Chapitre 2 : Les bonnes manières

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(923 mots)

Pour information, (n/d/h) = Nom de héros

? : Bon. Mademoiselle, je vous conseille de me la rendre. Je ne veux pas encore tuer. C'est lassant...

Bon. Ok. Je fais quoi ?

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Ce type a l'air dangereux. Et, d'après ce qu'il a dit, il a déjà tué. Je pense pas que je vais pouvoir blaguer longtemps... De plus, Eri a vraiment l'air terrifiée face à lui. Mais vraiment.

Je ne pense pas non plus pouvoir discuter. Ce type semble sûr de lui. Il doit avoir un alter qui aide. Je ne peux pas discutailler longtemps, il a l'air de s'impatienter. Je lui rends la petite. Oui, c'est le meilleur choix à faire.

? : Merci. Vous semblez intelligente.

Et je le regardais partir, la jeune fille tremblotante dans les bras. Non, vraiment. C'est pas possible. Je ne peux pas le laisser partir. Je n'aime peut-être pas mon métier, mais je suis une héroïne avant tout. Et qui peut se prétendre héroïne si cette personne ne peut même pas sauver une gamine ?

J'attends donc que l'homme disparaisse au coin de la rue pour me lancer à sa poursuite. Il a tourné à gauche. Je tourne à gauche. Et ainsi de suite jusqu'à arriver devant un bâtiment (joliment entretenu d'ailleurs). Je ne sais pas dans quel pétrin je me suis encore fourrée mais j'adore. J'ai l'impression d'être un agent secret. C'est trop cool ! Non, (t/p), ressaisis-toi, tu as une enfant à sauver ! Peut-être même qu'il y en a plus !

Bon comment est-ce que j'entre dans ce truc ? Déjà ce serait idiot de passer par la porte. Pas assez discret. La fenêtre peut-être ? Non, j'ai une irrésistible envie de faire l'idiote. J'ouvre donc cette porte, doucement. Je jette un œil à droite, à gauche... Personne. Cool ! La chance est avec moi !

Je débouche dans une grande salle. Si c'est un repaire de super-vilains, pourquoi n'y-a-t-il aucun garde à l'entrée ? Je sors mon téléphone et commence à prendre une vidéo. Ça me fait une preuve. Je remarque une table dans cette salle. Un jeu de shoji était sur cette table. Je pense que je ne dois faire aucune réflexion.

J'ouvre une porte qui donne sur un couloir. Mon téléphone toujours à la main, je m'aventure à l'intérieur. La vache ! Il y a plein de portes partout ! J'en ouvre une au hasard et je tombe littéralement sur l'inconnu de la ruelle (je me suis un peu cognée à la barre de seuil de la porte. Je sais c'est con. Mais la connerie fait partie de mon existence.).

Donc je suis littéralement tombée sur l'étranger. Mais quand je dis littéralement, c'est littéralement. Je me retrouve donc à califourchon sur lui. Oh ! Tiens, il a enlevé son masque ! Il est mignon sans !

Bref, comme vous pouvez vous en douter, gêne max. Mais en même temps, comme ça je le tiens à ma merci !

(t/p) : Où est Eri ?

? : Vous m'avez suivi ? Moi qui pensais que vous étiez intelligente.

(t/p) : Je vous ai posé une question !

? : Donnez-moi une bonne raison de vous répondre. Mais commençons par les bonnes manières, vous êtes ?

(t/p) : (n/d/h).

? : Et bien enchanté (n/d/h). Je suis Overhaul, si ça vous intéresse.

(t/p) : je ne suis pas là pour faire amie-ami !

Overhaul : Dommage, je dois donc vous tuer. Pourtant je suis sûr que vous avez du potentiel ! Ou peut-être pas puisque vous êtes venue ici seule.

(t/p) : Je-

? : Overhaul ! On a besoin de toi pour... Oh je vois. Non mais c'est pas important. Continuez, je ne dérange pas plus longtemps.

Et il ferme la porte. Je crois que je suis rouge tomate. C'est vrai que notre position est quelque peu... Originale mais... Non. Non non non non non non non non non non. Non. Je regarde cet « Overhaul ». Il est rouge. Mais pas de gêne. De colère. Houla... Je pense pas rester en vie très longtemps si je reste ici. Je me lève et fonce le plus vite possible. Hors de cette chambre. Je pense revenir plus tard ici. Avec des personnes qui pourraient potentiellement m'aider. Comme l'a dit Overhaul, venir ici seule n'était effectivement pas une si bonne idée que ça. Je ferais un pitoyable agent secret.

Je fonce hors de cette pièce. Je ne me retourne pas. Manque de bol, avec mon piètre sens de l'orientation, je ne retrouve pas mon chemin. Ça vous surprend ? Bah moi non. J'ouvre une porte et la vois. Dans son lit. En pleurs. Comme la dernière fois. Eri.

Je m'apprête à la prendre dans mes bras mais quelqu'un arrête mon geste. Lui. Encore et toujours lui.

Overhaul : Je n'ai pas dit que l'on commencerait par les bonnes manières ? Tu sais que s'introduire chez quelqu'un par effraction en plus de rendre visite à la fille de ce quelqu'un sous prétexte que tu te prends pour une héroïne ne sont pas de bonnes manières ? Tu ne sais rien de nous.

(t/p) : Cette petite va mal.

Overhaul : As-tu seulement une preuve de ce que tu avances ? Elle est tombée. Je l'ai soignée. Elle a des bandages. Point final.

Je sais qu'il ment. Elle a peur de lui. C'est évident.

Plusieurs choix s'offrent à moi :

-Affronter Overhaul

-Foncer quand même vers Eri

-Courir vers la fenêtre et l'ouvrir puis m'échapper et revenir plus tard. S'ils ne déménagent pas...

Overhaul x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant