Chapitre 1 - Nouveau départ

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J'ai osé ! Je l'ai fait ! Assise sur mon siège, je regardais les nuages par le hublot. Je n'y croiyais toujours pas. En réfléchissant, il me semblait qu'en 26 ans d'existence je n'avais jamais rien fais d'aussi spontané. Pourtant, bien que de nature plutôt réservée j'avais une grande capacité pour me laisser guider par mes envies subites.

C'est comme ça que je m'étais retrouvée avec une quantité  de vêtements finalement jamais portés, deux poissons rouges ou encore un hamster et un chien.
Loki, mon fidèle ami avait désormais rejoint Bubulle 1 et 2 ainsi que Justice (le hamster évidement). Plus rien ne me retenais en France alors lorsque j'étais tombée sur une annonce pour venir occuper une maison en l'absence prolongée de ses propriétaires à Fairfield Bay dans l'Arkansas je m'étais dit « pourquoi pas ? ». L'appartement était trop vide sans lui, un chien loup prend de la place. II a été mon confident ces dernières années, une écoute sans faille et d'un réconfort sans limite. Il ne lui manquait vraiment que la parole. J'avais besoin de changer d'air alors j'ai postulé sans trop y croire. Contre toute attente j'ai été sélectionnée ! Me voici donc en route pour l'Arkansas.

Je songeais soudainement que j'aurai peut-être dû informer mes parents, au minimum ma meilleure amie de mon départ, des fois qu'il m'arrive quelque chose. A l'heure actuelle personne ne savait où je me trouvais. De toute façon maintenant c'est trop tard, je préviendrai Aly à l'atterrissage. Pour ce qui concerne mes parents... de toute manière ils s'en fichaient. Je m'assoupis sur cette pensée, écouteurs dans les oreilles.

Il était 17h lorsque l'avion se posa à Fayetteville. Il me restais un peu plus de trois heures de route avant d'arriver. Je vérifiais l'adresse du logement et pris la petite clé que les propriétaires m'avais envoyé. Elle devait ouvrir la boite aux lettres dans laquelle se trouvait les clés de la maison. Je pourrais prendre un taxi mais mes maigres économies allaient fondre à vue d'œil... déjà bien impactées par le coût du billet. Je vais prendre le bus.
Ce que je n'avais pas pris en compte c'est qu'il ne me déposerait pas à l'endroit où je me rendais précisément et j'étais chargée comme une mule ! C'était ça de prendre un aller sans retour. Mes deux grosses valises allaient finir par avoir raison de moi, aidées dans leur plan diabolique par les heures de trajets pour parvenir jusqu'au centre de Fairfield.

Heureusement que nous étions en été et que malgré l'heure il faisait encore parfaitement jour. Mon téléphone en main je cherchais désespérément à m'orienter. Je devais me rendre à l'évidence si j'avais de mauvaises notes en course d'orientation ce n'était pas parce que le prof de sport ne m'aimait pas ! Bordel !

Une voiture s'arrêta à mon niveau. La conductrice baissa sa vitre :

– Hi ! You're seems to be lost, may I help you ? (Salut, tu sembles perdue, puis-je t'aider ?)

Heureusement pour moi, si l'orientation n'avait jamais été mon fort, l'anglais si !

– Yes, I'm looking for this place. (Oui, je cherche cet endroit)

Je lui tendis le papier sur lequel j'avais inscrit l'adresse. Elle me répondit en souriant :

– C'est à l'autre bout de la ville, je te dépose si tu veux.

– Je ne veux pas vous déranger...

– Mais non voyons, j'en ai pour dix minutes, alors que toi chargée comme tu es tu vas mettre le double voire le triple ! Rigola-t-elle.

– Je... Ok merci mille fois !

Elle descendis et m'aida à mettre mes valises dans le coffre.

– Tu as un accent, tu viens d'où ?

– Je viens d'arriver de France !

– Oh Waouh ! J'ai toujours rêvé d'y aller ! Tu connais les Jenson depuis longtemps ?

LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant