Bl-Thanks you to find me

2-Natif

Il se tenait la, devant le prisonnier apeuré, feignant que ce n'était pas le cas. Cependant, Murphy voulait trembler de peur, pleurer, et tout faire pour juste pouvoir partir, mais il savait pertinemment que ce ne serait pas aussi simple. Pendant qu'il paniquait, le deuxième natif qui s'occupait de soigner le prisonnier continuait sa besogne avec application.

Ses mains chaudes passaient doucement sur le corps fatigué et meurtri de Murphy. Le jeune homme se demandait d'ailleurs pourquoi une telle délicatesse sachant qu'il allait se faire torturer dans quelques secondes.

Soudain, dans une langue que le prisonnier ne comprit pas, le bourreau sanguinaire lança au jeune natif :

- Dégage de là Speler.

Le garçon occupé à bander les blessures sur les jambes du prisonnier ne tourna pas la tête vers le gros tat de muscle et répliqua dans la langue de la victime :

- J'en ai pour cinq minutes. Attends un peu. répondit le jeune homme en étalant la substance froide sur la jambe de Murphy

- J'ai des ordres à suivre. Dégage. Répéta le bourreau dans la langue de leurs prisonnier cette fois ci

Le garçon fit semblant de ne pas l'avoir entendu et s'attaqua a la cheville droite du brun qui avait doublé de volume.

- Ça fait mal quand je la bouge ? demanda le natif en ignorant toujours son compère en colère derrière lui et en faisant tourner la cheville du prisonnier

En voyant la grimace de douleur qu'affichait se dernier le jeune homme s'excusa brièvement avant d'enrouler un bout de tissu enveloppant le pied et la cheville du prisonnier.

Murphy ne pu s'empêcher de lancer un regard craintif à l'intention du natif qui attendait sadiquement l'autorisation du soigneur pour torturer à nouveau le jeune homme. Le bourreau grognait de colère tandis que l'autre s'attelait à passer le baume réparateur sur les plaies du deuxième bras de leurs prisonnier.

Quand il eu fini le garçon se releva sous le regard suppliant de son prisonnier. Le natif soupira avant de faire demi tour en attrapant l'attirail qu'il avait apporter pour soigner le jeune homme avant de sortir de la tente.

A peine sortit que déjà les hurlements de douleurs résonnaient dans tout le camp. Le jeune natif se dirigea vers un ruisseau et y plongea les chiffons rouges de sang dans le but de les lavés. Même d'aussi loin, il pouvait entendre résonner dans ses oreilles les cris et cela ne l'arrangeait pas. Il ne voulait pas que le jeune prisonnier ne meurt. Il avait besoin de lui.

Il avait besoin de son aide pour changer son peuple primitif et pitoyable. Il ne laisserait personne le tuer, et surtout pas cet abrutit de Khmer.

Un, deux puis trois ongles lui avaient été arrachés avant que Murphy ne balance tout à son bourreau sanguinaire. Il avait mal et les larmes ruisselaient le long des ses joues. Sa gorge le lançait, mais pas autant que l'ensemble de son corps lacéré. Tous les endroits que l'autre natif avait soigné avait été violemment mutilé et Murphy cru perdre la tête.

- Comment marchent vos armes ?! S'époumonait le bourreau de sa grosse voix effrayante

Une nouvelle larme coula tandis que la panique prenait place dans la tête de la victime. Son bourreau commençait déjà à lever son bras pour entailler une nouvelle fois le corps du jeune homme, mais le cœur de Murphy s'élança de soulagement quand il vit les draps de la porte se soulevés pour laisser passer la tignasse blanche du natif qui l'avait soigné.

- Ça suffit. dit le jeune homme d'une voix froide à l'encontre du plus vieux

Ce dernier ne l'écouta pas et approcha la lame de la joue humide et ensanglantée du prisonnier. Le métal froid se posa sur la joue du garçon, mais celui ci releva le regard et ses yeux pleins de haine vinrent rencontré ceux pleins de sadisme du bourreau. Ce dernier se lécha les lèvres face au spectacle et tenta d'appuyer davantage.

Cependant, ce n'était pas là l'avis du plus jeune qui attrapa fermement le poignet du grand avant de le tirer en arrière pour l'éloigner du prisonnier.

- Casse-toi. cracha le garçon

Le bourreau lui lança un regard mauvais mais laissa tomber le couteau et partit en concluant :

- Quand tu seras à sa place, je te ferais te tordre de douleur, jusqu'à ce que tu me supplie.

- Je t'aurais tuer bien avant que ça n'arrive. répliqua le jeune homme en s'agenouillant à côté du prisonnier

Le bourreau grogna et quitta les lieux tandis que le jeune natif versait de l'eau dans une coupelle.

- Pourquoi tu me soigne ? demanda Murphy d'une petite voix, non sans hargne

Le natif posa la coupelle sur les lèvres du garçon avant de répondre.

- Je ne veux pas que tu meurs.

Murphy partit d'un rire sadique, mais étouffer par la douleur que les secousses procuraient à son corps.

- Déconne pas connard.

Murphy sentit le corps du natif se presser contre le siens et un frisson le parcouru. Quand le garçon s'éloigna, les liens qui retenait le prisonnier étaient défaits et assis en tailleur devant lui, le jeune natif lui tendait une pomme.

- Si t'essaye de te barrer ou de m'attaquer, considère ça comme ton dernier repas. lui rappela le natif

Murphy attrapa la pomme rapidement et croqua dedans à pleine dents. Le jus du fruit coulait le long de sa gorge et se mélangeait au sang et aux pleurs, mais il en avait pas grand chose à faire. À côté de lui, le natif semblait préparer la sorte de bouillie qu'il appliquait sur les blessures du prisonnier.

- T'es qui ? demanda Murphy entre deux crocs

Les yeux bleus du garçon se relevèrent vers ceux du prisonnier avant qu'il ne réponde d'un haussement d'épaule.

- Un guerrier.

- C'est quoi ton nom ? Continua le prisonnier en entamant le trognon de la pomme

- J'aurais le droit de connaître le tiens? demanda le natif amusé tout en se concentrant sur son travail

- Murphy.

Le natif afficha un petit sourire et attrapa un petit bol dans lequel se trouvait des morceaux de viande. Il le donna au prisonnier et en le regardant droit dans les yeux, il répondit :

- Speler.