Chapitre 5 - Touché malsain

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(TW: agression sexuelle et violence)





- Kieran -






De la sueur perlait sur les coins de mon visage que j'essuyais d'un revers de main. Un sourire était figé sur mes lèvres depuis que j'étais descendu de la scène. Ça me faisait toujours cet effet-là. Je me sentais euphorique et détendu. Plus efficace qu'un joint.

J'entendais vaguement les félicitations répétitives qu'on nous adressait alors qu'on traversait les couloirs. Trop concentré sur la descente d'adrénaline qui enflammait mon corps.

Sans m'en rendre compte un verre atterrit dans ma main, ne cherchant pas à savoir ce qu'il contenait je le bus d'un trait. Le liquide brûlant envahissait ma gorge en laissant traîner le goût alcoolisé sur ma langue.

Détendant mon corps plus qu'il ne l'était déjà. Je calai mon verre dans la main d'une personne qui traversa le couloir en face de moi. Je l'entendis me parler, sûrement pour me demander pourquoi je lui tendais un verre que j'avais déjà consommé.

Je ne m'arrêtai pas pour lui répondre et continuais à avancer, perdu dans mes pensées alors que je profitais de mon corps détendu.

Je ne prêtais plus attention à rien, ni à la brune agaçante qui venait de s'accrocher au bras de Florian, ni à Rafaël qui venait de disparaître dans un couloir.

Je n'avais qu'une chose en tête, me prendre une bonne cuite pour effacer son regard qui hantait mes pensées.

Ses yeux m'ont pris de court pendant que je savourais la lourde sensation qui s'évadait de mon corps. J'aurais voulu profiter plus longtemps, mais elle s'est accaparé de ce moment de détente en entendant mes démons. Elle avait compris tout ce que je peinais à cacher depuis des années. Elle savait et tout ce que je désirais, c'était la détester, mais j'en étais incapable car j'avais également compris et entendu les siens.

- Je suis sûr qu'il est parti rejoindre son mec secret. D'ailleurs on devrait brûler son maquillage pendant son absence, qu'est-ce que t'en penses Flo?

Fidèle à lui-même, mon cousin commença à raconter des conneries. Le pire, c'est que ce con pensait toujours qu'il avait l'idée du siècle. Il croyait dur comme fer à son intelligence, sauf que je suis persuadé qu'elle a déserté son cerveau depuis un petit bout de temps déjà.

- J'en pense que c'est la plus stupide des idées. Tu ne tiens pas à la vie toi. Lui répondit Florian en soupirant d'exaspération face aux conneries incessante de Malone.

- Ben quoi? Tu n'en as pas marre qu'il nous utilise comme cobaye pour s'amuser avec notre visage?

- Bien sûr que si... Mais je ne crois pas qu'éradiquer tout le maquillage qu'il possède soit la solution.

La brune riait, en donnant son opinion sur le débat débile qu'ils entretenaient.

Sans m'intégrer dans leur passionnante discution je tournais dans un couloir et aperçu la porte de notre loge que je m'apprêtais à ouvrir quand un cri résonna entre les murs rougeâtres.

Je me retournais brusquement vers mes potes pour essayer de savoir d'où venait ce cri mais je constatais qu'ils continuaient à parler comme s'ils n'avaient pas entendu. Des bruits étranges se faisaient entendre lointainement et ils finirent par se tourner vers moi après s'en être rendu compte.

J'étais alarmé et au fond de moi je sentais que quelque chose n'allait pas. Mon sourire disparu entièrement et le regard sérieux de mes potes me faisait comprendre qu'ils s'inquiétaient aussi.

NO MORE LOVE NOTES [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant