16-Hanter

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Paix était le mot d'ordre, et c'est pour cela que Murphy se retrouvait en dehors du camp, en compagnie de son « ami de toujours »; Jaha. Les deux hommes s'enfonçaient dans la forêt à la recherche des tombes des « cents » morts avant l'arrivée de l'Arche. Tout le long du chemin, l'ancien chancelier parlait, il ressemblait à l'un de ces fanatiques excessif, voulant convertir le plus de personne possible à leurs cause, quel qu'elle soit. Murphy ne l'écoutait pas. Il était lassé du comportement de l'homme qu'il guidait et rêvait de le faire taire. Cependant, il avait gagné une arme à feu en échange de ce bout de route, et il comptait bien la garder.

Quand le châtain aperçu enfin la petite structure qui leur avait servi de navette, il lâcha un petit :

- Home sweet home.

Le soleil descendait, et Murphy en avait marre d'attendre, il devait cependant repartir avec l'ex chancelier si il ne voulait pas de nouveau se faire accuser de quelque chose. Il finit par se retrouver à devoir discuter avec Jaha dans son ancienne maison. Un plaisir pour le jeune homme.

- Vient avec moi à la cité des lumières. dit Jaha avec conviction

Le garçon ne répondit pas et l'homme continua :

- Là-bas, il n'y a que la paix, et on ne risque pas de se faire tuer en faisant un pas dehors, ou nous ne serons pas menacer par des natifs sauvages.

Murphy sera doucement les dents avant de jeter un regard mauvais à son interlocuteur. Il n'aimait pas que l'ex chancelier mette Speler dans le même panier que les primitifs qui l'avaient torturé, mais il ne rajouta rien. Il devait attendre, il devait être patient, et ce, même si une partie de lui se désolait de ne pas avoir croisé son partenaire alors qu'il avait passé la journée dans la forêt.

*

L'air était cendré et il venait agresser les petites narines du petit garçon. Les bruits étaient eux aussi bien trop intrusifs pour l'enfant, qui finit donc par se couvrir les oreilles avant de s'éloigner difficilement. Des yeux bleus du garçon s'écoulaient un torrent de larmes semblant inarrêtable. Une jeune femme attrapa alors l'enfant par la taille avant de le soulever pour le porter dans ses bras. Elle maintient sa main sur le bras du petit garçon, là ou une entaille conséquente et laissant échappée un filet de sang noir, faisait pleurer l'enfant. La femme aux cheveux noirs protégeait de ses bras le petit garçon aux cheveux incolore tout en essayant de le calmer.

Devant les deux, un feu conséquent c'était déclarer, et des hurlements de douleurs retentirent, se mêlant aux cris de rage, aux insultes, aux prières et aux crépitements des flammes qui venaient se loger dans les tympans du petit garçon. Alors que la main de sa mère le maintenait contre la poitrine de cette dernière, l'enfant jeta son dernier regard innocent à la scène dont sa mère tentait de le protéger.

Un homme au visage à moitié bruler rampait vers les deux en hurlant. Le petit enfant aux cheveux neige parvint distinctivement à voir toute la haine envers lui dans le regard de cet homme. Derrière la victime, sortant du village en flamme, un homme grand et musclé se dirigeait vers le duo immobile. Les mains de la mère passèrent doucement dans les cheveux blancs du petit tandis que l'homme se rapprochait rapidement.

Il attrapa le poignet de la femme, effleurant l'enfant et le tachant du sang des habitants du village. Les hurlements des derniers survivants, bientôt consumés par le feu résonnèrent dans le silence qui était retombé sur la forêt. La grosse main de l'homme passa doucement sur la joue de l'enfant et offrit à ce dernier un petit sourire timide, ne collant ni avec sa corpulence, ni avec le sang qu'il avait sur les mains et qui venait de tâcher la peau pale du petit.

Speler ouvrit les yeux. Il se redressa lentement et s'assit sur son lit avant de passer une main fatigué dans ses cheveux, les relevant en arrière. Il passa une main rêveuse sur sa joue avant de finalement se relever sur ses pieds, quittant définitivement toute option d'un quel qu'onques sommeil. Les deux heures qu'il avait été forcé de prendre suite aux réclamations de son corps l'avaient d'autant plus fatigué, et il plongea ses mains dans une petite coupelle d'eau avant de les passées sur son visage.

- Haaa...soupira le jeune homme

La lune était encore haute, mais Speler quitta Polis pour amorcer son retour en direction de son partenaire. Il commença à marcher sous le regard bienveillant des astres, ses pensées encore régies par les hurlements de douleur qui étaient de nouveau revenus. Les entendre en permanence épuisait le jeune homme plus qu'il ne comptait l'admettre.

Il s'arrêtât alors, pinça l'arrête de son nez et expira une fois, comme pour souffler hors de son corps tous bruits. Il les remplaça alors par les souvenirs qu'il c'était fait il y a très peu en compagnie de son partenaire, et il sentit immédiatement son corps se réchauffer. Entretenant cette chaleur réconfortante et apaisante, il reprit son chemin.

Bl-Thanks you to find meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant