Chapitre 8

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The First Noel - Orchestral Version

Chapelle royale

Château de Bavery

Plus tard dans la soirée...

Roi James

Je pénètre dans la chapelle des McGregor et m'assois avant d'enfouir le visage entre mes mains, perdu et totalement désemparé. Être avec elle, c'est comme sauter dans le vide. On brave sans cesse le danger, l'interdit. Elle n'était qu'une roturière, et aujourd'hui, elle siège sur le trône. Carah est une merveilleuse épouse, pleine de passion et de douceur. Hélas, je crains que cela ne suffise plus. Elle refuse de se plier au protocole, d'accepter d'en être la digne souveraine. À l'heure actuelle, je me sens démuni et terrifié à l'idée de la perdre.

Seul point positif au tableau : j'ai trouvé un moyen imparable de la dompter, de la dominer. Un moyen qui m'a donné des ailes et redonné confiance. Carah n'est pas insensible à mes charmes, cela me plaît et balaye presque les innombrables problèmes qu'elle me pose. Ce petit jeu du chat et de la souris m'excite grandement, et je dois avouer y trouver un immense plaisir... Avoir une emprise sur elle et ses hormones est un pouvoir exquis que je ne suis pas prêt à lui céder. Je compte bien en abuser plus que de raison.

Encore que, une petite voix au fond de mes entrailles me conseille de trouver le juste milieu pour que nous puissions régner ensemble. Comment procéder ? Comment réussir à la persuader de m'écouter ? J'ai le sentiment que quoi que je dise, elle se braque contre moi. Cette femme a le don de me pousser à bout. Tout comme ce soir, quand Boris nous a annoncé qu'elle ne descendrait pas dîner, qu'elle resterait dans sa chambre pour travailler.

Foutaises ! Un acte de rébellion, voilà ce que c'était !

Pourquoi prend-elle autant de plaisir à me défier, à me torturer ? Elle savait parfaitement que cela me blesserait. J'avais imaginé passer la nuit au creux de ses bras, m'endormir en son sein, mais ça ne sera pas le cas... encore une fois. Elle tente de garder le contrôle sur ses émotions, mais je ne la laisserai pas faire !

Comme si je n'en avais pas assez avec elle, la voilà qui ramène un chiot à la maison sans même m'en avertir. À quoi doit-on encore s'attendre dans les prochains jours ? À un refuge pour animaux, à une fondation en leur nom pour lutter contre la famine et la pauvreté dans les bois ? Peut-être veut-elle que nous ouvrions également une école pour les instruire à la lecture ?

Par Sainte Bribe, elle va finir par me rendre complètement cinglé !

La lourde porte en bois s'ouvre et se referme derrière moi, m'extirpant de mes errantes pensées. Nicholas s'installe à mes côtés puis regarde autour de lui, émerveillé par les vitraux se rapportant aux McGregor. À la lueur des bougies et des cierges, le spectacle est d'autant plus fascinant. Les statues au-dessus de l'autel ondulent et se meuvent sous les lumières irrégulières, se projetant sur les tableaux muraux du XVe siècle.

— Cet endroit est magnifique, dit-il, ébahi. J'ignorais que le château renfermait un tel trésor.

— Mon père tenait à restaurer cette chapelle en mémoire de ma mère. Elle aimait se recueillir ici pour murmurer aux oreilles des anges.

— Vous deviez beaucoup l'aimer...

— Énormément, mon ami. Je dois admettre que j'aurais aimé passer plus de temps en sa compagnie, mais le royaume passait avant tout.

— Serait-ce un début d'aveu que j'entends dans votre voix ?

Je pivote légèrement vers lui.

À JAMAIS 2 : L'indomptable CarahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant