toile

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Le cris s'était étendu, puis sans savoir comment—peut-être à la manière d'une maladie ou d'un changement; par à-coups discrets et imprévisibles — enfin — le cris s'était tut. Il avait laisser dans son silence une trace sur le vieux parquet.


    On avait raconté un jour que le Temps était tombé entre les mains de la Lune pour le soulagé de sa course. On avait dit qu'une fois le Temps rassuré, ils avaient conversé en égal et avait décidé de construire un lieu où aucuns ne règnes. Ils s'étaient mis en accord, la Lune avait relâché le Temps et la vie en avait suivie. 


Le rêve incessant de s'envoler.


Loth Oscar Grimms n'avait pas toujours écrit. En réalité, il trouvait l'acte dénué de sens et un peu présomptueux que de s'improviser poète à ses heures perdus. Il n'avait jamais vraiment écrits et n'avait jamais jugé nécessaire de plaquer ses histoires.

Cependant, un âge atteint il décida qu'il ne pouvait plus vivre que dans l'unique souvenir de ce que sa mémoire lui permettait. Loth Oscar Grimms n'était pas amnésique, il n'avait jamais reçu de coups qui aurait pu endommager son Hippocampe mental. 

Loth avait vécu suffisamment pour savoir l'impacte de la vie sur des pensées aussi fragiles que ses souvenirs.


Il avait déjà tout essayé pour ce qui lui était important, en vain.  Allant jusqu'a l'écœurement mémoriel; à la cristallisation pur de souvenirs. Etudiant, il s'était spécialisé dans la neurologie, espérant décoder les lois de sa toile cognitive, sans autres résultats que du doute.

Loth Oscar Grimms avait alors commencer à remplir frénétiquement ses carnets, ne laissant échapper aucune idée. Il avait parfois l'impression d'être une passoire et de ne jamais réellement réussir à couvrir l'étendu de sa recherche. Néanmoins, en quelque mois, il avait réussi à couler sur le papier suffisamment de se qu'il considérait comme essentiel pour s'octroyer une pause.

Il partit dans ce qu'il appelait une « marche de récognition », et se promena dans ce qui lui semblait être le plus proche d'une Maison.

Lors de ce moment, seul à l'extérieur, il fit un point. Et décida qu'il ne devait plus garder ses carnets enfermés dans son petit logis et qu'eux aussi méritaient une marche.





Perdus un instant, Loth—face au Mur gris— ne pensait plus. Il ne trouvait plus les mots. La toile s'était étiré et tendu. Emprisonné par la peur qu'elle ne craque, il se félicita de la lettre qu'il avait déjà rédigé. Il se demanda à nouveau quel était son rôle dans cette pièce au Mur gris, et pourquoi était-il ici. Loin de se morfondre de la dureté de la tâche, il se questionna tout de même sur son efficacité et sur la véracité de ses faits. Il atteint vite la conclusion qu'il ne pouvait être objectif et qu'importe si son ouvrage était suffisant ou juste, il lui correspondait et n'avait pas d'autre nécessité que d'être archivé anonymement dans la Bibliothèque.


Loth Oscar Grimms avait déjà couvert dans sa lettre les évènements les plus récents avant son entré dans la Pièce. Il savait qu'aller s'enchainer la suite et il avait déjà imaginé plusieurs tournures. D'ailleurs, des passages précis de ses carnets lui revenait, fier, il pouvait déverser les sentiments exacts et précis.

Loth— Lottie— se sentit honteux de n'avoir pas pensé à demander s'il pouvait emporter ses carnets dans la Pièce. Il eu la vision de ses précieux ouvrages brûler et détruits au centre de la scène. Son coeur enfermé dans un sac, ses poumons contractés,  il n'osait plus aspirer d'air. Conscient qu'il absorberait les cendres de ce qu'il a essayé tant d'années de sortir hors de lui.

A nouveau il se chuchota "ralenti"

le léthéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant