Ana Lefèvre n'avait jamais appelée son corps sa maison. Elle ne s'était jamais senti à sa place dans son point de vu. Elle avait été forcée à se voir avec les yeux des autres. Il arrivait qu'au détour d'une idée elle sentit la pensée de quelqu'un proche d'elle. Plus que de sentir le regard de cette personne sur elle, elle était cette personne, elle se voyait et percevait à travers l'autre, elle voyait et percevait la vision d'elle-même. Alors suivant l'interprète elle se sentait, plus ou moins grande ou stupide. Parfois elle changeait la façon dont elle agissait car visiteur de l'esprit de l'autre elle ne s'était pas reconnue. Avec l'âge, les interprètes ont commencés à être de moins en moins fidèle, et la vue qu'elle obtenait été toujours trop directe et déroutante. Elle s'adaptait toujours, et à la fin de la journée, seule, à travers son propre regard, elle ne savait pas qui elle était.
A l'âge d'être une très jeune fille, Ana Lefèvre s'était renfermée sur elle-même, après avoir voyagé dans la vision d'un homme adulte. L'homme ne s'était pas contenter d'être interprète, l'homme avait agit lorsque Ana avait encore sa vision. Elle avait vu son corps à travers les yeux trop proche de l'homme, et depuis la très jeune fille c'était renfermé. C'était bien avant qu'elle ait une conversation avec sa mère. L'homme s'était imposé dans l'espace de la jeune fille, il avait détruit ce qui avait tenté discrètement de grandir. Il avait réduit le monde de la jeune fille au souvenir d'un acte, car après cela, la très jeune fille ne se souvenait plus très bien.
Ana Lefèvre, lorsqu'elle sentait qu'elle s'éloignait trop d'elle-même, essayait de recoller son corps plus proche de qui elle était. Elle n'avait pas le souvenir de ne jamais l'avoir fait. Elle avait toujours adopté ses mécanismes et elle savait qu'elle les adopteraient toujours.
Elle avait commencé par faire simple, au début le moindre pincement parvenait à la ramené. Mais au fur et à mesure la tache fut plus complexe. Elle prenait toujours grand soin de cacher, elle voyait cela simplement comme sa façon à elle de se maintenir en vie. Parfois, elle ne se survivait que par cela. Lors de certain cycle, c'était la seule raison de son réveil. Elle se levait, elle atteignait la petite boite en bois caché sous une pile de livres. Elle en sortait les soins, au début il lui sembla, elle pleurait beaucoup, avant. Puis un jour, ou tout lui avait semblait trop difficile à parcourir, ou les heures ne s'était jamais enchainées, elle versa une larme salée sur sa blessure et cela lui sembla juste. Alors elle pleura aussi pendant. Encore un soir, elle se surpris à compter, alors se forçant à poursuivre un cycle elle instaura des règles. Elle se disait que temps qu'elle suivait ses traditions et son mode d'emploi, l'acte était pour ce qu'il était déshumanisé, que c'était simplement une tache et qu'il fallait qu'elle l'accomplisse, simplement. Comme un rappel à sa vie qu'elle en gardait le contrôle. Comme une mise en garde à elle-même qu'elle dirigeait toujours l'ensemble. Alors elle arrêta de pleurer, elle compta, elle soigna, elle ferma les yeux, puis elle retourna se coucher.
Ana Lefèvre avait grandi, elle n'était plus une très jeune fille, elle allait à l'école, elle apprenait et elle aimait cela. Elle avait appris à lire avant son frère, pour toujours s'éloigner plus vite d'elle-même. Ana Lefèvre évitait certains mouvements et ainsi dans la lecture, elle trouvait le confort de la stabilité et du repos. Ana Lefèvre n'arrivait pas à coller avec son corps. Elle revit plusieurs fois la vision, elle vivait avec.
Ana Lefèvre dans l'appartement accompagné de Darcy Laurence, elle racontait ce qu'elle avait vécu plus jeune. Elle avait également raconté les fois suivantes, et avait fait narration de comment avec le temps elle avait réussit à construire un rempart et à raccrocher les deux mondes, son corps et elle-même. Elle avait laissé quelques larmes lorsqu'elle avait développés sur les techniques qu'elle utilisait pour se rattraper à sa vision. Darcy Laurence avait écouté patiemment, il avait versé des larmes qu'il n'avait pas essuyées et qui perlées toujours sur ses joues.
Darcy Laurence aimait entendre Ana Lefèvre explorer son histoire, il aimait la voir se découvrir et s'explorer face à lui sans honte. Leurs discussion n'étais plus pudiques, maintenant, les deux pouvaient se comprendre en un regard, ils savaient l'un de l'autre quand le moment était venu de s'assoir et de voyager un peu plus dans leurs mondes.
Ana Lefèvre avait vu son corps à travers les yeux de Darcy Laurence lors de leur rencontre. Il l'avait vu, réellement vu, et elle en était certaine. Alors elle avait décidé qu'elle ne pouvait pas le laissé partir ainsi. A travers les yeux de Darcy Laurence, elle s'était vu chez elle.
Darcy Laurence ne s'était pas contenté de poser un regard bref sur Ana. Darcy l'avait observé comme un mystère, il avait tenté de discerner pourquoi elle l'intriguait autant. Darcy Laurence avait perçu un écho du monde qui se trouvait là, caché dans Ana Lefèvre. Il n'avait rien précipité, il savait que s'il était amené à visiter ce monde cela prendrait le temps nécessaire.
La pièce semblait avoir rétréci. Comme pour enlacer Ana qui au centre de la pièce ne cessait de pleurer. C'était les larmes d'une vie qui s'écoulaient sur le parquet. Enfin Ana avait ressentit ce qu'elle avait toujours souhaité. Enfin Ana se sentait accueillit, elle se sentait prise et bercée. Elle était rassurée et elle pleurait de soulagement. Elle pleurait des souvenirs qui trop souvent avaient décidés de détruire des journées. Elle pleurait des cauchemars, elle pleurait un océan. Elle déversait ce qui toujours l'avait empêché de bouger librement, ce qui avait rendu son corps trop étroit. Elle pleurait de tout les yeux dans lesquels elle s'était vu. Elle détruisait ses réflection, elle voyait dans le kaléidoscope, les milliards de visions qu'elle avait parcourut. Elle entendait l'écho de la voix en coulisse qui l'avait ordonnée de s'ouvrir. Elle pleurait le sang qu'elle avait versée tout ce temps, elle sentait des flots se déverser sur ses cuisses, entre ses doigts, elle n'essaya d'attraper le fleuve qui y coulait. Elle sentait le sang et ses pleurs se mélanger. Elle sentait la pièce se remplir lentement de tout ce qu'elle avait accumulées. Elle entendait les lettres absorber la mixture qui emplissait la salle, elle voyait toute ces histoires subir pour une fois la réalité de ce qu'elle était. Lorsque l'eau et le sang parvinrent au plafond de la Pièce, lorsque Ana Lefèvre était submergée, elle se sentait en sécurité et plus que jamais, elle se sentait chez elle.
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le léthé
Ficción GeneralLoth Oscar Grimms est dans une Pièce. Il connait son rôle et il va le jouer jusqu'au bout, jusqu'a ce qu'il ne reste que des cendres.