Chapitre I.

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ARTEMIS.

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Je ne sais pas pourquoi je fais ça, ni même dans quel but précis la douleur m'aide

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Je ne sais pas pourquoi je fais ça, ni même dans quel but précis la douleur m'aide. Je ne me comprends pas vraiment et je crois que mon cerveau est disloqué, que quelque chose ne va vraiment pas. Je suis étrange et je ne sais pas me comporter « correctement » en publique, je hurle trop quand ça ne va pas du tout et me tais lorsque je suis au bord du gouffre. Je suis le noir et le blanc, je suis le feu et la glace à la fois, je n'ai pas connu de juste milieu, ni même de paix intérieur minime. Je ne sais que me haïr pour beaucoup et m'aimer pour peu, je ne sais pas vivre mais je sais certainement survivre. Je ne suis pas un cas désespéré et je me noie parfois dans mes propres conneries. Debout devant le sac de boxe en cuir rouge abîmé, je frappe un premier coup, celui qui est toujours fatale. Celui qui apporte à ma colère un coup de jus électrique. Je frappe encore et encore les secondes d'après, la protection du gang de cuir de noir contre mes phalanges les protège un peu de chaque preuve de violence. Le reflet de mon être dans le miroir accentue le venin qui s'agite dans mes veines, je ne me supporte pas mentalement et même si j'entretiens mon corps ; Il est difficile pour moi d'accepter que je sois devenu ce jeune mec de vingt-deux ans paumer dans son propre succès. Qui aurait pu croire que le succès et le respect du monde m'apporterait de la merde ? Moi, moi je l'ignorais en me lançant à fond dans cette passion qui est d'être debout au milieu d'un ring de boxe. Je ne suis pas quelqu'un de calme, qui sait gérer le bordel qui bouillonne dans sa tête en permanence. Je ne suis pas quelqu'un de bon et en général les personnes qui croise mon chemin cherchent à me changer, à me « rendre meilleur. » et je crois que personne ne peut réellement changer, qu'on reste ce que l'on est au fond. Et que la rédemption c'est des conneries. Un coup, deux coups, et un troisième dernier coup brutale qui met fin à l'équilibre du sac en cuir rouge. Sous les gants mes phalanges me brûlent, et ça me fait du bien. La douleur m'apaise, me prouve qu'après tout ce que je fais, tout ce que je vis je suis encore là, je suis encore vivant. Il est tard, assez pour que les rues soient animés par les alcooliques et les couples bourrés qui se dispute sur le rebord du trottoir. Ce soir je tente d'évacuer ce qui fait de moi le monstre que je suis aujourd'hui, la souffrance.
La vraie.

Je tire sur ma cigarette et vide mon verre d'alcool, assit sur sol de mon salon, l'arrière de ma tête posée contre le rebord du canapé. Je joue avec le liquide qui brûle le fond de mon verre de whisky, je sais que je suis mauvais, malsain, que je ne peux pas être aimer pour celui que je suis vraiment, mais je sais aussi jouer de mes charmes, de ma beauté, de mes sourires un peu fiers. J'expire la fumée rapidement et me redresse la tête lourde, je baisse les yeux vers mon téléphone et tombe sur une notification qui me retourne l'estomac, Lior. Le monde semble s'être à arrêter après cela.

Lior Stevenson, l'amour de ma vie entière ou le mec qui a décidé de me quitter pour toutes les raisons que j'ai cité plus haut. Pour ce que je suis réellement. J'attrape mon téléphone pour mieux lire son message et mon cœur rate un battement.

Sa petite sœur de dix ans Éline a eu un accident et il a besoin de moi. De ma présence, parce qu'Éline qui ignore tout m'aime énormément, et a demandé après moi, je relis son message et je me lève de sur le sol, attrape ma veste enfile mes bottes, et sors de l'appartement rapidement. Marchant sans réfléchir, inquiet et bouleversé parce qu'il se passe. Je suis retourné de savoir que je vais revoir lior après cinq mois sans réellement nouvelles constante, la dernière fois que nous nous sommes vus c'était il y'a un mois pour se faire l'amour et se quitter comme si de rien. Parce que nous sommes terrifié d'aimer autant, parce que c'est dur de contenir autant de passion dans le corps. J'entre dans l'enceinte de l'hôpital, je demande à l'accueil la chambre d'éline.



« Je voudrais savoir où se trouve la chambre de Éline Stevenson.
- Oui, bien sûr, vous êtes ?
- Un ami de la famille.
- Bien, le chambre 345. »


Je sens mon cœur s'écraser lorsque je sors de l'ascenseur, comme traverser par une peur de voir Éline mal, un ange blessé ou de voir Lior à nouveau, après toutes ces années ensembles à s'aimer et à se déchirer comme deux malades.
Deux enragés encore amoureux.

Je trouve la chambre et la porte est entrouverte, mais entendre la voix de Lior parlait avec douceur à Éline me secoue le ventre. Quatre semaines sans le voir, lui parler, l'aimer, le toucher et me voilà dans le pire des contextes à une porte de lui.
Juste une.
J'inspire doucement et pousse la porte, il se lève brusquement en me voyant et s'écroule dans mes bras, comme un automatisme, comme il l'a toujours fait. Je viens l'entourer de mes bras délicatement, et le serre contre moi fort. Il pleure et Éline est presque plus consciente, mais elle vient à dire tout bas.


« Ari... Artemis. Tu es venu..
- Toujours mon ange. »


Lior se recule doucement, et me chuchote en répétant les mots de Éline.



« Tu es venu..
- Toujours Lior, toujours. »


Traduction : merci d'être là malgré tout.
Et alors que j'allais prendre sa main et l'embrasser m'asseyant près de son lit d'hôpital, un mec entre avec un café à la main. Un mec que je n'avais jamais vu avant, un mec qui s'adresse à Lior en lui disant ces mots.



« Elle s'est réveillée bébé ? »


Bébé.
Je me tourne brusquement vers lior, et Lior attrape ma main et me dis tout bas, d'une voix désolée.


« Artemis.. je.. voici Micheal, mon copain. »


Le sol s'ouvre sous mes bottes en cuir, et je me redresse doucement, caressant la joue de Éline avant de sortir un peu prendre l'air.
C'est trop.
Pourquoi m'avoir appelé si il a un mec ? Pourquoi il ne m'a rien dit tout court ? Était-il déjà avec lui lorsque nous avons fait l'amour il y'a un mois ?

Putain fais chier.
Je le hais.

Hold on to me || larry.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant