Le temps n'avait pas changé. Il faisait toujours aussi froid. Le blond évitait tout contacts visuel ou corporel avec l'élu. Il ne voulait pas le gêné. Pourtant qu'est-ce qu'il en avait envie. Il ne pensait qu'au touché qu'il avait ressenti lors du contact entre ses doigts contre la peau dorée. Il voulait faire parcourir encore une fois ses fines phalanges dans les cheveux bouclés et les agrippés tendrement pour en faire découvrir la gorge saillante et voir le bijou en or bouger le long de ses respirations saccadées. Ces mêmes respirations qui laissaient s'entrechoquer les buées d'air chaudes que les deux protagonistes rejetaient dans le froid de l'Hiver.
Pour Harry c'était un véritable supplice. Quand il croisait le prince des Slytherin, il se crisper et ressentait encore ses doigts se frayer un chemin dans sa nuque, lui laissant un frisson dans sa colonne vertébrale et dans son bas ventre. Il ne savait en aucun cas pourquoi son esprit ne voulait pas faire un Oubliviet. Il en voulait plus, beaucoup plus. Il voulait sentir la sensation d'un poids posé sur son corps, sur sa chaire, le faisant frissonner. Il n'en avait pas pas peur, au contraire, s'était comme un délice d'y repenser malgré le fait que ce soit son pire ennemi qui lui est fait ces gestes. S'il n'en voulait pas, il n'aurait pas dit oui en premier lieu, il l'aurait repoussé mais au contraire il avait basculé sa tête pour en recevoir davantage. Pensant jours et nuits à ses gestes, à sa peau blanche et son souffle chaud sur son épiderme.
*
Les deux jeunes hommes se dirigèrent en cours de défense contre le mal chacun dans leur trio d'ami. L'un fixant l'autre, l'autre le fuyant désespérément. A chaque fois qu'il était à quelques mètres l'un de l'autre leurs odeurs se faisaient délicieuses et fruitées comme jamais ça ne leur avait parue. Pris au dépourvu, ils s'éloignèrent laissant les tensions se réduire de quelque peu.
C'est lorsque qu'une autre présence malsaine se fit sentir au près de Malfoy que le blond regretta d'avoir était si loin de Harry. Il le sentait dans son dos.
- Alors mangemort on s'éclate bien ? Retire ton sourire de merde de ton visage. Dis la voix de façon discrète et menaçante.
Malfoy poursuivi sa route jusqu'à sa place. Il espérait de tout cœur ne pas avoir à faire à cette énergumène une fois de plus. Ses côtes ne le supporteraient pas une nouvelle fois.
C'était peine perdue, il se retrouva non pas à côté de lui mais à côté de lui et un de ses sbires. Deux pour le prix d'un se dit-il. Et le supplice commença.
La sonnerie se fit retentir et il se précipita dans les toilettes. Là-bas il cracha tout le sang agglutiné dans sa bouche jusqu'à s'en faire vomir. Sur le coup, les larmes coulèrent sans cesser implorant le Dieu des Enfers de ne rien faire. La cabine n'était pas fermée, personne ne venait là de toute façon. Personne sauf une petite bouille qui passa sa tête découvrant son rival dans un pitoyable état, adossé contre le mur le front luisant de sueur les yeux fermés remplis de douleur.
Draco senti une main se poser, le faisant sursauter. Son nez ne sentait que l'odeur du sang et non pas celle du brun qui se tenait devant lui. Il se tendit de plus belle fuyant une nouvelle fois son regard mais ne pouvant pas bouger trop brusquement. Il avait une nouvelle fois envie de vomir. Il se pencha de nouveau sur la cuvette, ignorant la main qui glissait doucement dans son dos. C'est lorsque la couleur rouge atteignit les beaux yeux de Potter quelle s'arrêta nette.
- Va-t-en Potter... la voix du lunaire se fit suppliante avec une ton de rouille dû au sang.
Il n'y eu pas de réponse mais plutôt un mouvement de la part de Harry. Il se releva et alla chercher Snape à toute vitesse, sachant que seul ce professeur pourrait l'aider. Il revient au près du blond qui n'avait pas bouger et attendit assis en face de lui sur le carrelage froid.
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Gymnopedy
FanfictionAprès le décès du grand sorcier, maître de l'école Hogwards, le temps est de plus en plus noir et la mort guette chaque recoin. Dans la noirceur du monde un jeune lunaire se débat pour survivre. Les yeux émeraudes, si précieux qu'ils soient, ne so...