7-Contrat

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La nuit tombait doucement, et Murphy regardait, comme hypnotisé, les jambes de Speler se balancées dans le vide. Le campement était silencieux, tout comme le natif qui gardait le châtain. Le jeune homme aux cheveux blancs arrêta subitement de faire bouger ses jambes et les remonta contre son ventre pour s'appuyer dessus. Il posa sa tête entre ses genoux et fixa l'entrée de la tente, attendant une chose inconnu à Murphy.

Il attendit encore dix minutes comme ça, dans le silence le plus total, Murphy voyait les yeux bleus du garçon sourciller à chaque petit craquement de branche. Il libéra finalement ses jambes et sauta de son perchoir.

- C'est bon, on ne devrait plus être dérangés.

- Attends quoi ? s'étonna Murphy de la soudaine prise de parole du jeune homme après que ce dernier lui ai sommer de se taire quelques heures plus tôt

Speler lança un regard dépité à Murphy.

- Je dois te rappeler que mon peuple est en guerre contre le tient.

- Ce n'est plus vraiment mon peuple...murmura Murphy en colère

- Je sais, c'est pour ça que je t'ai sauver la vie. trancha le natif en fouillant la table sur laquelle il c'était assit pendant des heures sans bouger

- Tu vas me dire ce que tu attends de moi ? demanda Murphy agacé en se relevant

- Tu vas m'aider à créer la zizanie.

- Développe.

Murphy s'approcha du natif qui s'agitait autour de la table.

- Il y a des gens que je veux voir morts. Ils sont justes trop proches du commandant pour que je face ça sans me récupérer les foudres de toute une coalition.

- Et en quoi je te suis utile ? Je suis ton bouc émissaire ?

Speler se retourna d'un coup, se retrouvant nez à nez avec le prisonnier suspicieux.

- Je veux pas mourir pour eux. Je veux les humiliés, les regardés se tordre de douleur, les torturés, moralement et physiquement, tout leur prendre, et, ensuite seulement, les tués. Pour ça, j'ai besoin de toi. Tu fais partit d'un autre peuple, l'arrivé d'intru chez nous va déjà créer la zizanie, il suffira juste que je trouve les bons moments pour me débarrasser de mes cibles.

- Tu veux que mon peuple serves de bouc émissaire ? demanda Murphy un sourire amusé aux lèvres

- Tu l'as dit toi même, tu n'as plus de peuple. répliqua le natif en rendant à Murphy un sourire malicieux

- Donc tu veux que je les désignes comme coupables ?

- Non, les Skycrews seront juste la poudre à canon qui me permettra de rendre mes tortures légales.

Murphy laissa échapper un petit rire amusé.

- Je veux que tu les guides vers le chemin que je veux.

- Et j'y gagne quoi ?

Speler fit un pas vers Murphy. Ce dernier faisait une demi tête de plus que le natif, ce qui obligeait le jeune homme à relever la tête. Le garçon attrapa le vêtement du prisonnier.

- Tu me dois trois vies.

Murphy posa une main sur celle du natif qui agrippait son haut. Il souriait, victorieux.

- Il y a méprise. Tu m'as sauvé parce que tu avais besoin de moi, moi, je veux quelques chose en échange de risquer ma vie pour ta vengeance.

Le châtain tapota de ses doigts la main du natif dans un autre petit sourire, pour lui demander de le lâcher. Speler soupira.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Deux choses. fit le jeune homme en levant deux doigts devant lui. La première, il y a trois personnes que je veux tuer, et deuxièmement, quand je t'aurais aidé et que tu m'auras aider, je veux un endroit ou vivre sans avoir peur que l'on me transperce le cœur.

- Pour la première il n'y a pas de soucis. Je ne suis cependant pas en mesure de te promettre la sécurité. Je te l'ai dit quand l'on c'est rencontrés, il faut que tu aille trouver Luna si tu veux un endroit sure.

-Alors je veux que tu m'accompagne jusqu'à là-bas.

Le natif soupira et passa une main dans ses cheveux. Les deux garçons entendirent alors des explosions au loin qui les firent sursauter.

- Okay. Je t'y amènerais, mais rester avec moi n'est pas forcément plus sûr.

Murphy attrapa la main que lui tendait le natif et la sera.

- Je pense quand même avoir de plus grandes chances de survie.

- Comme tu veux. soupira le garçon

Les coups de feu et les explosions semblèrent redoublés, mais le jeune natif restait calme, ce qui avait pour effet de rassurer le prisonnier. Sur les genoux de Speler reposait un sac dont le contenu restait un mystère pour Murphy, s'ennuyant, il entreprit de continuer la conversation avec le jeune homme.

- Qui veux tu tuer ?

- Pleins de gens. Si je le pouvais je brûlerais chaque village que je croise.

- Et mis à part ceux que tu ne peux pas tuer ?

- Des généraux, des personnes lambdas...y'en a dix en tout.

- Ils t'on fait quoi ? continua Murphy

Le natif assit par terre, sa tête reposant contre un pied de table, avait le regard perdu. Murphy ne se permit pas de l'interrompre. Les mains du garçon vinrent se retrouver, et commencèrent à se triturer nerveusement. Puis, sans regarder son interlocuteur, Speler lâcha :

- Ils m'ont tués.

Murphy laissa le silence s'installer, ne sachant pas si il devait réconforter le jeune homme ou le laisser tranquille.

- Ne t'inquiète pas, je ne cherche pas du réconfort. dit il en souriant a Murphy qui affichait un visage neutre

Le châtain acquiesça doucement mais continua tout de même de poser son regard sur le natif. Ce dernier se releva et attrapa son sac en entendant un bruit de corne.

- Aller, on bouge.

- Quoi ?

- Tu vas pas rester ici ? s'étonna le natif

- Nan mais...

- J'ai besoin que tu rejoigne les tiens.

- Tu vas avoir des problèmes.

- Ca ne changeras pas, t'inquiète. Aller bouge toi, on y va.

La fatigue était présente en Murphy, il fallait dire qu'il n'avait pas dormi de la nuit étant donné qu'il l'avait passer à poser son regard sur le natif. Le soleil pointait faiblement le bout de son nez, et même si Speler n'avait pas du tout dormis, il était totalement concentré dans sa tâche. Il ordonna à Murphy de marcher où il marchait et de faire exactement ce qu'il faisait. Ainsi, ils avançaient rapidement et, plutôt discrètement pensa le jeune homme.

- La première personne que tu veux tuer, c'est khmer non ?

- Qui ? s'étonna Murphy

- Le gars qui t'a torturé.

Le sang de Murphy ne fit qu'un tour et il sera les dents de rage.

- Oui. cracha t-il

- Alors attends moi là, baisse toi, et surtout, ne fait pas de bruit.

Avant que Murphy n'ai pu acquiescer, le natif c'était éloigné sans un bruit.

Bl-Thanks you to find meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant