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Chapitre 06



Bonne Lecture.






Faysal : Eh mais sah toi et moi on parle pourquoi ?

Quand il m'avait posé cette question j'ai directement relevé la tête vers lui, j'ai sentis son pouce passé sur le coin de la lèvre pour essuyer la sauce qui était dessus vu que je ne sais pas mangé. Puis il m'a fait un signe de tête pour m'inciter à parler.

- Tu veux quoi avec moi toi ?

Il posé ses mains derrière sa tête en s'appuyant correctement sur le dossier de son siège avant de tourner sa tête vers moi.

Faysal : Si tu savais Mélina..

J'ai difficilement avalé ma salive, je ne savais vraiment pas quoi dire. Je ne le considère vraiment pas comme un ami ça c'est sur mais ce n'est pas pour autant que pour l'instant je voulais me lancer dans une relation avec lui.

- On a le temps.

Faysal : Justement non, j'préfère te le dire maintenant. J'parle pas avec toi pour être ton pote j'ai pas que ça à faire. Si tu veux on continue ou sinon chacun fait sa vie w'Allah.


J'l'ai longuement regardé pour savoir si il était vraiment sérieux dans sa démarche, et c'était le cas.
La vérité c'est que j'avais grave peur de me lancer dans une relation avec lui.

J'ai peur de me mettre en couple tout court, l'histoire de ma mère et de mon père biologique m'a traumatisé.

Je savais très bien que Mounir n'était pas mon véritable père, je n'étais pas conne. Mon père biologique a pris la fuite il y'a dix-sept ans de ça maintenant.

Ma mère n'a jamais cessé de dire que c'était un homme bon qui était là pour aider ses prochains mais la vérité c'est que pour moi cet homme n'est qu'un lâche qui a abandonné sa famille parce qu'il ne voulait pas de fille.

Vous savez j'ai tellement peur de vivre la même chose que ma mere que j'ai toujours tout fait pour ne pas côtoyer d'homme en dehors de mes potes.

J'ai peur de vivre ce qu'elle a vécu à cause de mon père, ça me terrifie.
Honnêtement, je ne sais même pas comment elle a fait pour tenir jusqu'à maintenant.

Pendant les six premières années de ma vie, j'avais tellement honte de ne pas avoir de père comme toutes mes copines. Je croyais que j'étais pas normal et que j'avais fait quelques choses à tout ces enfants qui se moquait de moi parce que je n'avais que ma mère.

Elle me disait tout le temps que ce n'était pas moi la fautive de l'histoire et que je ne devais pas pleuré parce que les gens se moquait de moi à cause de ça. Elle me disait qu'elle allait être mon père et ma mère a la fois.

Qu'elle allait tout faire pour que moi et mes frère on ai un avenir digne de ce nom, qu'elle allait tout faire pour qu'on ne ressente pas l'absence de cette figure paternelle.

Ma mère était brisée mais elle ne le montrait jamais.
Elle souriait toujours devant nous.
Et c'est pour que je l'admire, parce que cette femme a tout fait pour nous.

Mélina : « Pourquoi nous ? »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant