Chapitre 14 - Désespoir

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- Meva -









Le cours de sport allait commencer.

Je venais d'enfiler mon jogging dans les toilettes. Je me sentais énorme, étouffé dans des vêtements larges, car j'étais incapable de porter le genre de tenue que toutes les filles semblaient apprécier.

Je restais debout, à observer cette porte, hésitante à sortir. Je voulais m'enfermer dans cette cabine, disparaître pendant un instant pour ne pas assister à ce cours, celui que je déteste le plus.

Le verrou claqua sous mes doigts et la porte s'ouvrit pendant que mon cœur battait à une allure écœurante.

Je m'avançais dans les couloirs jusqu'au terrain de basket qui recouvrait le sol de la cour.

De là, tous les élèves du lycée pouvaient nous observer par la fenêtre et la gêne m'envahis un peu plus car je savais que c'était la distraction de leur journée, et qu'il ne louperaient pas une miette.

La prof faisait l'appel pendant que j'hésitais encore à m'en aller en cachette.

Lexie n'était pas venue et je me tenais derrière Oliver. Reconnaissante qu'il soit là.

- Faites-moi deux équipes.

Je resserrais mes bras contre mon corps, retenant la boule de stress qui envahissait mon estomac.

- Oliver, tu viens ?

Un groupe de filles appelait mon ami en lui faisant des signes indiscrets.

Il me prit par la main et on les rejoint, par obligation, car personne ne voulait de moi ici.

Elles me regardèrent toutes avec une légère pointe de dégouts et un faux sourire collé sur le visage.

Je ne pouvais pas dire que j'avais mes règles puisque j'avais déjà utilisé cette excuse la semaine dernière, mais j'hésitais tout de même à feindre une soudaine maladie.

Un ballon apparu au milieu du terrain.

- On va jouer à la balle au prisonnier pour s'échauffer.

Les équipes se formèrent pendant que je paniquais, sans savoir où me placer ni que faire.

On envoya la balle dans notre camp et nous nous écartions tous. Mon cœur battait la chamade pendant que je rasais les limites du terrain, espérant passer inaperçu et peut-être disparaître.

Mes cheveux relevés en une queue de cheval virevoltaient au rythme que je sursautais en esquivant le ballon.

Le jeu continua, plus brutale, avec moins de monde de notre côté.

Je me sentais agressé et à la vue de tous.

La balle traversait les deux camps, des deux côtés. Je la voyais traverser sans savoir que faire.

Je tournais la tête de tous les côtés, l'esquivant sans savoir comment parce que cette situation me faisait paniquer.

Puis le coup retentit et je sentis une brûlure au niveau de mon dos, j'avais été touché et tous les élèves me regardaient, attendant que j'aille chercher le ballon pour continuer la partie.

Je déglutis difficilement, baissant la tête pour éviter tous ses regards.

J'allai chercher le ballon, en marchant rapidement. Je ne savais pas où aller, je les regardais tous et ma respiration difficile augmentait ma panique.

On m'indiqua où aller et que faire sans gentillesse, se demandant si je faisais exprès de pas comprendre.

J'aurais préféré faire exprès plus tôt que de savoir que cette situation me mettait tellement mal à l'aise que je ne comprenais plus rien à la situation qui m'entourait.

NO MORE LOVE NOTES [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant