ღ 𝘊𝘰𝘳𝘱𝘴 𝘦𝘵 𝘢̂𝘮𝘦𝘴

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"Seul un diamant peut en polir un autre". Cette phrase collait totalement au Double noir. "Une âme dans deux corps", cette phrase résumait leur relation qui mélangeait piques et beauté tel une rose. Ils étaient unique, le tout qu'ils faisaient l'était tout autant.

【Léger lime en début de chapitre, mention de cicatrices.】



   Les lèvres qui parsemaient sa peau de porcelaine, le souffle si proche qu'il lui offrait une brulure agréable près de ses endroits les plus sensibles, ses mains fines qui traçaient les courbes de ses hanches jusqu'à ses cuisses, cette douleur au plus bas de son ventre qui s'estompait comme si le plaisir l'engouffrait. Il était ailleurs, son fil de pensées uniquement dirigés vers le brun au dessus de lui. Par la petite lampe de chambre, l'homme pouvait discerner les cicatrices de son amant, voir ses beaux cheveux bruns en batailles, et surtout ses yeux qui lui montraient tout l'amour et le plaisir qu'il éprouvait. La pièce était dans une ambiance tamisée, dont la seule musique était les souffles et mots bafouillés de ses jeunes.

   Comme si le temps était passé trop vite, un énième baiser se fit, les deux corps collés. Rien de brutal, rien de dangereux. Juste deux êtres qui s'aimaient à en crever, fuyant un court instant la vie. C'était eux, uniquement eux. Pas de mafia, pas d'Agence, pas d'amis, pas de passés, juste de l'amour. Et lorsque le septième ciel les quitta, ils prirent un instant. Un instant, où celui à la chevelure de feu pût reprendre son souffle et caresser les joues de son ange. Un instant, où celui au corps longé de cicatrices massait doucement les hanches du plus petit, de sa raison de vivre.

   Ils nettoyèrent leurs sueurs, leurs corps, l'eau chaude permettant de laisser place à une ambiance douce et somnolente. Pas de mots, juste des caresses qui passaient sur les traits fermés, sur des suçons. A croire qu'ils pourraient se briser l'un et l'autre si tout se faisait trop brusque. Et lorsqu'ils regagnaient leur lit, Morphée vint directement à eux. Les doigts entrelacés, leur lampe de chambre illuminait de sa douce lumière leurs alliances dorées. 


   Ce matin là, Chuuya n'avait jamais été aussi heureux de ne pas travailler. Ses yeux azurs regardaient affectueusement le visage apaisé de Dazai, la bouche cachée par la couette qu'il remontait inconsciemment. Il savait déjà que le brun rigolerait de ses marques qui tachetaient son cou, son torse, son ventre, ainsi que de ses hanches douloureuses malgré les massages de la veille. Mais là, au moment où la lune partit dormir à son tour, Chuuya s'en fichait. Le visage si calme, sans mensonges, de son amour était la chose la plus précieuse qu'il avait.

   Ses matins là, il se montrait nostalgique. Dire qu'il se promettait de le tuer, de se venger pour sa trahison, de le haïr pour cela. Et le voilà, marier à ce même homme. Non, ce n'était pas le même. Il avait connu un Dazai froid, le cœur donné à la faucheuse alors que cette dernière ne s'en souciait guerre, distant. Puis un soir, il avait vu un autre Dazai, détruit, en larmes, même son cœur semblait ne plus être là. Et quatre années sont passées, pour montrer un nouveau Dazai. Avec de doux mensonges, des promesses à tenir, un cœur toujours ailleurs. Et maintenant, Chuuya pouvait dire que Dazai était bien lui. Heureux, son cœur présent et chaleureux, un sourire dont la joie était indescriptible. 

   Il se rappelait aussi de leur mariage. Ils se couraient après dans l'eau du lac, au diable les voisins de cette nuit là et les habits trempés, et leurs rires accompagnaient le vent du printemps. Dazai l'avait attiré vers lui, doucement et fermement, et c'était la première fois que le plus petit le vu nerveux. Les doigts se sont entremêlés naturellement, les bagues ont glissées tout aussi simplement. Un baiser, l'un des deux se penchant avec tout son poids, ils sont tombés. Rire à nouveau, deux lèvres scellées une nouvelle fois. 

   Cette nuit là, on pouvait voir les étoiles briller. Et si on se penchait vers le lac, on pouvait voir deux hommes qui s'enlaçaient comme si le lendemain n'arrivait jamais. Ils en avaient oubliés leurs soucis, la fraicheur de l'eau, leurs peurs, les oiseaux qui chantaient. Encore une fois, c'était eux et rien d'autre.

- Mon ange ?

- Salut maquereau.

   L'homme a qui il pensait venait de se réveiller, un sourire collé à ses lèvres. Ses grandes mains jouaient avec la chevelure ardente de Chuuya, pendant que ce dernier attaquait sa mâchoire de baisers doux. 



   Si Chuuya pensait à Dazai, ce dernier pensait au roux ainsi qu'à son premier ami. Il n'en parlait que brièvement à son amant, mais Dazai se demandait des fois comment Odasaku aurait réagit. Le soir, ses rêves lui montraient les différentes scénarios possibles. Etait-il fier de lui ? Il l'espérait. Il se demandait aussi ce que Chuuya lui trouvait. Il l'avait blessé, énormément blessé, et pourtant, les voilà dans un lit en communs et dans leur appartement. 

   Il repensa aussi à leur nuit, où ils n'avaient fait qu'un. Il en avait oublié ses cicatrises, il se sentait bien. Ce n'était pas une simple baise comme lorsqu'il était jeune et détruit avant l'âge. Ce n'était pas juste un coup pour faire plaisir à l'autre. Il avait fait l'amour, sans trop penser au noir qui l'avait longtemps tué à petit feu, sans avoir peur. Ils avaient tout deux profités, prient leurs précautions pour éviter la douleur ou des problèmes à l'autre.

- Je t'aime.



J'avais tellement envi d'écrire cet os, mais j'avais jamais le temps où la tête à le faire. ;; Mais le voilà ! Et j'en suis fier, je l'aime beaucoup. :) J'espère qu'il vous plait aussi !

𝐴̂𝑚𝑒𝑠-𝑠𝑜𝑒𝑢𝑟𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant