Venin

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La journée s'était écoulée doucement, laissant les remarques déplacées se faufiler dans les couloirs du château. Les rires de joies, les pleurs de ruptures amoureuses, les tintements de couverts du dîner soigneusement préparé par les elfes. Le vent s'immisçait inlassablement dans les corridors lorsque les portes s'ouvraient. Il balayait les cheveux bien coiffés et les capes des élèves, jouant à les frigorifiés.

Une petite tête brune se dirigea, fatiguée, dans la grand salle. Il s'assît en face de ses deux meilleurs amis et réfléchis longuement avant de pouvoir se concentrer sur le repas. Ses amis se regardèrent avec inquiétude et c'est Hermione qui prit la parole de façon calme et posée.

- Harry ? Tu vas bien ? Demanda-t-elle tout en s'abaissant sur son assiette et plissant les yeux.
- Hm. Ça va ne vous inquiétez pas pour moi.  Je suis... Il se coupa en voyant passer Draco derrière ses amis.
- Harry tu fais peur... qu'est-ce que tu as ? Tu as vu un mort ou quoi ? Dis Ron un air horrifié sur le visage tout en se retournant prudemment. Lorsqu'il vit Draco plus loin il se dit que c'était sûrement lui qui lui avait fait une menace ou encore un geste déplacé. Malfoy ! Va voir ailleurs si on y est. Cria-t-il sans attendre la réponse de qui que ce soit.

Le blond se retourna doucement pour croiser le regard du roux qui perdit toute la once de courage qu'il avait eu. En effet le regard de Malfoy se faisait totalement sombre et meurtrier. Il se dirigea plus doux vers Harry qui le regarder depuis le début obnubilé par le charisme du jeune homme. Son cerveau lui criait de s'enfuir à la vue des orbes orageuses. Il ne comprenait pas comment il avait, avec ce regard, pu se faire harceler si violemment. Les mains du lunaire était serrées en deux poings, laissant ses phalanges se dessiner de rose à la compression de ses doigts.

Il re croisa plus tard le regard de Malfoy lorsqu'il passa à côté de lui. Il avait senti un parfum délicieux embaumer l'espace. Celui-ci était un mélange de fleurs ainsi que d'un parfum plutôt musqué ramenant des touches de forces à l'odeur corporelle du jeune blond. Les boucles du jeune homme se firent balayer gracieusement lorsque son « rival » passa près de lui tout en le regardant du coin de l'œil. Le blond tenait son livre de potions dans sa main gauche et laissait gracieusement retomber l'autre dans sa poche de pantalon à pince. Il murmura doucement pour que seul Harry ne l'entende.

- Tu ferais mieux de tenir Weasley.
- Tu devrais te tenir également Malfoy. Dit l'élue dans un ton plus que de dédain.

Le blond surpris de sa réaction ne fit apparaître aucune émotion sur son beau visage pâle. En revanche c'est sa main qui se contractât dans la poche de son pantalon d'uniforme. Il expira une bouffer d'air brûlante qui laissa apercevoir une fumée de condensation puis repris ses dires.

- Je ne voulais pas t'offenser. Dit-il tout en baissant légèrement la tête en maintenant un regard perçant et charmeur au jeune brun. Seulement, Weasley ne sait pas se tenir... je ne ferais rien mais je ne pense pas que les Slytherins acceptent une remarque supplémentaire à l'un des nôtres.
- Pourquoi dis-tu cela ? Se méfie l'élue en plissant ses yeux forêt et dévisageant l'homme se tenant prêt de lui.

Tout en reprenant sa marche Draco maintenait son regard sur les beaux yeux qui se situer à quelques centimètres en dessous des siens. Le Brun le suivit malgré lui, comme envoûté par cette figure si charismatique que représenter le beau lunaire. Ils se remirent en chemin dans les corridors de l'académie.

-Vois-tu, notre maison est de plus en plus sujet au harcèlement et à la violence. Repris Draco calmement, redressant fièrement sa tête pour ainsi montrer aux élèves sa dignité et son dénis face à la prosternation. Nous avons récupérer un des nôtres dans un état critique.

Le lion ne savait quoi répondre il fut contraint de se taire.

- Comment va-t-il ? Qui aurait fait ça ?? Un million de questions fusaient dans sa tête.
- C'est une troisième année. Elle est hospitalisé, elle a était frappé par un sort que nous ne voyons qu'en cinquième année. Notre maison n'est pas la seule visé. Nous avons récupéré hier, une Gryffondor avec l'une des nôtres.

Un bref instant se fit ressentir. Les couloirs de l'immense château se faisaient silencieux. Chacun les regardaient avec une lueur d'incompréhension. Qu'est-ce que l'élue faisait avec le prince des Slytherins ? Le blond se refit entendre après avoir dénouer légèrement sa gorge tout en la tenant de ses beaux doigts longs et osseux.

- Et si ta question est « porte-t-elle la marque? » la réponse est oui. Seul ceux portant la marque se font attaquer ainsi que ceux qui partage la vie du marqué.
- Tu veux dire ? Dit Harry, qui ne comprenait pas où voulait en venir Draco
- Je veux dire que ces deux jeunes filles sont en couple. Il montra les lits à travers la porte de l'infirmerie qu'ils venaient de passer. Et les marques ne sont pas que attribuer aux Slytherins et sangs-purs... Il se reteint un instant et corrigea ses dires en voyant la tête de dégoût de Harry. Des enfants de deux sorciers... un faible raclement de gorge se fit entendre pour signifier qu'il était désolé de ce mot. 

Le blond vu alors trois personnes non loin de la salle de cours les regardant avec des yeux de mépris et de colère. Il se tourna vers les immenses arches pour regarder le paysages. Il s'adossa fatigué contre un pilier et se laissa porter par les douces brises ramenant un air frais. Le rouge et or se mis alors sur le pilier d'en face et regarda attentivement chaque détail des traits parfait du prince. Il se surpris à regarder le bras qu'il avait vu auparavant. Imaginant sous les tissus la marque bien présente. Deux frimousses se disputant se firent visible dans la vision du jeune homme. Il s'adressa à Malfoy une dernière fois avant de les rejoindre.

- Je suis vraiment désolé. Dit-il tout en passant délicatement sa main sur le bras du plus grand.

Les yeux du serpent s'ouvrir à une vitesse record et se dirigèrent sur la main posé délicatement, mais pas trop, sur la manche recouvrant l'immondice qui le hanté. Dans ses yeux on pouvait ainsi voir le dégoût de ce geste. Il se dégagea et mis son bras de façon à ce que l'autre ne puisse plus l'atteindre. Il détourna ses yeux orageux vers le paysage une fois de plus et dit doucement.

- Ce n'est rien...

Une fois le bouclé partit, il se dirigea rapidement vers les toilettes des hommes. Personne n'y était et s'était tant mieux pour lui. Il se précipita vers un wc et sans attendre vomi. Le dégoût l'avait pris d'un coup et il n'avait pas pu le retenir. Il s'imaginait encore la sensation de la pression de la main de Potter sur son avant bras ainsi que la douce caresse qu'il avait ressenti lorsque qu'il s'était dégagé de son emprise sur lui. Cette emprise ne s'était pas fait menaçante mais pourtant il regretté amèrement le fait d'avoir cette marque si horrible sur lui. La voix de Mimi se fit entendre. Elle avait entendu le jeune rentrer et ne comprenait pas comment ça avait pu se passer. Elle essaya de le rassurer tout en essayant de le faire rire. Draco avait toujours respecter Mimi depuis son entrée à Hogwards.

Il se releva faiblement et se dirigea vers l'évier. Il passa de l'eau froide sur son visage ainsi que glissa ses doigts fins dans ses cheveux se recoiffant, les cheveux en arrière. Quelques mèches rebelles se replacèrent sur son front et il s'apprêta à partir. Il pris une pastille pour enlever ce goût immonde de sa bouche et sourit timidement à son amie.

Le cours commença dans un brouhaha terrible. Toujours des injures. Ce qui se fit différent c'était que les Gryffondor et les Slytherins ne s'étaient pas mélangés pour une fois. Les Serpents se méfiaient de plus en plus et préférait rester en meute pour ainsi éviter les problèmes. Le blond se posa à une table seul comme à son habitude et se mis à lire son livre de potion. Il ne s'était ainsi pas préoccupé de la tension qu'il y avait dans la classe. Il sentit une présence sur sa droite. Une personne s'était mis à côté de lui. Légèrement irrité, il ne fit pas plus attention à cette présence et se concentra sur la préparation des ingrédients, faisant ainsi une liste de ce dont il avait besoin. C'est lorsque qu'il entendit une voix masculine qu'il se crispa.

- Tu peux me passer le poison de vipère. Dit la voix tout en accentuant chaque syllabes tout en rigolant au manque de réaction du prince. On t'a coupé la langue batard ? T'es petites amies vont bien j'espère ? A non j'oublié ! Elles sont en train de mourir. Susurra-t-il a son oreille.

Il répéta une nouvelle fois distinctement tout en esquissant un sourire malsain tout contre sa peau.
- MORTENT.

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