Le moment tant redouté

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Comment vais-je faire? Je viens de perdre mes eaux. Je n'ai personne pour m'aider. Je vais sonner chez la voisine. Elle accepte de garder Louis parfois alors on s'entend bien. Elle accepte sans hésiter de me conduire l'hôpital. Dans sa voiture, j'ai d'énorme contraction mais j'essaie de ne pas crier. Comment vais-je survivre?
Pendant le dernier mois, j'ai eu la vie dure. J'ai appeler chez la mère de Sam qui m'a confirmé qu'il était chez elle avec Louis. Il a besoin de laisser retomber la poussière et d'absorber le choc. Il lui a tout raconter. Elle dit qu'elle me respectera malgré mon choix, qui n'ai d'ailleurs pas encore pris, mais que je devrais quand même en parler avec Sam. Mais il ne répond pas à mes textos.
Molly est dans le même état d'esprit. Bloquer, interdiction à Éléa d'entrer dans ma vie. Du coup, je ne parle qu'à Lia qui est la seule personne qui veut bien m'écouter et m'aider.
Mais je vais donner naissance à Magalie dans très peu de temps. Je le sais. Je sais qu'elle n'aura aucun problème à sortir.
À mon arrivée à l'hôpital, on me mène tout de suite en salle d'accouchement. Ma voisine attend en maternité. Je me suis permis de lui donner les numéros de Sam, Molly et Lia.
Je suis maintenant "prête" à accoucher de mon deuxième enfant.
Ce n'ai pas que je ne l'aime pas. Mais je crois que sa vie serait mieux sans moi. Elle aurait des parents normaux qui ont des enfants à des âges ordinaires et qui s'en occupe bien.
Je pousse. Je respire. Je prie. J'entends des paroles d'encouragement. Je n'enregistre plus rien par contre. Mon coeur n'est pas prêt à avoir ce bébé. Je ne sais pas comment je ferai seule.
Mon bébé Louis me manque tellement. Il est mon rayon de soleil qui a su illuminer ma vie. Je m'ennuie de lui et de ses "maman".
Et je m'ennuie de Sam. C'est bien vrai, je l'aime. Notre couple à vaciller mais à tenu le coup. J'ai besoin de lui maintenant. Pour notre fille.
Infirmière- Poussez mademoiselle.
Et je pousse une dernière fois.
J'ai mal à la tête et mon coeur bat la chamade. Sans que je ne m'en rende compte, on pose ma fille sur mon ventre.
Dès que je la vois, mon monde disparaît. Il n'y a plus qu'elle. Elle est toute petite, toute maigre, toute mignonne. Ses cheveux sont blond très pâle. Elle me regarde de ses petits yeux et pleure. Je la serre contre moi et sens une bouffée d'amour m'envahir.
J'ai pu réaliser que je ne pourrai plus jamais l'abandonner.

Une vie, maman encoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant