Claquement de doigts (Miraculous Fanfiction)

Chapitre 5

J'AI PAS OUBLIÉ C'EST PAS VRAI

- Et il... il a disparu? Tout simplement?

Marinette est en larmes sur son sofa, hochant la tête. Elle peine à croire encore aujourd'hui que c'est le dernier moment que ses yeux ce sont posés contre le beau blond, contre le superhéros qui lui tapait tant sur les nerfs, mais qu'au fond, elle aimait et chérissait de tout son coeur.

Elle ne comprend pas ce qui a pu se passer. Il était là, elle s'en souvient. Elle se souvient surtout de la sensation de son coeur qui se décompose quand elle a découvert qu'il avait disparu, sans une seule trace. Même son miraculous est, encore aujourd'hui, introuvable. Elle s'en veut terriblement. Elle se dit que si seulement elle était restée avec lui, il n'aurait jamais disparu. Aujourd'hui, tout ce qu'elle voit, ce sont des illusions.

Adrien la visite dans ses rêves, autant dans son apparence civile que son apparence féline. À chaque fois, c'est la même chose. Elle revit ce court moment qu'elle a vécu avec lui, puis il disparaît, alors qu'il est encore dans ses bras. Parfois, elle entend des voix, des voix qui l'accusent de ce qui est arrivé à l'amour de sa vie.

Marinette a la vue embrouillée par ses larmes, mais ça ne l'empêche pas de voir sa meilleure amie s'approcher d'elle sur le sofa et tendre les bras vers elle. Elle est rapidement entourée des bras d'Alya, sentant les mains de cette dernière lui caresser doucement le dos.

- Tu sais, Mari... Toute l'équipe t'a vue t'écrouler au sol, au beau milieu du verre, alors que tu te détransformais. Tu pleurais son nom, ses noms. Ça a été difficile pour tout le monde.

La franco-chinoise continue de sangloter, se sentant horriblement coupable de la douleur qu'elle a infligée à ses coéquipiers. Elle se souvient encore d'avoir été transportée de force chez ses parents par Alya et Luka, avec l'aide du pouvoir de Pégase.

- Nino partage ta peine, tu sais?

Elle essaie d'essuyer ses larmes, les reniflements se faisant bruyants alors qu'elle monte légèrement son regard en direction du visage de sa meilleure amie.

- Nino a perdu son meilleur ami, cette journée-là. Tu as perdu ton plus fidèle partenaire.

Marinette ferme les yeux, repenchant sa tête vers l'avant. Elle ne sait pas comment réparer ce trou béant dans son coeur alors que les hallucinations et les mirages ne font que continuer de la hanter. Elle aimerait tant le revoir, le serrer dans ses bras et lui dire à quel point elle est désolée de l'avoir laissé seul. Il serait peut-être encore parmi eux si elle ne l'avait pas laissé filer.

- Ça ferait un immense bien à toute l'équipe si tu venais à la fête. Même si ce n'est que pour cinq petites minutes.

La gardienne des miraculous répète qu'elle y pensera, perdue dans ses larmes. Elle n'avait pas parlé des événements en détails avant aujourd'hui. Elle ne sait pas si elle peut qualifier son ouverture de bonne ou de mauvaise. Peut-être avait-elle simplement besoin d'en parler.

Cependant, elle reste là, dans les bras de sa meilleure amie. Elle tente de se calmer, toujours aussi ébranlée par la disparition soudaine du mannequin, du chat préféré de tout Paris... d'une partie de sa vie. Elle s'imaginait plein de scénarios, à peine quelques semaines après l'avoir rencontré. Elle s'imaginait le marier, et pourtant, son alter-ego l'agaçait au plus haut point. Mais elle regrette.

Ladybug, Marinette, toute sa personne regrette de n'avoir jamais compris avant ce jour-là qu'isl n'étaient qu'un. Elle regrette de ne pas avoir avoué ses sentiments plus tôt. Elle regrette ne pas lui avoir dévoilé à quel point elle l'aimait, avant qu'il ne disparaisse aussi soudainement.

Tout ce qu'elle souhaite, aujourd'hui, c'est de le revoir. Malheureusement, tout lui porte à croire que c'est impossible.

Marinette est nettement plus calme qu'il y a quelques heures déjà. La fatigue commence à pointer le bout de son nez dans le corps de la jeune femme. Elle se recroqueville sur elle-même dans un coin de son sofa, permettant à Alya de se lever à nouveau. Elle se tourne vers elle, l'obligeant à lever le regard.

- Il est tard, Nino va se faire du souci, commence-t-elle.

Puis, la franco-chinoise aperçoit le geste discret de sa meilleure amie qui consiste à passer le bout de ses doigts sous ses yeux avant de les diriger vers les branches de sa monture, faisant mine de la replacer sur ses oreilles.

- Je suis contente que tu en parles enfin, Marinette.

Alya lui lance un faible sourire, avant de se diriger vers la sortie. Marinette se retrouve alors de nouveau seule dans son appartement dès qu'elle entend sa porte d'entrée se refermer. Aussitôt, le silence la rend inconfortable. Finalement, c'était peut-être bien d'être en compagnie de quelqu'un aujourd'hui. Elle sent son coeur s'accélérer, consciente de ce que la solitude lui procure.

Elle porte ses doigts à ses lèvres en fermant les yeux. Le doux baiser qu'ils ont échangés lui brûle encore la bouche. Elle sent ses larmes salées couler sur ses joues. Elle aurait vraiment dû rester avec lui. Elle le regrette à chaque seconde qui passe.

Elle lève les yeux vers son téléphone portable. La jeune femme le tapote quelques fois du bout de son index, lui révélant que minuit se présente déjà le bout de son nez. Elle ignore si elle arrivera à dormir sans revivre ce cauchemar une nouvelle fois dans son sommeil. Elle vient de dévoiler les détails, c'est comme si elle venait de le revivre en temps réel.

Prise de pleurs, désormais seule, Marinette est recroquevillée contre elle même sur son sofa, les yeux collés contre ses genoux remontés. Les paroles de Gabriel l'envahissent. Et s'il était derrière la disparition de son Chat Noir? S'il était responsable du sort d'Adrien? Un claquement de doigts... Il lui a bien fait peur avec ce geste. C'est aussi après ce moment que le blond avait disparu du décor.

- Pardonne-moi, Chaton, pleurniche-t-elle tout bas entre deux sanglots.

Marinette continue de pleurer. La nuit s'impose et tranquillement, le sommeil la prend par surprise. Elle s'endort donc sur son sofa, le visage immaculé de larmes, s'appuyant mollement dans le sofa. Ses jambes se déplient d'elles-mêmes, s'allongeant légèrement sur les cousins. Son corps tout entier se détend alors qu'elle plonge dans les bras de Morphée.

Une respiration lente et douce s'impose, mais malgré tout ça, rien n'empêchera son esprit d'être tourmenté par des visions d'horreur de la disparition de son partenaire.

Marinette cauchemarde de cet instant, une enième nuit encore.