La sonnerie quotidienne retentit, j’avais faim, j’étais de mauvaise humeur. Et, comble de malheur, les seules personnes que je verrais aujourd’hui serait Mr et Mme Mauril. Youpi. Je l’avais décidé, je ne sortirais pas de cette pièce tant que monsieur n’aurait pas quitté l’appartement. J’avais très mal dormi cette nuit-là, ma mère m’avais visité. J’avais pleuré. Ce matin, j'aurais voulu rester juste au lit déprimer. Mais c’était signé mon arrêt de mort au sens propre.
J’enfilais la tenue de base et attrapa un livre pour passer le temps. J’entendis la douche s’allumait, c’était le moment ou jamais. Je déverrouillais ma porte et fonçais jusqu’à la cuisine pour prendre quelque chose à manger. J’attrapais une bonne quantité de provisions et filais à nouveau dans ma chambre. Je mis la moitié dans un sac et l’autre sur le petit bureau.
Il était déjà 9 h 15 dans dix minutes je devrais regarder la télé… Un capteur de présence saurait si je le faisais vraiment ou pas. Je n’en avais aucune envie. Pourquoi nous forcer à regarder des gens mourir ? Sérieusement, pourquoi ? Nous faire peur ? Oui, c’était le but. Mais franchement rien que le sourire de notre magnifique présidente faisait cet effet.
J’attrapai la télécommande de la télévision, l’écran sortit du plafond et s’alluma directement sur l’unique chaîne disponible. Il y avait un compte à rebours ensanglanté qui indiquait 2 : 37 : 45. J’avais un peu plus de deux minutes à attendre. Une part de moi avait hâte de voir à quel point le gouvernement allait montrer une fois de plus sa stupidité, mais une autre préférerait ne jamais avoir à voir le carnage qui allait suivre.
1 : 57 : 34.
1 : 22 : 12.
0 : 32 : 45.
C’était parti. Nous retombâmes sur la présentatrice qui nous expliqua le règlement : chaque rebelle était dans une “ pièce ”, ils allaient devoir avancer jusqu’à la pièce principale ou les survivants se bâteraient à morts. Nous viment les 24 rebelles accrocher solidement dans leurs salles respectives.
En face d’eux, un long couloir vide. Une alarme retentit et un compteur démarra, il avait vingt minutes pour rejoindre l’arène. Les cadenas venaient de sauter, aussitôt, un adolescent d’une vingtaine d’années s’élança le premier, le malheureux fut tranchés aussi rapidement. Je fermais les yeux. Et dire que même les enfants devaient regarder… Deux autres rebelles connurent le même sort, les autres avaient pris leur temps, analyser l’espace et réussit à décoder la fréquence des lames et du feu. Je distinguais parmi tous les condamnés un visage qui m’était familier, une jeune fille de la classe du niveau supérieure. Je me sentais coupable ? Je n’avais aucune idée du pourquoi, mais j’avais de la peine pour tous ces gens.
Dans la deuxième pièce, il y avait posé sur une table deux fioles. Pour que le porte s’ouvre, il devait en boire une. L’une d’elle était bien entendu mortelle. La jeune fille était à l’écran, elle attrapa la fiole violette et ferma les yeux, elle colla la fiole à sa bouche et but le mélange. Rien ne se passa. Elle souffla un grand coup et finalement la porte s’ouvrit. Elle attrapa la seconde fiole et la but. La réaction fut instantanée, elle se mit à convulser. La journaliste était indignée, elle se mit à insulter Maxine et dirent que c’était injuste. Je trouvais son geste héroïque. Elle avait prouvé sa valeur, elle conserverait son humanité.
La troisième porte donnait lieu à un tunnel, celui-ci était sur plusieurs mètres. La partie du dessus se baissais de plus en plus, ainsi à partir du moment ou la porte était ouverte, ils avaient une minute pour traverser. Les plus grands perdirent la vie, ils n’avaient pas eu le temps de passer de l’autre côté et s’était retrouvés bloqués. Les cris de douleurs déchiraient le cœur.
La quatrième pièce était en fait un long couloir, de l’eau la remplissait au fur et à mesure, il était donc très difficile avec la pression d’ouvrir la porte. Lors de cette épreuve, il n’était plus que sept. Deux y perdirent la vie.
Dans l’arène, ils n’étaient plus que cinq. Ils se jaugèrent tous un instant du regard, des armes venaient d’apparaitre dans l’arène. Le plus vieux se retira dans un coin, il s’assit à même le sol et attendit à son sort. Les quatre autres se battait sans relâche, il tenait à leur vie, mais pourtant se disait contre le gouvernement. Une des femmes s’écarta discrètement du combat principal, elle se glissa derrière le vieil homme et le poignarda. Elle ne prit même pas la peine de retirer son couteau, elle lui murmura qu’elle était désolée, mais un sourire satisfait sur son visage prouvait le contraire.
Il n’était plus que deux, la lâche et un homme plutôt mince et petit. Elle tenta de l’attaquer par derrière, mais celui-ci plutôt habile esquiva. Il lui lança un grand sourire et ricana :
- Si tu pensais m’avoir comme cela, c’est raté.
- Je t’aurais autrement alors. Sussura-t-elle.
- Oui, tu m’auras.
-J’en suis certaine.- Tu sais pourquoi je peux te l’affirmer ?
Elle lui lança un regard interrogatif.
- Car je ne compte pas me battre, je ne leur donnerais pas raison. Et puis à quoi cela servirait que je gagne ? Je ne compte sacrifiais aucune vie pour la mienne. Aucune vie n’a plus ou moins de valeurs que la mienne. Si c’est ce que tu souhaites tues moi. Perd une fois de plus ton humanité. Deviens une victime du système. Deviens l’esclave du gouvernement. Pendant ce temps moi je serais au bon endroit. J’arriverais à me regarder en face et je n’aurais jamais honte de qui j’ai été. Il posa son arme au sol.
- Bonne continuation saint- parfait.
Elle l’acheva d’un coup de hache. L’homme baignait dans une flaque de sang. Celui-ci coula jusqu’à celui de la victime précédente. Leurs deux sang se mélangèrent pour n’en former qu’un. Le sang de la liberté. Le sang de la Rébellion. Je sentais mon sang à moi bouillonnait. J’avais ce sang, j’avais le sang de la liberté. J’aurais dû être dans cette arène aussi. J’étais une rebelle.
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REBELS - tome 1 / Édité
Science Fiction2070, fin de la guerre, mais pas de l'horreur pour autant. Pour calmer les rebelles le peuple sera divisée en 3 Patriam. Alix Flecher, orpheline se retrouve mêlée à la rébellion qui menace de renverser le gouvernement. Cette séparation semblait idé...