Hold on to me || larry.

Chapitre XV.

ARTEMIS.

Vous connaissez cette phrase ? L'amour aide mais ne sauve pas les êtres damnés, et bien je me déteste de la ressentir, parce que Lior méritait que cela me sauve. Parce que Lior est mon ange gardien en ce monde, parce que même lorsque je perds pied, il est là à veiller sur moi. Nous sommes rentrés tard du lac, et je ne sais pas pourquoi, c'est à ce moment là que j'ai réalisé.
Que je n'étais pas fait pour cette vie.
Que le monde me hait et m'adore, que même si je pars positif et optimiste je me prendrais toujours un violent coup dans le ventre. Toujours. Le genre qui te fou à terre sans aucun scrupule et ni regret. Je tire sur ma cigarette alors que Lottie cours et s'amuse avec les chiens dans le jardin devant la maison, que son père la filme. Cette famille a énormément souffert et Lior le premier, je me souviendrai toujours de la force avec laquelle il a traversé tout cet ouragan. Un courage qui m'a inspiré tout au long de mon propre combat, ma propre vie. J'expire la fumée et c'est Eline qui sort un peu prendre l'air qui vient s'asseoir à mes côtés, une immense couverture qui l'entoure, elle vient poser sa tête contre mon épaule, je passe ma main contre sa joue et la caresse doucement tandis qu'elle me sourit lentement, faiblement. Encore épuisé par ses antidouleurs.

Je fixe droit devant moi, elle fait de même.
Éline est une enfance qui a dû grandir trop vite, Éline est cette enfant que j'ai toujours été. Spécial.

« Tes crises recommence à t'embêter la tête ?
- Oui, je suppose que cette fois-ci c'est différent.
- Pourquoi cela ?
- Parce que je ne suis pas seul. »

Nous nous tournons doucement l'un vers l'autre et elle vient se blottir contre moi, j'entoure la couverture contre moi. Éline est une petit fille à la santé fragile mais au mental d'acier. Une vraie battante, comme le reste de sa famille qui rit fort dans le jardin. Comme le reste de son monde rempli d'amour et de bienveillance malgré tout.

La vie ne les a pas épargné, mais ils ont su utilisé l'arme la plus belle de ce monde.
L humanité.

« Comment tu te sens aujourd'hui princesse ?
- un peu pâteuse, et endormi mais j'ai de moins en moins à la jambe et au dos.
- Bien, tu veux manger quelque chose ?
- Oui, seulement si tu me fait tes sandwiches qui redonne la forme ?
- Faisons cela alors trésor. »

Assit sur le plan de travail, je termine de préparer les sandwiches pour Éline, mon téléphone poser contre le plan de travail, elle me regarde faire avec attention, et à ses yeux à elle je suis un superhero. Elle m'a toujours vu comme un être bon, et même si elle reste très innocente, et dans son monde d'enfant, je m'en sens sacrément honoré. Je coupe les sandwiches en deux, et lui en tends, nous trinquons à nos boissons et croquons dans le pain complet grillé. Elle gémit doucement car elle trouve toujours cela délicieux, c'est les sandwiches que je me fais avant les combat ou le sport pour m'apporter tout ce dont j'ai besoin.

« Avoue que tu es venu pour moi, pas pour Lior.
- Je suis démasqué bon sang.. tu peux appeler la police des secrets.
- Ils sont déjà en chemin. »

Et nous explosons de rire dans la cuisine, entendant Lior passer à nos côtés. Ils nous sourit doucement, et croque dans un de mes sandwiches posés dans l'assiette face à moi, je lui tape sur l'épaule, et Éline rétorque faussement outré.

« Oh voleur ! Appeler la police des voleurs des sandwiches. »

Nous rions un peu tous en cœur, et ça me fait du bien d'essayer de survivre à nouveau petit à petit, à essayé de respirer petit à petit sans me laisser engloutir par la douleur. Je me perds à regarder Lior qui se remet de son fou rire léger. Un sourire encore accroché à ses lèvres, je me sens amoureux au possible, je me sens entouré et envelopper dans quelque chose de sain.

De bon.

MINUIT.

Allongé dans le grand lit de Lior, il vient caresser doucement mon dos nu sous mon pull, il effleurer ma peau chaude et dessine des mots que l'on dit pas mais que l'on ressent sous chaque sourire. Le silence est apaisant, et il murmure en chantonnant les paroles de between the bars de Elliott Smith. C'est doux et ça m'apaise énormément, j'ai besoin de lui et je me sens vraiment recouvert par sa voix et ses caresses. Je ne peux pas rêvé mieux pour m'endormir, ou me laisser aller aux bras de Morphée. Mais je me redresse et viens chercher ses lèvres de ma bouche, je joue avec elles et il finit par écraser ses lèvres contre les miennes. Nous nous embrassons avec tellement de douceur et de tendresse que ça me retourne le ventre et au delà.

Je me sens aimé.
Depuis que mes yeux ont croisé les siens alors que nous n'étions que deux enfants paumer et déjà détruit.
Je me sens entouré depuis qu'il a décidé de faire de moi son ami fidèle, son partenaire dans les pires moments et les bons moments de la vie.
Lior est le genre qui n'a jamais quitté ma vie, et pour qui je ne veux pas partir. Jamais.

« Ari..?
- Mh..?
- Le soleil a très envie d'épouser la lune. »

Mon ventre se secoue et je me redresse brusquement, et le regarde sous le plus beau des choc. Épouser ? Épouser la lune. Je n'en reviens pas, pour être sûr je lui dis un peu secoué. Bordel.

« La lune à envie de s'unir au soleil pour la vie.
- Artemis.. artemis, dis-tu ce que je pense ? Tu veux vraiment de tout ça ? De moi pour la vie ?
- J'ai toujours voulu de toi toute ma vie Lior Stevenson.
- Épouse-moi.
- Promis. »

Je viens l'embrasser partout sur le visage, et nous nous mettons à pleurer, les larmes aux yeux. Je suis foutrement heureux. Lior veut de moi devant le monde et la vie.

Nous allons officiellement nous unir face à l'univers.
Et je crois que c'est le plus beau jour de ma vie.