu avais été là, murmura le serpentard à son oreille.

_ Alors, Ron ? demanda Harry en souriant.

_ Harry ! Faux frère ! s'exclama Ron, oubliant sa gène.

_ Quoi ?

_ Bon, et si nous passions à autre chose, proposa Hermione qui se contrôlait mieux que son petit ami.

_ Oui, mangeons ! s'exclama Ron, heureux de s'en tirer à si bon compte, surtout entouré de serpentards.

_ Un problème Harry ? demanda Drago en regardant son compagnon, toujours pâle.

_ Non... euh... Excuse-moi ! s'exclama Harry en s'en allant en courant de la grande salle.

_ Il a des nausées le soir maintenant ? s'informa Théo.

_ Et bien... pas que je sache, répondit Drago qui n'avait toujours pas bougé de sa place.

_ Drago...

Et le dit serpentard se leva, avec élégance et sortit avec toute la prestance Malefoy : marcher rapidement mais sans courir et sans montrer que l'on est pressé. Drago se dirigea vers les toilettes les plus proches de la grande salle et arriva au moment où Harry se lavait déjà les dents.

_ Ca va ? demanda Drago, inquiet.

_ Oui, oui, beaucoup mieux maintenant ! répondit Harry en souriant, comme à chaque fois après chaque nausée, pour ne pas inquiéter plus le veela.

_ Harry...

_ Oui ?

_ Tu devrais peut-être aller voir PomPom ? Tu sais, juste au cas où, insista le serpentard.

_ Drago, je suis enceint et Mme Pomfresh nous a dit que c'était normal, reprit le gryffondor toujours réticent d'aller à l'infirmerie, allons, retournons dans la grande salle. Je suis surpris que Hermione ou Ron ne soit pas déjà là.

Drago n'ajouta rien et se promit d'aller voir PomPom tout seul.

_ Drago !

_ Quoi ? demanda le veela en paraissant totalement innocent.

_ Qu'est-ce que tu leur as dit ? demanda le gryffondor.

_ Rien du tout... Il s'avère que j'ai en ma possession quelques photos... de ton couple de meilleurs amis et que si ils ne veulent pas qu'elles soient à la vue de tous... Rien de bien méchant Harry, non ?

_ Tu as finis de manger ? demanda Harry en se demandant bien pourquoi son cœur avait choisi un serpentard.

_ Allez, viens, on rentre à l'appartement, répondit le veela en sachant qu'il pourrait manger pendant que Harry dormirait.

Pendant ce temps là, les serpentards, au courant pour les photos, rirent en silence en observant les yeux inquiets de Hermione, tandis que Ron continuait de manger. Le lendemain matin, les élèves repartirent en cours, sous l'œil exaspéré des professeurs qui comme à chaque retour de vacances, devaient réapprendre aux élèves de ne pas parler en cours.

_ Ca va mieux Harry ? demanda Luna dans les couloirs.

_ Oui, c'est vraiment inutile de s'inquiéter pour moi, je vous assure, je vais bien, répondit Harry en regardant Luna et ses amis gryffondors.

_ Pourtant, t'as pas l'air, ajouta une voix derrière lui qui rapprochait déjà les hanches de Luna près de son corps.

_ Ca, c'est parce que vous n'arrêtez pas de me questionner, répliqua Harry en décidant qu'il était temps de rentrer dans la salle duel et de défense contre les forces du mal.

Personne n'osa répliquer lorsque Drago se retourna et leur envoya un regard glacial. Néanmoins, une chose n'était pas passée inaperçue.

_ Tu sors avec Lovegood ? demanda Blaise surpris.

_ Luna, Blaise, et oui, répondit Théo en suivant le veela et le gryffondor.

_ Depuis quand ? demanda Neville à Luna.

Théo fixa Neville tandis que Luna haussa les épaules, comme si elle ne s'en souvenait pas.

_ Neville, Neville, je crois qu'on ne le saura jamais, dit Blaise en tapotant le dos du gryffondor, Théo n'aime pas parler de sa vie privée et tu n'arriveras pas à le changer. Crois-moi, j'ai essayé. Et malheureusement pour nous, il a fallu qu'il sorte avec une fille qui ne se soucie pas de ça. Je savais même pas que ça existait d'ailleurs... nota Blaise, dis Luna, tu n'aurais pas une sœur par hasard ? demanda-t-il en se demandant qu'une fille qui ne souciait pas de ça ne pourrait jamais lui en vouloir d'oublier certaines dates importantes telles que leur premier baiser et tout le tralala.

_ Et si vous arrêtiez de discuter et que vous vous rendiez dans un cours exceptionnel. Oui, exceptionnel car votre dévoué professeur Black assistera le grand professeur Lupin.

_ Bien entendu, professeur Black, répondit Hermione en s'installant enfin dans la salle de cours.

Comme à chaque fois que Sirius voulait assister son amant dans ses cours, les cours devenaient beaucoup plus intéressants. Tout d'abord, les élèves remarquaient tout de suite que les deux hommes étaient bien plus qu'amis, surtout lorsque Sirius s'approchait de Rémus pour lui parler tout bas à l'oreille pour ne pas déconcentrer les élèves qui devaient lancer leurs sorts. De plus, depuis que Harry était enceint, Sirius prenait un malin plaisir à parler avec son filleul. Surtout que le veela ne pouvait pas vraiment dire quelque chose car il devait lui aussi travailler. Son père lui ayant fait déjà une réflexion sur sa baisse relativement faible, de ses notes.

_ Sirius, pour la dernière fois, oui, je vais bien, répondit Harry, et je crois que tu devrais aller voir Seamus, car il a l'air d'avoir des soucis.

Sirius se retourna et vit Dean Thomas avec une baguette magique et un Seamus un peu retourné dans les airs et visiblement ayant le mal de l'air. De nouveau seul, Harry put enfin se demander quel sort il devait jeter.

_ Bien, maintenant, nous allons entamer des duels, proposa le professeur Lupin, bon, alors deux par deux, et étalez vous bien partout dans la salle. Vous me ferez le plaisir de n'envoyer que des sorts non mortels et bien entendu, ne mettez pas toute la puissance si celle-ci risque fortement d'endommager vos camarades. Une dernière chose, un duel se fait entre deux personnes, alors pas question de revoir les duels d'avant les vacances. Bien, commencez.

_ Que s'est-il passé avant les vacances ? demanda Sirius, intéressé.

_ Un serpentard a envoyé un sort sur des gryffondors qui faisaient leur duel, résultat, trois à quatre gryffondors se sont vengés sur lui. Et bien entendu, les autres serpentards ont répliqué. Bref, le duel de deux personnes s'est fini en duel de maison, soupira Rémus, et arrêtes de sourire. C'était pas drôle. Le directeur s'est même déplacé pour mettre fin au bordel !

_ Quel langage dans ta bouche Rémus !

_ Sévérus aurait-il déteint sur toi ? répliqua Rémus pour se « venger ».

_ Certainement pas. Mais, comme il n'y a que moi qui ait le droit de parler aussi vulgairement, je me dois de te purifier et de prendre le péché en moi, murmura Sirius en se rapprochant très vite des lèvres de Rémus qui ne put se soustraire au baiser.

_ Sirius ! s'exclama tout bas Rémus, nous sommes en cours, bon va voir un peu là-bas, moi je m'occupe des autres.

_ Compris, chef, répondit Sirius le sourire aux lèvres.

Les élèves avaient bien compris et appliqué le message du professeur Lupin qui fut fier de voir les progrès de ses élèves. Enfin, de presque tous.

_ Mr Malefoy, pouvez-vous me dire comment vous pourrez survivre dans un duel avec un expelliarmus aussi faible. Un enfant de trois ans en lancerait un plus fort que vous, réprimanda Rémus.

_ C'est-à-dire que...

_ Et épargnez-moi vos excuses serpentardes. Harry est assez grand et assez fort pour supporter ce genre de sort. N'est-ce pas Harry ?

_ Bien entendu, professeur Lupin. Je n'arrête pas de lui dire, répliqua Harry.

_ Bon, et maintenant, Harry... Enfin, Mr Potter, pourriez-vous nous montrer ce dont vous êtes capable, même dans votre état ?

_ Avec plaisir ! s'exclama Harry en voulant lancer un sort informulé.

_ Oui, merci Harry, j'aime bien les roses, répondit Drago en regardant les roses rouges qui étaient sorties de la baguette de son compagnon.

_ Euh... je comprends pas. Ce n'était pas ce que je voulais, dit Harry très surpris de voir ça, bon, attends, je recommence.

Quelques minutes plus tard, et malgré la concentration que montrait Harry, d'autres roses sortirent.

_ Là, amour, je vais devoir acheter des vases, répondit Drago amusé.

_ Et si tu lançais un sort à haute voix, Harry, proposa Rémus, un peu inquiet.

_ Si tu veux, mais normalement, je lance très bien l'expelliarmus en informulé, dit Harry contrarié, expelliarmus.

_ Sinon, on peut monter une entreprise de fleuriste, dit Drago en souriant.

Harry se mit en colère et commença alors à lancer des wingardium leviosa, et même des patronus, mais comme au début, tous ses sorts ne firent rien de ce que était prévu et créèrent des roses.

_ C'est pas possible, c'est pas possible, murmura Harry, mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? demanda Harry, effrayé.

_ Tu dois être juste fatigué, Harry, répondit le veela, je suis sûr qu'après une petite sieste, tu pourras me ré-envoyer dans un mur.

_ Oui, peut-être, se laissa convaincre Harry.

_ Bon, les cours sont finis, dit le professeur Lupin, ne t'inquiètes pas Harry, Drago a probablement raison, dit plus bas Rémus à son « filleul ».

_ Tu crois ?

_ Bien sûr, répondit le professeur Lupin en souriant, bon, tout le monde dehors, et faites-moi plaisir, prenez des roses !

Tout le monde sortit, et les filles étaient heureuses de recevoir des roses. Le professeur Lupin regarda Harry et Drago passer la porte et se retourna vers le professeur Black.

_ Tu es sûr de ce que tu as affirmé à Harry ? demanda Sirius à son amant.

_ Non, ça n'était pas arrivé à Lily et puis, je ne crois pas que c'était à cause de la fatigue... d'un autre côté, je ne suis pas médicomage.

_ Exact. Si ça continue demain, on forcera notre bébé à aller voir PomPom, il n'y a rien d'autre à faire de toute façon, ajouta Sirius en se dirigeant vers leurs appartements.

_ Tu as probablement raison, murmura Rémus tout de même inquiet.

Toute la journée durant, à chaque cours, il essayait de lancer un sort, et à chaque fois, il créait des fleurs. Le soir, au repas, Harry était à bout de nerf. Les filles trouvaient que ses roses rouges étaient très belles. Les garçons n'arrêtaient pas de le charrier pour rigoler et Drago, lui, aussi était amusé par la situation. A force, Harry se demandait pourquoi ça lui arrivait. Tout le monde plaisantait avec ses sorts mais si cela devait perdurer comment pouvait-il vaincre Voldemort et ça, même Drago, l'avait oublié.

_ En tout cas, il faut dire une chose, c'est qu'elle sente merveilleusement bon, ajouta Hermione, dis-moi Harry, tu ne crois pas que si...

Cette fois, le Survivant en eut marre et se leva de suite de table et sortit de la grande salle, rejoint très vite par Drago.

_ Harry, elle voulait juste...

_ ... Juste quoi ? Tout le monde me pose des questions, mais qu'est-ce que j'en sais moi ? Est-ce que j'ai la science infuse ? Et bien non ! Non, sinon, je n'aurais que des O et même en potion, alors foutez-moi la paix ! cria Harry en continuant son chemin.

_ Ne me parle pas comme ça ! s'insurgea le veela qui n'aimait pas se faire jeter.

_ Je te parle comme je veux Drago !

_ Allons dans l'appartement, nous serions mieux pour parler, dit Drago qui avait compris qu'un gryffondor dans un état de colère ne pouvait pas être raisonné dans la minute.

_ Non, dit Harry en stoppant et en fixant ses yeux dans les yeux aciers de son compagnon, Je rentre à l'appartement, et toi, tu vas dans la grande salle pour finir de manger. Et puis, là bas tu pourras parler à Hermione que tu défends à merveille d'ailleurs, finit-il par ajouter avec un sourire désabusé.

Harry se mit alors à marcher, marcher plus vite et arriva enfin dans l'appartement seul. Drago, lui, mit quelques minutes à se remettre en mouvement. Bien qu'il était furieux que Harry le rejette, le fait qu'il venait d'être jaloux de sa meilleure amie plaisait beaucoup au veela, qui avait même pensé à attiser cette jalousie pour récupérer Harry sans s'excuser. Après tout, le côté Malefoy n'était pas totalement anéanti par le côté veela.

_ Evidemment, il a fallu qu'il me suive, murmura Harry en regardant sa carte des maraudeurs, voyons voir si tu peux suivre l'homme invisible, continua Harry pour lui-même en mettant sa cape d'invisibilité sur ses épaules et en sortant par la porte que Drago venait d'ouvrir.

_ Harry ! Harry ! ... Par Merlin, Harry ! s'exclama Drago qui commençait à paniquer en ne voyant pas son compagnon dans l'appartement.

Drago décida alors de fouiller dans les affaires de son compagnon et en voyant la disparition de la cape qui lui avait joué bien des tours par le passé, décida de laisser Harry tranquille. De toute façon, même s'il arrivait à suivre l'odeur de son compagnon, le dit compagnon serait encore plus furieux après lui. Il arrivait de se rappeler de certaines paroles de l'infirmière lui disant que parfois, il fallait laisser de la liberté aux personnes que l'on aime sinon on les perdait...
Harry, lui était enfin seul et après avoir regardé les étoiles en haut de la tour d'Astronomie se décida à aller à l'infirmerie. Après tout, un lion n'a peur de rien. Et puis, sa fatigue et ce tour de magie n'étaient décidément pas normaux... et encore moins, le fait qu'il vomissait, désormais, à n'importe quelle heure de la journée !

Pendant ce temps, dans la grande salle, Hermione s'en voulait et l'ambiance était bien descendue. Lorsque les desserts furent terminés, chaque maison décida de regagner leur salle commune. Lorsque Théo, Blaise, Luna, Drago, Pansy et Goyle arrivèrent dans leur salle où un feu de cheminée avait été allumé, ils furent surpris de voir le prince de Serpentard regarder le feu.

_ Mais qu'est-ce que tu fais là ? demanda Blaise en s'asseyant près de son meilleur ami.

_ Pourquoi ? Je suis un serpentard, je n'ai pas besoin de raison pour être ici, répliqua sèchement Drago qui en avait eu assez d'attendre Harry dans ses appartements, et puis, pourquoi elle, est ici ? demanda-t-il en pointant son doigt vers la Serdaigle.

_ Théo sors avec elle, répondit Blaise avant de prendre un livre.

Drago ne rajouta rien et regarda simplement le couple se lovait dans un fauteuil, comme il avait l'habitude de faire avec son Harry. Son Harry, qui apparemment était toujours fâché contre lui. N'en pouvant plus, il se décida à rentrer chez lui.

_ Déjà ?

Drago ne répondit même pas à son meilleur ami et sortit. Alors que Goyle discutait avec Pansy pour qu'elle aide à son devoir de métamorphose sans qu'il ait à payer une somme astronomique, Théo et Luna profitaient du feu, sans parler. Et plus Blaise regardait le couple, et plus, il se disait qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Machinalement, Blaise regarda son bras droit et soupira. Tout à coup, un hiboux noir frappa à la fenêtre de la salle commune et Blaise décida d'y aller. Après tout, aucune personne n'irait voir, trop occupé à leurs petites affaires. Et puis, cela tombait bien, puisqu'il s'agissait d'un message pour lui.
De l'autre côté, sur le canapé, Luna et Théo s'embrassèrent et Luna quitta la salle commune en fixant son petit ami puis Blaise, tout en souriant légèrement. Ne voulant pas clairement savoir, mais après tout, il le devait. Il avait déjà eu une conversation avec Luna là-dessus. Et même si la qualité première des serpentards n'étaient pas le courage, il n'était certainement pas un lâche.

_ Qu'est-ce que c'est ? demanda Théo en s'approchant de son ami.

_ Un message. Rien d'important, répondit Blaise.

_ C'est incroyable le nombre de messages que tu reçois et qui sont inutiles, remarqua Théo.

_ Ce n'est pas important pour toi, précisa Blaise, mais ça a forcément de l'importance pour moi. Après tout, mon père ne m'écris jamais pour rien.

_ C'est un message de ton père ?

_ Bien sûr. Depuis six ans, il n'y a que père qui m'écrit, pourquoi cela changerait ? lança Blaise qui ne voulait pas continuer cette discussion qui ne mènerait de toute façon, à rien.

_ Exact. Alors ? demanda Théo qui savait que Blaise était un parfait serpent.

_ Il me demande si tout va bien, finit par dire Blaise qui connaissait la ténacité de son ami, vois par toi-même, ajouta-t-il en tendant son parchemin, bien, je crois que je vais aller me coucher.

Mais avant que Blaise ne se retourne pour aller dans le dortoir, Théo lui tenait déjà le bras.

_ Attends, dit Théo tout bas, il est écrit « rien de nouveau ? », cela n'a pas tout à fait le même sens que « tout va bien ? ».

_ Ah, parce que tu connais mieux mon père que moi peut-être ? demanda Blaise en gardant son calme.

_ Non, je ne me le permettrais pas, dit doucement Théo.

Et sans crier gare, Théo pétrifia son ami sans que personne ne le remarque, caché par les ombres de la salle commune, loin du feu de cheminée.

_ Je suis désolé Blaise, mais je dois savoir, murmura Théo tout en relevant la manche de son ami.

Sur le bras droit de Blaise, un tatouage noir montrant un serpent s'étalait de tout son long. Mangemort. Blaise avait reçu la marque. Théo cacha alors la marque en remettant la manche de la chemise de Blaise sur son bras et lui redonna vie.

_ Rien d'important ? demanda Théo en ricanant, depuis quand ?

_ Ca ne te regarde pas, répliqua Blaise qui se promettait d'être à l'avenir plus prudent.

_ Bien sûr que si. Tu es un traître ? Un espion ? demanda le serpentard posément.

Blaise ne répondit pas et monta dans son dortoir. Théo lui, refusait de croire à cette possibilité. Et en ce moment, il ne pouvait pas en parler avec Drago, il avait d'autres problèmes.

_ Bien, dans ce cas, je te laisse le bénéfice du doute, murmura Théo tout bas en serrant sa baguette, mais au moindre soupçon que tu nous nuiras, je te tuerais, Blaise...