la veela attitude

Mise en garde

Dans la salle commune de Serpentard, Drago était silencieusement assis devant la grande cheminée où un feu apaisant crépitait.

_ Qu'est-ce qui se passe Dray ? demanda Blaise, surpris de le voir à 21 heures dans la salle commune.

_ Rien de spécial. Pourquoi ? ... Et puis, Je suis ici chez moi ! ajouta orgueilleusement Drago.

_ Potter est avec les gryffons, suggéra Blaise qui avait l'habitude, tout en s'installant à côté de son meilleur ami.

_ Ouais, si on peut dire... il est parti jouer au quidditch et défense d'aller le voir, murmura Drago de façon maussade.

_ Ah la la... les temps ont bien changé...

_ Développe, dit Drago plus que réveillé.

_ Oh... ainsi, tu ne t'en es pas encore aperçu...

_ Blaise ! Je suis pas un de ces fichus minables premières années, alors dis-moi ce que je n'ai pas vu !

_ Eh ! Tu m'as l'air bien tendu ! ajouta le serpentard en plaisantant à moitié.

Drago, quant à lui, ne plaisantait pas du tout, il avait envie d'avoir son compagnon tout de suite, mais il avait promis, qui plus est, son parrain s'était retrouvé avec lui, Harry, et même une auror en visite, et Weasley dans le couloir. Il avait donc promis, et devant son parrain. Il ne pouvait vraiment pas aller dehors. D'ailleurs, il avait trouvé ça étrange que son parrain lui « ordonne » de laisser Harry jouer dehors tout seul. Enfin, il n'y avait rien d'étonnant à ça après tout : depuis quelques jours, Sévérus était... en tout cas, il n'était pas lui-même, et cela devait être à cause de Black...
Blaise n'avait pas parlé mais le visage crispé de Drago l'avait décidé.

_ Harry te manipule, lâcha Blaise, cela ne m'étonnerait pas si le choipeau magique lui avait proposé Serpentard.

_ Tu débloques mon pauvre, ne put s'empêcher de répliquer le prince de serpentard.

Blaise se mit alors à rire doucement.

_ Tu deviens vraiment aveugle quand il s'agît de ton compagnon, ajouta-t-il, pas plus tard qu'en cours de potion... il a dû penser à quelque chose de triste et toi, tu es allé le défendre devant ton parrain. Maintenant, il a la paix.

_ No... non, il ne feintait pas... enfin, je crois...

_ Ca se trouve, ce soir aussi, il te ment... murmura Blaise sans vraiment le penser.

Alors que Drago commencer sérieusement à douter de l'âme gryffondoresque de son compagnon, la salle commune se remplit : les devoirs devaient être terminés. Alors que le groupe des leaders s'installaient autour de Drago, ce dernier prenait les propos de Blaise de plus en plus sérieusement et sa magie de veela commençait à prendre le pas sur son contrôle.

_ Hé ! Ca va pas Drago ? demanda Pansy qui s'était légèrement écartée de lui.

_ Si, grinça-t-il.

_ C'est faux, affirma Théo.

_ De quoi parles-tu ? demanda Blaise.

_ Harry ne te mentirait pas... en tout cas, pas de manière si flagrante, s'il est parti au quidditch, c'est qu'il doit y être. Assurément.

_ Ca faisait combien de temps que tu étais là ? demanda Blaise.

_ Assez longtemps pour comprendre que tu as mis Drago en colère, et que je n'ai guère envie de me mettre un protego pour rester auprès du feu, ajouta Nott, bon, il est près de dix heures, il doit avoir fini, alors va le rejoindre ! proposa Théo.

_ J'y vais, déclara Drago toujours aussi en colère mais un peu plus contrôlé.

_ Super Blaise !

_ Quoi ? répliqua agressivement Blaise qui n'aimait pas être « engueulé ».

_ Tu as insinué que Potter pouvait lui mentir délibérément, maintenant, il doit penser que Potter le trompe avec un autre ou je ne sais quoi. Alors, évite à l'avenir. Et inutile de me regarder ainsi. Si tu le souhaites, on peut régler le différent, s'il existe, à la baguette.

_ Non merci... tu vas encore utiliser tes supers réflexes et puis, je n'ai pas envie de me retrouver à terre.

Dans les étages supérieurs, Harry lui s'était bel et bien retrouvé à terre. Une fois de plus. Et une fois de plus, Rémus le regardait avec un sourire diabolique.

_ Alors Harry, à ce que je vois, ce soir tu aimes le sol de la salle sur demande.

_ Très drôle Rémus ! ne put s'empêcher de répondre Harry en se frottant les fesses.

_ Est-ce de ma faute si tu n'es pas concentré ce soir ? ajouta plus chaleureusement Rémus en rangeant sa baguette de sorcier.

_ Non, soupira Harry, bon je vais rentrer. Drago doit s'inquiéter.

Alors que Harry se rhabillait, Rémus hésitait. Le directeur lui avait donné des consignes : aider Harry en sort d'attaques et de défenses et d'éviter de se mêler de sa vie privée. Néanmoins, les soucis d'Harry étaient couplés à ce qu'il faisait ce soir... alors...

_ Harry, dit Rémus d'une voix presque incertaine, si tu... si tu le souhaites, tu peux le dire à Mr Malefoy. A propos des cours supplémentaires.

_ C'est gentil de me dire ça Rémus, mais il faudrait alors que je lui dise pour la prophétie aussi. Et pour l'instant, je ne suis pas prêt à le dire, ajouta Harry en se dirigeant vers la sortie.

_ Il n'est jamais bon de cacher des choses aussi sérieuses à la personne que l'on aime, ajouta le professeur de DCFM.

_ Je m'en aperçois... Bon, on se voit en cours. A plus et bonjour à Sirius ! se dépêcha Harry de sortir.

Harry sortit et l'air frais du couloir de Poudlard lui fit le plus grand bien. Depuis quelques temps, et surtout depuis qu'il avait repris le combat le soir, Harry avait de plus en plus de mal à cacher la vérité à son compagnon, qui comme l'avait si justement dit le professeur Lupin, le compagnon qu'il aimait. Quelques minutes plus tard, il arriva à l'appartement, non sans avoir remis la boucle d'oreille à son oreille que lui avait offert Drago. En effet, il ne voulait pas l'abîmer.
Drago était toujours dans le doute et le fait que Harry ne soit toujours pas là, l'insupportait. Néanmoins, il n'eut pas le courage de le dire à Harry... Et puis, il se disait qu'il n'y avait personne d'assez fou pour lui voler son âme sœur.
Harry tourna la porte. Drago était là, debout, près de la fenêtre, à contempler le ciel sans lune et surtout en faisant mine de ne pas s'être inquiéter ou s'ennuyer parce que son compagnon n'avait pas été avec lui. Harry ressentit encore plus l'étau emprisonnant son cœur, étau dû à son « mensonge ». Drago se retourna et la clarté des lampes de la chambre à coucher se mit alors à jouer avec la pâleur de son visage. Harry s'avança alors et plongea contre le torse de Drago, qui surpris, l'enlaça tout de même sans attendre une seconde de plus.

_ Est-ce que le quidditch s'est si mal passé que ça ? demanda Drago qui ne comprenait pas l'attitude de Harry ce soir.

Harry resserra alors encore la pression contre Drago. Décidément, le veela avait les dons pour trouver les mots qui le blessaient le plus... sans le vouloir vraiment, bien évidemment.
Surpris, Drago n'ajouta rien de plus et essaya de communiquer toute la tendresse qu'il avait pour lui. Quelques minutes plus tard, alors que chacun appréciait l'étreinte, Harry dit une phrase qui chassa tous les doutes qu'avaient mis Blaise dans l'esprit de Drago.

_ Je t'aime, Drago, murmura Harry en embrassant tendrement le cou de son compagnon, baiser repris par Drago.

Le gryffondor oublia absolument tout lorsque le veela mordilla sa lèvre inférieure et titilla sa bouche avec sa langue exquise. Tout en continuant de l'embrasser, Drago enleva la chemise du pantalon de son gryffon tout en poussant son corps vers le lit. Une fois torse nu, Harry frissonna, ce qui fit sourire le veela dont le regard était passé en mode prédateur. En descendant plus bas, la bouche de Drago rencontra la peau douce du torse de Harry et ses mains trouvèrent la ceinture de son compagnon. Harry ne tenta rien ou du moins ne pouvait rien faire, Drago savait exactement trouver ses points sensibles et jouait avec eux. Le corps de Harry était bouillant. Et à force de reculer, ses pieds rencontrèrent l'immense lit de deux mètres, et Drago n'eut plus qu'à le renverser sur ce lit. Deux secondes plus tard, Drago chevaucha son corps et alors que ce dernier enlevait le dernier rempart de Harry, ce dernier put enfin voir où il se trouvait exactement. Et cette fois-ci, c'était un grognement de mécontentement qu'il prononça. Ca n'allait pas du tout. Lui était nu et Drago encore tout habillé.

_ Un souci amour ? demanda Drago en faisant un petit sourire typiquement serpentardien.

_ Ne t'inquiètes pas... dans deux secondes il n'y aura plus de soucis, murmura Harry dont la voix était déjà rauque.

_ Vraiment ? ajouta Drago tout sourire et en resserrant sa prise autour du corps de son compagnon l'empêchant ainsi de se relever et de bouger.

_ Denustia, prononça Harry ce qui enlevant tous les vêtements de Drago.

_ Comm...

_ Chut, dit Harry en posant son doigt sur la lèvre toujours entrouverte de Drago, magie sans baguette... très utile pour ses occasions.

_ Tu seras toujours à ma merci Potter...

_ Ah bon ? Pourtant, j'ai réussi à lancer ce sort et cela m'a pris une seconde.

_ Tu es toujours en dessous amour, et je peux te faire perdre la tête en une demie seconde.

_ Prouve-le, répliqua Harry dont ces joutes verbales l'excitaient assez.

Drago pris le doigt entier qui était toujours sur ses lèvres dans sa bouche et après l'avoir sucé décida de s'écarter de son compagnon pour descendre son visage beaucoup plus bas.

_ Alors ? demanda-t-il en soufflant sur l'excitation intense de son compagnon.

_ Tu es loin d'être aussi rapide que tu le préte...

Harry s'arrêta de parler et même de respirer, Drago l'avait pris entièrement dans sa bouche. Son mouvement était tantôt lent, tantôt rapide et cette douloureuse mais délicieuse agonie rendait Harry totalement à la merci du blond.

_ Alors ?

_ Ne... t'arrêtes pas... ou alors... prends... prends-moi, murmura Harry d'une voix saccadée.

_ A votre guise mon seigneur, répondit Drago heureux de pouvoir faire cet effet à son compagnon toujours aussi impatient aux jeux de l'amour.

_ Arrêtes de parler !

La voix rauque de son compagnon eut raison de la raison de Drago et en un mouvement vif, il pénétra le corps plus qu'avide d'amour de Harry. Harry cambra son dos et c'était tout ce qu'avait besoin Drago pour commencer sa danse. Après quelques vas et viens, le corps de Drago était lui aussi devenu pur désir et pure passion. Tandis que le corps de Harry subissait chaque assaut de Drago, l'excitation du veela avait atteint sa limite et dans un dernier cri, dans un dernier assaut, les deux hommes avaient atteint l'orgasme. Encore dans les limbes du plaisir, Drago enlaça le corps de Harry déjà somnolant et le rejoignit dans le sommeil.

Le lendemain matin, Harry se réveilla avec un mal de crâne. Malgré l'entraînement intensif et l'amour de Drago, Voldemort avait réussi à l'emmerder encore cette nuit. Heureusement, rien de bien méchant, enfin, quand on considérait que regarder quelqu'un subir un doloris et quelques coups de fouet n'était pas une chose bien méchante. Au moins, Drago n'avait pas vu son agitation. C'est ce que ce disait Harry. Le serpentard, lui, n'était pas dupe, il avait senti Harry bouger dans son sommeil et il n'avait pas voulu le réveiller. Il avait préféré resserrer son étreinte ce qui avait le don d'apaiser Harry. Ce matin, il s'était néanmoins levé plus tôt et était allé voir son parrain. Finis le gentil Drago et le compréhensif veela, il allait redevenir le serpentard et surtout le chef serpentard, ce qui signifiait en clair qu'il ordonnait aux autres et entre autre, à son parrain, avec sa voix mielleuse crée spécialement pour lui. Ordre de découvrir ce qu'on lui cachait. Et Sévérus, trop bon et trop famille envers son unique filleul avait accepté.

En allant dans la grande salle pour manger, le mal de tête de Harry s'était à peine calmé mais personne n'avait rien remarqué. Décidément, Harry se trouvait de plus en plus serpentard : ne jamais montrer ses faiblesses.
En cours de potion, Harry se retrouva à côté de son compagnon et était content parce que la potion était vraiment difficile. Mais pour une fois, le professeur Rogue n'avait pas enlevé énormément de points.
Et pour cause ! Le grand Sévérus Rogue réfléchissait et de manière tout à fait sérieuse et par conséquent, il ne faisait plus attention à ses élèves. Il se remémorait tous les faits : le Seigneur des Ténèbres voulait tuer Potter à n'importe quel prix. Lui, avait pensé que c'était pour montrer à tout le monde qu'il était plus puissant que l'avorton... Mais, bon, lui, il en était déjà persuadé : le niveau du gamin était lamentable... enfin, pas trop pour une septième année... Et puis ce matin, Drago avait affirmé que Harry possédait un lien magique avec son Lord. Ce qui signifie qu'il y avait eu mélange des magies... Magies mélangées... Dans la plupart des cas, les destins se retrouvent liés... destins... Mais oui, c'était évident désormais, il devait y avoir une prophétie derrière tout ça ! Sévérus était heureux, même si cela ne se voyait pas de l'extérieur. Il venait de trouver le début d'une piste sérieuse.
Néanmoins, il n'était pas le seul heureux. Les chaudrons eux aussi l'étaient. Et ils l'étaient au point de faire exploser leurs joies et surtout les potions encore toutes chaudes. Le premier chaudron explosant fit exploser de peur d'autres élèves qui à leur tour, firent exploser les chaudrons. Drago avait bien entendu protéger de suite son compagnon en l'entraînant derrière le bureau du professeur. Hermione avait aussi eu la sagesse d'emporter Ron dans son sillage vers le laboratoire personnel du professeur. Malheureusement pour Théo et Blaise, ils n'eurent le temps que de se jeter sous la table.
Le professeur Rogue se pinça l'arête du nez et congédia tout le monde. En sortant du couloir, tout le monde se mit à rigoler sauf une personne.

_ Ca ne va pas Pansy ? demanda Hermione qui contenait son fou rire.

_ Non... enfin...

Et sans avertissement, elle frappa Blaise qui s'en trouva offusqué.

_ Pourquoi n'es-tu pas venu pour me mettre à l'abri ? reprocha Pansy.

_ Mais de quoi te plains-tu, tu n'as rien eu ! ajouta Blaise en criant plus fort que son homologue féminin, alors tu étais à l'abri.

_ Il n'empêche... tu aurais dû me protéger ! répliqua Pansy en se dépêchant d'avancer dans le couloir, tu n'es vraiment pas un gentleman.

_ Alors, trouves en toi un autre ! bougonna Blaise qui appréciait, néanmoins, de plus en plus la jeune fille qui s'était bien embellie depuis les dernières grandes vacances.

Dans une toute autre conversation, les élèves du premier chaudron explosé s'expliquaient avec les autres.

_ Tout ça, c'était à cause de la citrouille, on a juste oublié de la peler et de la découper en petits morceaux, mais bon, on avait tout fait correctement avant ! se justifia Crabbe, en binôme avec Goyle.

_ En tout cas, Rogue devait être ailleurs, il n'a rien dit, reprit Nott.

_ Ni même enlevé de points à gryffondor, surenchérit Neville qui se sentait de plus en plus à l'aise dans ce groupe hétéroclite.

Le reste de la journée se déroula sans accroche et Harry avait même pu oublier ses petits soucis avec sa conscience. Le soir même, une ombre se détacha du parc de Poudlard pour s'évader vers la forêt interdite.

_ Maître, je...

_ Silence ! ... Endoloris... Endoloris... Cela aurait déjà du être fait maintenant ! hurla de mécontentement Lord Voldemort.

_ J'en ajoute tous les matins. Peut-être que les doses ne sont pas...

_ Oserais-tu te plaindre des potions !

_ Euh... hésita la figure encapuchonnée.

_ Tu n'es qu'un novice et tu oses mettre en doute la compétence d'un maître de potions !

_ ...

_ Bien, fais-le boire durant la fête d'Halloween, et beaucoup boire, même toi, tu dois être capable de faire ça !

_ Bien my Lord, acquiesça révérencieusement le mangemort.

_ Retournes à Poudlard, ajouta Voldemort tout en lançant un endoloris dans le dos du mangemort.

Une fois le mangemort parti, Voldemort se dirigea dans les fins fonds de son château.

_ Allons voir ce misérable maître de potions. Mon plan prend du retard, murmura pour lui-même Tom où un sifflement de Nagini se fit entendre pour la réponse, ... Oui, c'est délectable d'attendre mais faut pas non plus que ça dure des années ! Je dois absolument, d'ici deux ans, avoir éradiqué les moldus et les sang-de-bourbes... Ils pullulent de plus en plus, et tout autour du globe.

A Poudlard, dans l'appartement du professeur Rogue. Ce dernier justement attendait la visite de Sirius Black, qui était devenue quotidienne et sans qu'il puisse y faire quelque chose : il y avait un elfe derrière tout ça... Et à minuit, le chien arriva pour prendre un petit thé et des gâteaux. Sévérus s'était dit que le parrain devait être au courant et il avait une approche qu'il espérait être la bonne : il avait décidé d'y aller direct, au risque d'être un peu brutal... D'un autre côté, peut-être cela l'empêchera de revenir ici.
Une fois Sirius assis confortablement, Sévérus entama la discussion.

_ Toutes mes condoléances.

_ Quoi ? demanda Sirius qui tenait toujours sa tasse dans sa main et qui ne voyait pas de quoi il parlait, après tout, personne n'était mort... d'après lui.

_ Pour Potter.

Le silence emplit la pièce. Sirius était toujours en phase de compréhension. Et Sévérus espérait que le gryffondor ne le lâcherait pas sur ce coup-là, il avait besoin de savoir et savait que Rémus et Albus auraient vu clair dans son jeu ou du moins, étaient beaucoup moins stupide que Sirius, trop impulsif.

_ Comment ? lâcha Sirius dont le visage était devenu grave.

_ Dumbledore, qui d'autre ? répliqua Sévérus qui pensait que le vieux fou devait forcément être au courant.

_ Harry n'est pas encore mort. Je ne te comprends pas, dit Sirius de plus en plus en colère, je croyais que tu aimais ton filleul. S'il meurt, ton Malefoy aussi... Et bien, tu crois ce que tu veux mais c'est Harry qui survivra et Voldy qui va mourir et pas le contraire !

_ Cela paraît difficile... à moins, qu'il ne combatte pas.

_ La guerre ne prendrait jamais fin alors, ajouta Sirius tristement sérieux et triste, Voldy doit mourir.

_ ... Et seul Potter peut le tuer, proposa Sévérus.

_ « L'un ne peut pas vivre tant que l'autre vivra », dicta Sirius.

_ Pourquoi ne pas mettre au courant Drago ? demanda Sévérus qui savait toute l'affaire désormais.

Sirius se leva alors et posa douloureusement sa tasse, le poing crispé. Sirius était en colère et c'était du Black dans toute sa splendeur : absolument terrifiant.

_ Jamais. Harry n'y survivrait pas. Le veela voudra se battre, mourra probablement ou il voudra l'empêcher de se battre. Et Harry n'est pas un lâche ! ... Je dois y aller... Je ne suis pas un adepte de la magie noire mais je sais m'en servir. Un mot de tout ça à quiconque et tu pourras le voir par tes propres yeux. J'ignore pourquoi Dumbledore t'en a parlé, mais personne ne doit être au courant.

Sirius sorti, Sévérus resta assis, on aurait même pu dire qu'il était abattu. Son esprit bouillonnait : et comment le gosse avait-il pu garder le moral en se sachant mort ? Non, il ne devait pas penser à ça. Il devait croire en Potter. Sinon... sinon, Voldemort règnerait et surtout Drago mourrait... et Lucius n'y survivrait pas non plus. Cela ne pouvait pas se passer ainsi. Bien, il devait parler à Harry. Hors de question que le veela ne soit pas au courant. Qui plus est, en entraînant réellement Drago, il pourrait rendre extrêmement puissant le veela et peut-être un peu Potter.

Le lendemain, Sévérus mit en retenue, sous l'œil noir de son filleul, Harry pour avoir couru dans les couloirs. Décidément, la grande terreur des cachots était bien revenue. Les points disparaissaient très vite du sablier des gryffondors.
L'après-midi, Harry n'alla pas à l'entraînement de quidditch et entra dans la salle de potion.

_ Monsieur, dit Harry résigné.

_ Il faut qu'on parle, déclara Sévérus, asseyez-vous.

Harry s'assit en silence et très intrigué.

_ Je suis au courant pour la prophétie et vous avez une semaine pour mettre Drago au courant... sinon, je m'en chargerais. Vous pouvez partir.

_ Quoi ? demanda Harry abasourdi.

Avait-il bien entendu ? Et comment avait-il pu être au courant ?

_ Vous m'avez très bien entendu. Drago doit être au courant. Il s'inquiète à votre sujet et est blessé par votre faute.

_ Je sais, murmura douloureusement Harry ce qui cloua légèrement le bec de Sévérus qui s'était sentie soudain triste pour Harry mais qui se reprit rapidement.

_ J'aime mon filleul, et puis, à deux, on est plus fort que tout seul. Vous avez une semaine, après la fête, si vous le voulez. Et vous prendrez des cours avec moi pour vous entraîner plus durement.

_ J'ai déjà des professeurs, répliqua Harry.

_ Sûrement trop gentils... ce qui ne sert à rien pour devenir chef de guerre, ce que vous êtes au vue de votre prophétie. Allez-vous reposer, vous avez une tête affreuse.

_ Au revoir professeur, dit Harry en sortant du cachot.

_ Une semaine, pas plus, ajouta une nouvelle fois Sévérus.

Harry aurait pensé être en colère, mais ce n'était pas vraiment le cas. Le fait qu'un espion puissant soit au courant pour lui et lui propose son aide s'avéraient être une bonne chose. Et un poids était parti... Une semaine, il n'y arriverait probablement pas... et il était hors de question que Drago l'apprenne par quelqu'un d'autre. Tout en pensant à tout ça, Harry continuait de marchait et se prit les pieds dans la moquette sans tomber. L'équilibre était avec lui ce soir et décidément, il avait besoin de repos.