Chapitre 6 : Un nouvel ami et une pleine lune douloureuse

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 Quand les hommes étranges que Loward nommait chasseurs furent partis, et qu'il eu refermé la fenêtre avant de redescendre pour allumer la télévision, c'était le moment idéal de déguerpir le plus silencieusement possible. Malgré le bruits des sacs et des valises qui tombaient dans le jardin, je pus m'éclipser sans être repérée. Le son de la télévision couvrait les bruits de mes pas qui glissaient doucement sur les tuiles du toit pour m'agripper correctement à la gouttière et descendre jusqu'en bas en limitant les risques. Ainsi j'évitais de sauter directement du toit et de risquer des fractures.

 Après moins de cinq allés et retours, je déposais enfin mon dernier fardeau sur le tapis en peau de cerf qui recouvrait toute la surface du sol de la cabane. Ingénieuse depuis mon plus jeune âge, je trouvais toujours le moyens de remédier à mes problèmes. Pour pouvoir marcher pied nus dans la cabane et libérer mes pieds douloureux des chaussures qui me faisaient des ampoules, j'avais réussi à coller de la peau d'animal sur les rondins qui me servaient de plancher, avec de la sève d'arbre. Sans outils pour poncé et lisser le bois afin d'enlever toute échardes ou écorces qui pourrais m'égratigner les pieds, j'eus l'idée de mettre un doux tapis fabriqué avec les peaux de bêtes qui s'entassaient dans la grotte.

 Avant de commencer à ranger mes vêtements dans la commode que j'avais démontée la veille pour la remontée une fois dans la cabane. J'allais voir mon piège à lapin pour manger, si par chance j'en avais attrapé un. Mais à la place d'un lapin enfermé attendant que je l'égorge, je trouvai un furet blessé. Je pris de grandes précautions pour ouvrir le piège. Je crus qu'il me mordrait ou qu'il s'enfuirait mais il était trop blessé pour courir à travers les broussailles et espéré s'échapper. Il se laissa prendre sans broncher. Le pauvre furet était très mal en poing et bien trop maigre pour être manger. De plus, je le trouvais mignon et ne voulais pas lui faire de mal. Je décidai alors, après l'avoir caresser pour le rassurer, de le garder avec moi comme un animal de compagnie. Heureusement, en prenant les meubles un jour plut tôt, j'avais pensé à emporter un bol pour le remplir d'eau. Il me paraissais plus pratique de boire au bol plutôt que dans la rivière. Grâce à mon entraînement et mes exercices de repérage dans la forêt. Que me faisais faire Yukimura, pour travailler mon sens de l'orientation, je connaissais la plupart de la forêt comme si j'y étais née. Je pus donc me rendre à la rivière assez rapidement pour remplir le bol d'eau et le donner au furet afin de l'hydrater. Après ça, j'étais affamée mais le furet devais aussi se nourrir pour reprendre des forces et se rétablir. J'arrachais les deux cuisses crues du poulet que j'avais pris pendant mon cambriolage à mon ancienne demeure et les donnais à mon nouvel animal de compagnie. Je fis cuir le reste du poulet au dessus du feu afin de me rassasier à mon tour.

 Je contemplais le soleil couchant et regardais les arbres qui m'entouraient. De la mousse poussait au pied de chaque arbres côté nord. Mon regard vacillait, il passait des arbres au furet. J'avais l'impression d'entendre une voix au plus profond de moi, qui me poussait à toucher la mousse qui poussait sur ces arbres.

 Puis, je compris. Je devais utiliser cette mousse en l'entassant dans un coin dans la cabane pour le furet. Il pourrait dormir dessus. Ça a l'air confortable.

 Il me restait une heure avant la tombé de la nuit, avant de me retrouver dans le noir complet et de découvrir ce que Yukimura voulait tant que je découvre à ce moment précis.
Attendant l'heure des révélations, je fis donc l'endroit douillé dont avait besoin mon nouvel ami pour se reposer. Bien sur, la mousse était humide mais je m'était assurée de l'essorer comme il se devait pour que mon furet, Kumi, soit au chaud.

 Pendant les dernières minutes qu'il me restait à contempler le ciel rougeâtre, je me remémorais la discussion de Loward et des hommes qui devaient me traquer. Une chose m'échappait : "j'ai déjà eu à faire à des élus, comme elle. . . Il y a mille ans"
Mon beau père, l'homme avec qui je vivais depuis plusieurs années déjà et qui m'avait souvent violé par le passé aurait mille ans ? Cela me paraissait complètement impossible. C'était inimaginable ! À moins qu'il n'y ai un rapport avec la légende et la prophétie.
Je devais à tout pris percer ce mystère qui m'entourait.

 Soudain, je m'aperçus que Yukimura n'était plus là depuis un certain temps alors je voulus me lever pour partir à sa recherche, mais alors que le soleil venait de disparaître à l'horizon laissant place à la lune. Une douleur atroce mais éphémère me crispa. Je hurlais tellement je souffrais.

 Ma vue se troubla un instant. je clignais des yeux, j'avais l'impression d'être dans un rêve. Il faisait nuit mais je voyais comme s'il faisait jour, de plus je voyais à des kilomètres à la ronde. Ensuite différentes odeurs m'assaillirent. Mon odorat comme ma vue c'était étrangement développés et mon ouïe n'échappa guère à se développement douloureux. De simples effleurements des mètres plus loin, me paraissaient comme des hurlements juste à coté de moi. C'était insupportable. Un hurlement de loup se fit entendre. Il venait du plus profond de mon être. Quand la douleur s'arrêta enfin, je pus reprendre mes esprits. J'avais l'impression d'avoir rapetissé, j'étais à une auteur relativement basse. Ce qui a eu pour effet de me faire perdre l'équilibre. Mon corps ne me répondait pas et je me rendis compte que j'avais quatre pattes recouvertes de poils blancs. C'était sans aucun doute la raison pour laquelle mes mouvements étaient plus limités. Je ne comprenais rien à la situation. Ce qui se passait me dépassait complètement. La douleur m'avais fatiguée et je m'assoupie en un rien de temps.

 Pendant cette sieste, je fis un rêve des plus étranges. J'étais l'un des enfants et je vivais ce qu'il vivait : Je me réveil en sursaut d'étouffement mais aussi de cris de terreur. Je sors de chez moi, il y a du feu ! partout, les maisons brûlent ! Les villageois s'agitent et on peur. Que ce passe-t-il ? Je vois ma mère courir vers moi en sanglots.

Elle me dit de partir au plus vite avec ma sœur, d'aller dans la forêt, que nous y serions plus en sécurité. Avant de pouvoir me dire adieu, un homme surgit derrière elle, brandit son épée et la transperce sans scrupules.

L'assassin de ma mère s'apprêtait à m'abattre mais j'eus le tant de me relever et de courir me cacher. Devant moi, se déroulait un terrible massacre.

Je tremblais et voulais fuir mais la peur me pétrifiait. En regardant autour de moi, pensant que j'allais moi aussi subir le même sort que mes congénères. Je vis un autre enfant de mon âge qui pleurait sur le cadavre de son père. Je pris ma sœur par la main et l'attira vers moi pour qu'elle me suive.

J'arrivais à la hauteur de cet autre enfant et lui proposa de nous enfuir tout les trois dans la forêt. Il me regarda tristement et acquiesça d'un signe de tête.

Nous courions tous dans la forêt sans savoir où on allait et quand on pensait être assez loin du village, nous nous somme arrêter au pied d'un vieux chêne blanc qui lui, était au pied d'une montagne. Nous nous sommes assis au pied de l'arbre et avons respirer un bon coup avant de ce remémorer les morts de nos familles.

Nous nous sommes endormis les uns contre les autres pour nous réchauffer et nous rassurer.

J'ouvris lentement les yeux, les enfants avaient disparus. Je compris donc que j'était revenus à moi, que je n'était plus dans cet horrible rêve. Je regardais aux alentour pour vérifier que j'était toujours devant ma cabane mais ce que je vis en me regardant du mieux que je pouvais me terrifiait mais en même temps, j'avais rêvé de ça toute mon enfance. J'étais devenue une louve ! Une multitude de révélations m'apparurent comme un flash. Mais avant que je commence à trop réfléchir, je sentis une petite boule de poils au creux de mon ventre. Kumi était venu se blottir contre moi. J'aurais pus rester là des heures entière à regarder ce petit furet dormir tellement il était mignon et ne semblais pas avoir peur de moi alors que j'était maintenant un loup. Mais, je commençais à avoir faim. Ceulement, avant de pouvoir chasser, il me restais une chose à faire. M'adaptée à se nouveau corps. Le contrôler. Je devais réapprendre à marcher, à courir, à manger, parce qu'avec un museau c'est loin d'être la même chose qu'avec un visage et une bouche. Et sous forme lupine, j'allais devoir apprendre à me laver comme les animaux. Les loups sont beaucoup plus souples que les humains. Ce n'est pas chose facile d'être dans la peau d'un animal.

La Cité Des LoupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant