Chapitre V.

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ARTEMIS.


Je ne pensais pas que faire ce simple geste me rendrait si malade, parce qu'il y'a une différence entre perdre un peu quelqu'un et décider de ne plus qu'il ne fasse partie notre vie a contrecœur

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Je ne pensais pas que faire ce simple geste me rendrait si malade, parce qu'il y'a une différence entre perdre un peu quelqu'un et décider de ne plus qu'il ne fasse partie notre vie a contrecœur. Je ne sais plus comment respirer sans sentir le goût du regret dans ma gorge. Il est midi passée et je suis au club de boxe ou je m'entraîne, ça fait des jours que j'ai bloqué Lior de mes contacts, des jours qu'il essaie de me contacter autrement, mais je ne réponds pas. Des jours que j'ai décidé de le faire me haïr pour qu'il soit enfin libre de vivre sa vie avec ou sans ce connard de Mickey. Je passe à l'hôpital voir Éline, qui est en rééducation pour sa jambe, mais j'y vais seulement à des heures limites pour ne pas le croiser. Mon plan a l'air de fonctionné étant donné qu'il n'appelle plus Riley pour tout et n'importe quoi. Je termine de travailler mon cardio et je m'écroule sur le tapis, sous le regard amusé de mon coach presque adoré Miles. Il me torture parfois, mais je l'estime beaucoup, les années ont accentué et appuyé sur ma confiance en lui.


« Allez Ari, encore quelques pompes et je te libère ? »


Je m'exécute sans grogner, et finis au sol sur le ventre, essoufflé et littéralement recouvert de sueur. J'ai passé la matinée ici, et ça me permets de penser à autre chose. Je sors après un moment de la douche dans mes vestiaires et je me grille une cigarette une fois sortie de la salle de sport. Assez paradoxal hein ? Je n'arrive pas à arrêté, ça calme énormément ma nervosité permanente. Je m'appuie contre le mur et ferme un peu les yeux, et je repense à Lior qui venait me chercher devant la salle de sport avec des livres entre les mains, ou après son petit travail au salon de tatouage de Londres. Il est doué, il vraiment doué et il ne veut plus de moi ainsi. J'ai l'impression de me prendre un coup dans l'estomac en y repensant.

Je ne te reviendrai pas.

Je sens ma gorge se nouée avec force, mais je finis par ouvrir les yeux et expire doucement la fumée, je fixe sa place habituel de parking et ça me serre le cœur. Il m'a connu avant le succès, pendant et dans les pires moments. Les moments où j'ai été le plus vulnérable, et ceux dont je suis le moins fier. Je baisse les yeux, écrase ma cigarette, et je marche jusqu'à chez moi, j'ai pris l'habitude de marcher ça m'a toujours fait du bien aux pensées. J'arrive devant la porte de mon appartement, le cœur serré mais lorsque je pousse un mot tombe de l'extérieur, sûrement collé à celle-ci. Je l'attrape et entre, intrigué et piqué à vif je me mets à lire cette écriture que je connais par cœur. Lior. Bordel.



Pour Ari,

Je ne vais pas t'écrire une lettre romantique, rassure toi, je t'écris juste que j'ai énormément énormément réfléchis à nous, et tu as raisons de m'avoir bloqué et de m'avoir rayé de ta vie après ce que je t'ai dis dans ta loge. Tu as toujours pensé que j'étais le meilleur dans la relation, je pense que c'était toi qui l'était sincèrement. Je crois que je suis nocif dans le fait d'être perdu entre le cœur et la raison, parce que je te veux Ari, parce que je t'aime gros comme l'univers et ses étoiles mais que la vie et nos choix ont tout écorchés. J'ai décidé de prendre soin de toi, de moi en m'éloignant petit à petit, en réfléchissant au mieux pour notre bien, alors je ne disparaîtrais pas de ta vie entièrement, je serai toujours là mais loin. J'ai décidé de rentrer à Doncaster voir mes proches, j'en ai besoin, fais attention à toi.

Je t'aime éternellement.

- Ton ami, Lior.



Doncaster, là où Lior a grandit, la où Lior s'est construit avant de me rencontrer à Londres quelques années plus tard. Il avait 12 ans quand il a connu Londres pour la première fois pendant ces vacances et j'étais sa première vraie rencontre ici, son première ami, amour, amant. Tout comme lui l'était. Il a su voir en moi comme personne n'a su le faire. Je relis sa petite lettre en boucle, et je sens mon cœur se serrer de plus en plus en la lisant, je suppose qu'il ait déjà parti depuis des heures, que je ne peux pas le retenir, ce serait égoïste de ma part, même si j'en meurs d'envie ; ma vie est ici, mon monde est ici, mais mon cœur est avec lui loin. Je pose sa feuille sur le plan de travail en marbre, et je m'assois dessus les jambes dans le néant. Je m'allume un joint bien roulé et je tire dessus avant de fermer les yeux et de savourer les souvenirs que j'ai avec lui. La chance que j'ai et ai eu de le connaître ainsi, si près, si fort, si bien. Je suis quelqu'un de très peu nostalgique, mais avec lui je lui suis entièrement, parce que même si ce n'est pas encore fini, je le goûte déjà au sons de son rire, à l'écho de son sourire et aux astres qui brillent sur sa peau après l'amour tard dans la nuit. Aux plis sous ses yeux lorsqu'il fait une grimace ou qu'il sourit trop fort. À la force de son caractère et à la gentillesse de son cœur. Je l'aime et l'aimerai toujours, pour au delà du ciel, pour l'infini.

Sa lettre à mes côtés je l'attrape en mes doigts.
Ton ami Lior.
Parce qu'avant de s'aimer si fort, il était mon meilleur ami, une âme à connaître, à chérir dans une vie, ou plus. J'écrase le joint presque consommé, et je me lève du plan de travail pour attraper de quoi manger rapidement, et je m'écroule sur mon canapé, dans le silence de mon grand appartement à deux étages, là où ses blagues ne résonnent plus, là où il ne viendra plus grimper sur mes cuisses pour me distraire de mes écrits dans mes carnets que lui seul avait le droit de feuilleté.

Et dans le fond c'est le seul au monde que j'ai laissé m'aimer.
Parce qu'il savait le faire.
Pour de vrai.

Hold on to me || larry.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant