26 - Winteriron

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Bienvenus ici ! Nouvel os, un UA première guerre mondiale ! Bonne lecture ;)

1917. Pas ouf comme année. Tout comme les trois dernières. Et pourtant, le sentiment de joie qui afflua en Tony n'était pas feint. Certes, il venait de se ramasser dans la gadoue à l'arrivée, mais il allait bien. Il avait réussi à survivre à ce combat et atteindre la tranchée d'en face. Son camp avait conquit la première ligne de leurs ennemis.

"Stark ! Tu vas bien ! S'exclama son ami, surnommé Happy, tout en se dirigeant vers lui.

-Happy ! Tu as survécu aussi !" Fit ledit Stark en l'attirant vers lui. 

Ils se sourirent et s'engouffrèrent ensemble dans un creux souterrain pour souffler après cette rude étape. 

Après cette longue soirée, Tony ressorti du trou, toujours avachi pour ne pas se faire voir de l'autre côté du champs de bataille pour le moment vide, et se prendre une balle bien tirée dans la tête. La tranchée dans laquelle il se trouvait était du coup allemande quelques heures plus tôt et s'y repérer était par conséquent un peu plus compliqué. Surtout que pour le moment, la nuit était tombé et que très très peu de lumière éclairaient le chemin. Bref, Tony s'éloigna du trou dans lequel il venait de rester avec Happy, pour respirer un peu. Bon, il est vrai qu'il respirait plus de terre et de poussière qu'autre chose, mais au moins, il respirait. 

Posé contre le mur de terre sec, le soldat français cru entendre un gémissement étrange. Presque inaudible, mais effectivement présent. Il n'hésita pas une seconde et il commença à se diriger vers le bruit, bien décidé à venir en aide à la personne, ou l'animal, qui gémissait tel un blessé. 

Plus il avançait, plus il s'éloignait du centre de la tranchée, et plus les soldats devenaient rares. Tony termina par effectivement apercevoir une masse noire semblable à la silhouette d'un homme et il se précipita vers elle. La première chose qu'il put véritablement voir dans le noir presque complet de la nuit, fut les deux orbes glaciales brillantes à la lumière de la lune. 

Le regard chocolat du français se perdit dans celui qu'il rencontra et le peu de secondes qui s'écoulèrent furent semblables et vécues comme de très longues minutes. Un énième murmure plaintif tira le soldat en forme de ses pensées et il commença à détailler rapidement du regard l'autre brun en face de lui. Oui, il était blessé. Son bras gauche était entaillé profondément au niveau de l'épaule et le sang s'écoulait abondamment sans vouloir s'arrêter. Tony s'apprêta à l'aider  quand il tiqua finalement. L'homme en face de lui ne portait pas un équipement semblable au sien... mais il portait un équipement allemand. 

"Es tut mir leid. Helfen Sie mir, bitte !" murmura avec peine l'allemand en croisant à nouveau le regard de son soit futur sauveur, soit futur meurtrier. 

Ce dernier décida de choisir la première option et il enleva sa veste, avant de déchirer son t-shirt pour ensuite le presser contre la plaie et sauver la vie de celui sensé être son ennemi. Il aurait dû le tuer, oui. Mais non, il ne l'avait pas fait. Quelque chose dans le regard du brun l'avait comme ensorcelé et son souhait le plus cher sur le moment était, sans même qu'il y ait une quelconque raison logique, qu'il survive. 

Après avoir soigné du mieux qu'il pouvait la blessure, Tony lança un regard à l'allemand et constata qu'il s'était évanoui, probablement de douleur et de fatigue. Stark s'éloigna de quelques mètres, guidé par un sentiment qu'il ne connaissait pas, déterminé comme jamais, en direction d'un cadavre d'un de ses conjoint français. Il le dévêtu pour récupérer l'équipement de son camp et se rendit à nouveau auprès du blessé de guerre pour le lui enfiler. Ensuite, il s'installa aux côtés du corps endormi qu'il avait posé contre la paroi de terre, sans plus se demander pourquoi il avait sauvé un homme qui avait probablement tué beaucoup des siens.  

𝕆𝕊 𝕄𝔸ℝ𝕍𝔼𝕃Où les histoires vivent. Découvrez maintenant