la veela attitude

La boucle d'oreille

 Donc, si on met Charlie avec Percy et...

_ Les garçons n'accepteront pas facilement de se séparer de leurs fiancées, remarqua Arthur.

_ Bon, je crois qu'on peut mettre Ginny avec Hermione, Ron obéira et se mettra avec Harry, et les jumeaux. Ainsi, nous auront assez de chambres pour les autres couples.

_ La chambre risque de ne pas survivre à quatre...

_ Mr Weasley ? dit une petite voix.

_ Harry ! Tu n'es pas avec les autres ? demanda Molly en quittant ses fourneaux.

_ Vous savez, je pourrais très bien aller chez les Malefoy la dernière semaine, je sais que vous avez beaucoup de monde avec l'ordre qui s'incruste pour assurer la réunion de famille des Weasley...

_ Mais Harry, tu fais parti toi aussi de la famille ! surenchérit Molly, alors il n'y a aucun souc... à moins que... murmura Molly en regardant les joues de Harry devenir de plus en plus roses, je vais faire un parchemin à Narcissa, Arthur, poses-moi cette louche de sauce, il faut continuer à trouver de la place pour les grands-parents...

Et avant que Molly ne tempête à nouveau contre la gourmandise de son mari, Harry était déjà reparti dans la chambre de Ron, un léger sourire aux lèvres. Quelques heures plus tard, Molly Weasley avait reçu une lettre plus que positive à la demande de Harry. Néanmoins, il fallait qu'elle sache ce que Harry ressentait exactement car clairement, elle avait perçu la joie de Drago de retrouver son compagnon à travers les propos de Narcissa qui, une partie, avait été dictée par l'héritier.

_ Har... Ron ! Mais, c'est quoi ce bazar ! JE t'avais Ordonné de faire ta chambre ! Bon, Harry, je voudrais te voir quelques minutes, reprit Molly en inspirant profondément, et toi Ron, bouches-moi ce trou derrière ton dos ! hurla-t-elle à nouveau.

_ Molly ? demanda Harry inquiet et triste pour son meilleur ami.

_ Harry chéri, dis-moi, tu veux vraiment aller chez Drago ? Car, tu sais, on peut te trouver de la place... Mais, si tu préfères, je n'y vois aucun problème... Et je pourrais même dire à Ron et aux enfants, que c'est moi qui ai proposé cette alternative, ajouta Molly en regardant le Survivant.

_ Merci, mais je crois que Ron ne gobera pas du tout ça de votre part, dit Harry en souriant devant toute la gentillesse que pouvait faire preuve Molly.

_ Exact, on dira que ça vient de Arthur. Alors, tu souhaites réellement y aller ?

_ Oui, répondit timidement Harry qui ne voulait pas parler de ses sentiments à sa mère adoptive.

_ Tu sais que pendant les restes des vacances, Drago Malefoy va chercher à... enfin, il s'agît d'un veela et...

_ Je vois de quoi vous voulez parler mais je vous assure que Drago est très patient... et que de toute façon, je saurais le tenir à l'écart, répondit Harry tout en pensant que s'il n'y arrivait pas, ce ne serait probablement pas un gros problème.

_ Bien, alors tu pars ce soir, dit Molly rassurée par les yeux un peu voilés de Harry qui devait être déjà en train de penser à Drago.

_ Tu pars où ? demanda Ron qui venait de ranger sa chambre et qui avait besoin d'aide pour le trou.

_ Chez les Malefoy, répondit Molly avec un visage sérieux.

_ Quoi ? ! Mais, pourquoi ? Maman, il y a plein de place et on peut dormir à trois dans mon lit ! Pourquoi les Malefoy obligent Harry à y aller ! cria Ron qui n'appréciait toujours pas la relation possible entre les deux princes de Poudlard.

_ Ron ! Ne hurles pas comme ça sur ta mère ! s'exclama Arthur qui venait de monter à l'étage pour voir ce qu'il se passait.

_ Mais papa ! Malefoy...

_ Ils ne m'obligent à rien ! dit fortement Harry, ils... je ne leur obéirai jamais si je ne le veux pas.

_ C'est ton père qui a eu l'idée et Harry est d'accord, ajouta Molly en fixant son mari droit dans les yeux.

_ Papa ? soupçonna Ron de mentir.

_ Nous n'avions pas le choix donc, oui c'est moi et uniquement moi, ajouta Arthur qui devenait de plus en plus rouge.

_ Et je pourrais savoir pourquoi, père, tu rougis ? demanda Ginny qui passait par là.

_ Parce... parce que...

Arthur regarda sa femme et put enfin donner une raison rien qu'en voyant ses yeux.

_ Parce que ta mère n'est pas très contente puisque je lui envoie un de ses précieux « fils » chez d'autres gens !

_ Bien, la discussion est close, coupa Molly, Harry va te préparer et vous autres, je veux que la maison soit impeccable, demain, vos cousins arriveront !

Ainsi, Arthur, Sirius et Rémus transportèrent Harry au manoir Malefoy où Drago les attendaient impatiemment.

_ Bonjour Lucius, articula difficilement Arthur.

_ Bonjour... Arthur, rajouta le mangemort après un léger coup de coude plus que discret de la part de sa femme.

_ Ouais, bonjour, boujour... de toute façon, je ne crois pas qu'on en pense un mot ! marmonna Sirius qui avait promis à Harry et à Rémus de bien se comporter avec Malefoy senior.

Harry se racla la gorge pour éviter une bagarre, Rémus lui dit alors au revoir en lui disant qu'il pouvait l'appeler à n'importe quelle heure alors que Sirius et Lucius s'envoyaient des banalités sur la façon de faire souffrir l'autre : pour l'un, si on faisait du mal à son filleul, et pour l'autre, pour la simple raison qu'il n'avait aucunement besoin de raison pour le tuer. Bref, après ces réjouissantes embrassades, Narcissa et Lucius rentrèrent au chaud et Arthur, Rémus et Sirius se dirigèrent chez eux. Drago avait réussi à bien se tenir pendant quelques minutes, mais étant tout seul avec un Harry un peu moqueur, il décida de se laisser à son instinct et étreignit son compagnon qui n'en demandait pas moins.

_ Mais, tu es gelé ! s'écria Drago, je savais bien qu'il n'y avait plus de chauffage chez les Weasley !

_ Mais non, triple hyppogriphe, il est près de onze heures du soir et ça fait plus de dix minutes que j'attends dans le froid que tu me permettes d'entrer.

_ Mmm... alors je vais peut-être passer la soirée ici avec toi, et comme je ne voudrais pas te faire tomber malade, je te tiendrais dans mes bras comme ça, ajouta malicieusement Drago.

_ Je préfèrerais nettement rentrer à l'intérieur, ajouta Harry sûr de lui, ... mais, tu peux toujours être à côté de moi, ajouta-t-il de nouveau en voyant un regard triste et furtif sur le visage de Drago qui retrouva alors le sourire qu'il n'accordait qu'en privé et à ceux qu'il aimait.

_ Est-ce que tu as mangé ? demanda Drago, tel un hôte parfait.

_ Oui, merci, euh... on va où ? demanda Harry qui ne reconnaissait pas le couloir.

_ Père doit parler à quelqu'un à travers la cheminée, je t'emmène dans mon salon privé !

Harry avait oublié à quel point le manoir de Drago pouvait être grand et il n'était pas dupe sur le fait que son père continuait à être le bras droit de Voldemort. Après tout, la « belle-famille » ne pouvait pas être parfaite ! Après deux heures de discussion sur tout et rien, et après un ultime bâillement de Harry, Drago se décida à quitter son compagnon et l'emmena dans la chambre d'amis, dans l'autre couloir.

La discussion entre Lucius Malefoy et la « cheminée » avait très mal tournée. Et même si c'était une cheminée, les doloris traversaient apparemment très bien cet objet.

_ Lucius ?

_ Il va falloir donner un nom. Le Seigneur des Ténèbres n'aime pas attendre, répondit Lucius en se relevant péniblement.

_ On ne peut pas...

_ Bien sûr que si ! C'est bientôt la rentrée Narcissa, et Drago ne pourra rien cacher à Poudlard, alors nous lui diront... Drago et notre famille sont précieux pour le Lord... Il ne fera rien à Ha... Potter.

_ Tu en es sûr ? demanda Narcissa qui appréciait le gryffondor.

_ Comment pourrait-on l'être avec Lui... murmura Lucius qui se souciait énormément du bonheur de son unique fils... et peut-être un peu de son futur gendre qui n'était pas aussi pire que son parrain.

Il faisait froid cette nuit, et l'aube allait venir dans quelques heures maintenant. Les nouvelles n'étaient en rien des nouvelles aujourd'hui, et il détestait ça. Il fallait qu'il se détende... Heureusement, ce petit village regorgeait d'êtres inférieurs et très... enfantins. Parfait.
Des rayons verts, des doloris, un ricanement...
Harry hurla. Il savait que ce n'était que Voldemort encore une fois. Il savait que ce n'était pas lui qui torturait ces enfants, mais il souffrait tellement et sa cicatrice saigna.

_ Réveilles-toi ! Ce n'est qu'un cauchemar, souffla une voix.

Plus loin, un tatouage commença à se déformer et à remonter du cœur à l'oreille, puis vers une boucle d'oreille verte qui permis au tatouage de prendre forme et de faire son travail.

Harry n'y arrivait tout simplement pas. Il ne pouvait pas les abandonner.

_ Et qu'espère-tu faire ? Tu n'y peux rien. Alors, réveilles-toi. Tu es chez Drago. Ton compagnon. Tu es en sécurité.

Ca y est, il recommençait à lancer des Avada.

_ Non, ce n'est pas toi ! Allez debout !

Et Harry se réveilla, en sueur, le cœur sur le point d'exploser. Cette nuit, ça n'avait pas été de tout repos.

_ Harry ! cria Drago en se réveillant difficilement de son merveilleux rêve par l'autre moitié de cadeau d'anniversaire d'Harry.

_ Il fait un horrible cauchemar, et mon Autre n'arrive pas à le calmer.

Mais Drago ne l'écoutait plus, il devait protéger son compagnon et le rassurer puisque le serpent n'y arrivait pas.

_ Allons, calmes-toi ! ... Ce n'est qu'un hibou sur le bord de la fenêtre, tu es en sécurité.

_ Qui parles ?

Mais, le serpent au bout de sa boucle d'oreille s'était à nouveau rétracté et s'endormait, il avait fait ce qu'on attendait de lui et avait prévenu son Moi.
Alors qu'Harry savait qu'il était en train de devenir fou puisqu'il entendait des voix qui le rassurait, il mit sa main à sa cicatrice en sang. Drago ouvrit alors la porte en grand et se jeta sur lui.

_ Harry ! Ca va bien ? demanda Drago inquiet.

_ Drago ? Qu'est-ce que...

_ J'ai entendu du bruit, mentit Drago qui essayait de voir son compagnon malgré la grande obscurité.

_ J'ai mis un sort d'insonorisation, dit Harry qui ne se démontait pas.

_ Pourquoi ?

_ Aïe, pensa Harry, il n'avait pas pensé à l'esprit serpentardien.

_ Harry ! Mais, tu saignes ! s'exclama avec horreur Drago qui avait allumé la lumière.

_ C'est rien, grogna Harry sous l'assaut de la main de son petit ami sur la plaie.

_ Bouges pas, je te soigne. J'ai pris des cours de médicomagie cet été, au cas où...

_ Merci, souffla Harry qui commençait à sentir une douce chaleur se répandre en lui.

_ Harry... dis-moi... je t'en prie... si tu gardes ça pour toi, ce ne sera que pire, supplia Drago qui n'avait pas du tout aimé voir son compagnon ainsi.

_ Et tu as fait aussi des cours de psychologie cet été ? demanda Harry pour détourner l'attention du veela, ... je... je veux pas en parler, ajouta Harry les larmes lui revenant alors qu'il regardait le visage fou d'inquiétude de Drago, je suis désolé.

_ Ce sera pour une prochaine fois, répondit Drago qui avait reconnu la voix inflexible d'Harry, une prochaine fois... murmura-t-il en faisant un bisous sur la plaie déjà guérie.

La douceur et la fraîcheur des lèvres de Drago sur sa cicatrice électrisa Harry et Drago l'avait très bien ressenti. Alors, il fit descendre ses lèvres sur l'arcade sourcilière et un autre bisous. Sur la joue et un bisous puis, enfin, il arriva aux lèvres tentatrices de Harry déjà rougies par le fait que celui-ci avait essayé de se mordre les lèvres pour éviter de crier au début de son cauchemar. Le baiser était si doux que Harry décida d'appuyer fortement. Drago put enfin passer ses mains sur le torse de Harry qu'il sentit musclé. Il ne lâcha pas ces lèvres et Harry, pour la première fois, arriva à oublier Voldemort dans les minutes qui suivaient son cauchemar.
Drago et Harry se séparèrent pour pouvoir à nouveau respirer et alors que Drago allait s'éloigner, Harry posa ses mains sur celles de Drago qui avaient essayé de quitter son corps.

_ Harry, murmura Drago d'une voix rauque, si je reste, je ne pourrais pas m'arrêter... tu comprends, je suis veela et cela fait deux mois que je sais que tu m'appartiens, mais...

_ Drago, reste... ne put s'empêcher de lâcher Harry qui avait besoin de cette chaleur.

_ Ce ne serait pas juste pour toi, tu vas m'en vouloir et...

_ Jamais, dit simplement Harry en mordillant un lobe de Drago, parce que j'en meurs d'envie depuis quelques temps déjà.

Ces dernières paroles eu vent de toute la raison de Drago et ce dernier prit le dessus. Il était clair que son compagnon ne se souvenait même plus du pourquoi qui avait l'amené ici et lui aussi, avait oublié. Ils étaient tous les deux, Harry à moitié nu et Drago encore avec sa robe de soie verte. Drago souleva les couvertures et Harry se jeta sur lui. Néanmoins, le veela savait faire gémir son compagnon et ce dernier abandonna l'idée d'avoir des idées cohérentes et un quelconque but autre que celui de sentir Drago en lui. Le veela enleva très vite les remparts de Harry et les siens qui l'empêchaient de toucher la peau de son compagnon. Drago était enivré par les gémissement de Harry, le goût de sa peau, et plus encore par l'odeur que dégageait Harry alors qu'il préparait son intimité.
Et plus Drago s'enfonçait en Harry qui n'était déjà plus que sensation, et plus il sentait une odeur exquise, et plus le plaisir augmentait. Alors qu'ils étaient sur le point de ne faire plus qu'un, une lumière blanchâtre les entoura. Harry cria le nom de Drago, Drago celui de Harry. La lumière se sépara alors en deux et se dirigea vers les deux cœurs respectifs. Dans un dernier coup de hanche, Harry et Drago atteignirent l'orgasme et Drago ressentit le nouveau lien parfait tissé entre lui et son compagnon qui l'appartenait désormais tout entier.

_ Je t'aime Harry, murmura Drago que Harry se blottissait déjà dans les bras de son amant et le cou pour dormir d'un sommeil apaisant.

Drago sourit une dernière fois en voyant Harry essayer de grogner quelque chose qu'il espérait être « moi aussi » mais qui ne voulait rien dire à part « gneu..umhgneagna ».
Plus loin, dans le manoir, Narcissa sourit et Lucius voyait l'urgence de prévenir le Lord pour éviter une nouvelle séance de torture. L'Union de Drago et Harry avait fait subir un léger tremblement de la magie du manoir et ça ne pouvait montrer que la puissance du couple.
Narcissa était aux anges, son Drago connaîtrait enfin le bonheur ultime auprès de son compagnon. Bonheur qu'entreprit de montrer Lucius à sa femme après avoir senti l'onde de choc de la magie d'Union qui l'avait plus qu'émoustillé. Ce qui fit très plaisir à sa femme par ailleurs.