Prologue

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- va-t-en ! Tout de suite !

Je regarde mon deuxième maître sans trop comprendre pourquoi il me demande de partir.

Ce n'est pas l'heure de la promenade pourtant.

- Dégage je t'ai dit. Demain on déménage et on ne te veux pas avec nous.

Mais moi, je ne veux pas partir. Je suis bien ici avec vous ? Et puis j'aime bien mon maître.  Il est très gentil avec moi. Il me fait toujours des gros câlins. J'aime bien lorsqu'il me prend dans ses tout petits bras et qu'il me sert tout contre lui.

Mon maître s'avance vers moi d'un pas menaçant.  Arrivé à ma hauteur, il lève son pied et frappe de toutes ses forces dans mon ventre.

Je me mets à chahuté tellement ça me fait horriblement mal.

Pourquoi il me frappe comme ça ? J'ai fait quelque chose de mal ? Pourtant, je n'ai pas fait mes besoins dans la maison.

- Je te le dit une dernière fois. Dégage !

Je lève ma gueule vers la chambre de Mathéo, mais je ne le vois pas a la fenêtre.  Il doit être probablement en train de dormir.

C'est vraiment dommage. J'aurai aimé le voir une dernière fois pour lui dire au-revoir car, je sais que ce n'est pas un adieu,  mais un simple au-revoir.

Quelque chose en moi me dit que lui et moi, nous nous reverrons un jour.

Je baisse la tête et me tourne vers la grande forêt qui se trouve a quelques mètres de moi.

C'est donc les yeux rempli de larme et le cœur brisé que je m'élance vers la forêt.

Je cours encore et encore sans jamais m'arreter. Comme si mettre le plus de distance entre mon ancienne maison et moi aller apaisé ma peine.

Je me sens mal.  Je me sens trahi. J'aurai donné ma propre vie pour sauvé la leur et voilà comment ils me remercient.

Ils me jettent comme un malpropre après tout ce que nous avons vécu ensemble.

Mes larmes ne cessent de couler et ma peine de grandir au fur et à mesure que je m'éloigne de mon foyer. De mon maître. Mon gentil petit maître.

Je ne sais même pas comment je vais faire pour manger. D'habitude, c'est Mathéo qui mettait a mangé dans ma gamelle, mais maintenant,  Mathéo ne sera plus là pour prendre soin de moi.

Je vais devoir trouvé une solution sinon, je vais mourir de faim.

En y réfléchissant bien, je pense que ce serai mieux pour moi. Cela me permettra de ne plus ressentir ce trou béan dans ma poitrine.

Eh oui, les chiens aussi ont un cœur. Ce qui n'est pas le cas de tous les humains.

Fatigué, je me couche auprès d'un arbre.  J'ai besoin de me reposer un peu et je pense qu'une petite sieste ne me fera pas de mal.

D'autant plus que je commence sérieusement à avoir soif et un peu faim.

Je ferme les yeux et la dernière chose que je vois, c'est le beau sourire de Mathéo.


La Meute D'Artensia Où les histoires vivent. Découvrez maintenant