Gymnopedy

Larmes glacées

La pluie déversée encore ses larmes glacées d'une tristesse infinie. Les feuilles dorés, rousses et caramels s'étaient au fur et à mesure assoupient pour recouvrir le sol gelé du mois de novembre. Elles ont par la suite étaient remplacées pour la poudre de décembre. L'air assené durement une réalité qui ce faisait froide. Le temps n'était plus à la douceur mais bien aux gelés et au tomber de neige abondante. Le sol était recouvert à présent d'un manteau de neige bien trop épais pour en découvrir les géants de pierre qui était à la base du château.

Les titans de bois faisait résonner leurs craquements de branches au passage du vent givré. Il n'y avait plus de mot pour décrire ce petit paradis au beau milieu de nul part.

Les tableaux reflétaient le passé, les âmes oubliées et les faisaient vivre parmi l'enceinte du château. Ils étaient le passé mais aussi le futur car bon nombre d'entre eux vivaient à travers une toile et partager leurs savoirs. Comme des livres, ils étaient le souvenirs et la pensée d'autrui.

L'eau ne cessera de couler de la fontaine au centre du cloître. Elle avait était ensorcelé pour que celle-ci puisse abriter la vie. En son sein se trouver des fées des eaux, jouant parfois avec les élèves. Elles sont discrètes et ne cherchent guère à être déranger. Mais elles sont également le savoir. L'eau a une mémoire elle se souvient de bon nombre d'événements et peut penser les blessures de certains.

Le son de grincement de porte retentit, laissant apparaître une frimousse aux belles boucles châtaignes. Elle s'avança pour ainsi rejoindre lentement les couloirs éclairés par la lune brillante d'un matin bien trop tôt. Elle le regardait, lui aux yeux remplis de malice et de fatigue. Il n'avait pas réussi à dormir plus. Se réveillant toutes les heures, troublé par l'appel du seigneur des ténèbres lui brûlant le front.

Une fois de plus il se dirigeait sans grande conviction vers la salle sur commande. Il fit un coup de baguette pour y entrer. Chaque pierre se dessinèrent, comme une peinture, laissant découvrir une porte à deux battants. Immense, imposante.

Il commença à pousser les portes. Il s'arrêta, un sentiment étrange lui serrant la poitrine comme une pierre jeté au fond de ses entrailles. Il n'avait pas ressenti cette sensation depuis bien longtemps. La sensation d'être plus qu'un moins que rien. Le fardeau de tous et d'échouer. Il savait que s'il entrait dans cette pièce il n'en ressortirait probablement pas avant plusieurs jours.

Il referma les portes trouvant ça plus juste de ne pas tenter le Diable. Il parcourra les allées du bâtiment majestueux en trainant des pieds. Il n'avait pas prévues de se retrouver dehors, il n'était donc vêtu que d'un sweat pas très chaud et de son jogging qui lui servait de pyjama.

S'installant sur le rebord des arches il observait le monde s'éveiller doucement. Si lentement qu'il aurait pu s'endormir de nouveau sur la pierre glacée.

Il senti une présence se poster derrière lui. Une présence qui ne lui était pas inconnu.

"Vous devriez être encore dans vos draps M. Potter, la vieille femme était en peignoir se dirigeant vers la cage pour les oiseaux"

"Je n'arrive pas, professeur, répondit-il simplement"

"Il faut savoir penser en temps et en heure M. Potter. Il est important de se reposer."

Même si la vieille femme était de bon conseil, cela n'aider pas plus le jeune homme à trouver le sommeil. Elle retourna dans ses appartements après avoir ouvert la cage à hiboux et chouette, laissant seul le jeune Gryffindor à ses pensées.

Il pensait au Lord, au faite que Cédric aurait du vivre et que par sa faute il n'était plus de ce monde. Il penser que sans lui, le monde serait sans doute meilleur, qu'il n'y aurait pas eu tant de blesser et qu'il aurait pu être avec Sirius. Plus il pensait et plus son coeur le harcelait de coup meurtrier. Il vit dans son esprit la marque du Slytherin. Détaillant chaque parcelle du dessin qu'avait laissé le maître de l'ombre sur un corps qui était, jadis, d'une pureté sans pareil. Il l'avait sans doute obligé à porter se fardeau des plus horribles qu'est la Mort.