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- カーネーション -
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Toutes les nuits, il était dans le salon au moment où je remontais à l'appartement. Quand il s'endormait d'épuisement, je le portais pour le remettre dans son lit. Et quand il était toujours éveillé, je m'assaillais à coté de lui et lui lisait l'histoire que racontait un de ses livres. C'est devenu une habitude quotidienne. Les journées, j'essayais de le faire sortir, de lui apprendre à lire et voir s'il arrivait à écrire. La bonne nouvelle c'est que Jin avait de bonnes bases. Ava avait dû commencer à lui enseigner celle-ci, à moins qu'il ne le sache déjà d'avant. Tout était que supposition.
J'ai vite compris que cet enfant avait peur que je me moque de lui ou que je le rabaisse à cause de son niveau. Cela avait mis au moins trois jours pour que Jin comprend que je veux simplement l'aider à s'améliorer. Il a plus de caractère que je ne le pensais. Et c'est au cours de nos sorties que j'ai le plus remarqué cela. Je l'emmène régulièrement au parc, parfois au marché et d'autres fois à l'extérieur de la ville. Le but est que Jin commence à se faire des amis, à jouer comme un enfant de son âge. Mais aussi de découvrir le monde au de là de notre ville dans un contexte plus paisible.
Aujourd'hui nous sommes au parc, je me suis mis à l'écart et surveille l'air de jeu où il se trouve. Comme un parent, sauf que... Je ne me vois pas comme tel. Dans un premier temps, il est resté dans son coin, à rêvasser. Il n'a pas été bien loin, son regard me cherchant même parfois. J'ai l'impression qu'il croit que je vais l'abandonner dans ces moments-là. Il n'a pas confiance.
Pour accompagner ma surveillance, j'ai pris le journal de la ville pour m'informer des dernières nouvelles. La guerre est finis, mais c'est encore assez récent. On n'était pas à l'abri d'une quelconque attaque. La paix était revenu, néanmoins c'était encore assez fragile. Lors de ma lecture, des rires de gamins arrivent jusqu'à mes oreilles. Puis des geignements, et enfin un cri de douleur. Toute suite, je baisse mon journal pour avoir une vue globale de la situation.
Jin se tient debout derrière un enfant, faisant une clé de bras pour l'immobiliser contre un arbre. Les autres enfants semblaient effrayés mais pas autant que celui qui se trouvait par terre avec des égratignures, les larmes aux yeux. Je pose mon journal à coté de moi et me dirige rapidement vers lui.
– Jin ! Arrête, lâche-le !! Mon ton est dur et strict.
– Il frappait quelqu'un, on doit l'emmener à un policier. Son ton est neutre alors qu'il resserre sa prise sur la petite brute. Son regard en cet instant me donnait une vision tout autre d'un simple gamin.
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ℒℯ 𝒷ℴ𝓊𝓇ℊℯℴ𝓃 | ルネッサンス
Fiksi PenggemarChoi Soo Geun reçoit une lettre peu après la fin de la guerre. Son amie lui donnant une étrange requête : recueillir un jeune garçon dénommé Jin.