Chapitre II.

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ARTEMIS.


Les couloirs de cette hôpital me donne envie de hurler de douleur, je pousse la porte de sortie et m'allume une cigarette, je ne vais pas partir et laisser Éline mais il est hors de question que je supporte ce connard de Micheal et Lior ensembles

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Les couloirs de cette hôpital me donne envie de hurler de douleur, je pousse la porte de sortie et m'allume une cigarette, je ne vais pas partir et laisser Éline mais il est hors de question que je supporte ce connard de Micheal et Lior ensembles. Ça me fait un mal de chien, et à chaque que j'ai mal ainsi je me renferme automatiquement ou j'utilise mes armes de défense : le sarcasme et la haine. J'essaie d'allumer cette fichue cigarette et m'énerve contre moi-même, parce que la seule raison pour laquelle il a refait sa vie est qu'il a trouvé plus sain, et mieux que moi. Et même si c'est très dur de le reconnaître, je n'ai pas toujours été bon pour lui, j'étais jeune dans mes erreurs et vieux de les refaire encore et encore. Je range mon briquet une fois que le bout de nicotine brûle un peu. Ça me réchauffe et me détends un peu. Mais la porte s'ouvre sur Lior qui vient s'appuyer contre le mur à mes côtés, je ne le regarde pas, j'ai trop la haine pour ça, j'ai trop mal pour vraiment le voir avec un autre dans son regard.
Mais je parviens à demander froidement.



« Depuis quand ?
- Trois mois. »



Cinq mois de séparation, et au bout de deux mois il se trouve déjà quelqu'un. Qui étais-je pour lui putain ? Je me tends et me mets à sourire en coin en disant.


« C'était il y'a un mois que tu gémissais mon prénom dans tout l'appart non ? »


Il se tourne vers moi et me prends ma cigarette pour tirer dessus assez fort, je souris à nouveau. Parce que je le connais, je sais que Micheal est un peu un pansement pour lui, pour oublier qu'il est encore très amoureux de moi. Il me tend ma cigarette et me réponds un peu secoué.



« J'ai perdu le contrôle de moi-même ce soir là, tu étais là, et ce que je ressens pour toi ne bougera pas. Jamais. Puis tu portais cette fichue chemise ouverte et nous étiez un peu épuisés par la soirée que nous avons passé chez Zain, et j'avais.. et j'ai.. et j'avais envie de toi ? Content ?
- Très. »


Je suis satisfait et soulagé de savoir que j'ai encore de l'importance dans son existence rempli d'étoiles, parce que Lior est le soleil, parce qu'il absorbe toute ma douleur de ses rayons dorés. Parce que tu croises Lior tu ne l'oublies, parce qu'il est impressionnant, marquant, qu'il se glisse sous ta peau avant même que tu ne le comprennes réellement. Alors il se met à rire nerveusement, parce que même ça je le sais.


« Je suis qu'un idiot pas vrai Ari ?
- Je pense que tu es perdu, on remonte voir Éline ?
- Bien sûr oui. »


On entre à l'intérieur et nos doigts se frôlent consciemment à plusieurs reprises, mais il me stoppe avant qu'on regagne la chambre. Il m'attrape par le poignet, et me serre contre lui, le couloir vide et morose quand je me perds dans ses bras. Il pleure un peu je crois, et je le serre aussi fort que possible, son odeur partout autour de moi me bouleverse un peu trop. Mais je parviens à lui chuchoter tout bas.

« Éline va aller mieux Lior, tu verras, c'est une petite battante et je suis là, je le serais toujours même de loin. »

Il redresse doucement la tête enfouie dans mon cou, recouvert de ses larmes salées. Puis il sourit tristement, et nos visages sont proches un peu trop je dirais. Il baisse lentement les yeux vers ma bouche et je sais ce qu'il va se passer si personne n'intervient.

Nos lèvres s'effleure timidement, et je viens mordiller doucement sa lèvre inférieure, il ferme les yeux sous les sensations simples mais intense que nous nous sommes déjà apportés dans la vie. Et il saisit ma nuque et m'embrasse, c'est un baiser douloureux, qui veut dire je t'aime mais ça fait mal. J'y réponds sans réfléchir, parce que je l'aime comme un fou, et même si le contexte aide à ce baiser, il m'avait manqué. Terriblement manqué, sans lui mes journées étaient atrocement pathétiques. Nous sommes resté quatre ans ensembles, et nous connaissons depuis si longtemps que d'être séparé de lui me paraissait être insurmontable, insupportable, au goût amère et acide. On se sépare après s'être aimé de nos lèvres passionnément, puis on souffle et on rejoint la chambre quelques longues secondes après ça.

Éline est un peu plus éveillé, et Michael rejoint directement Lior, je ne sais pas si il sait qui je suis dans sa vie, mais il n'a pas l'air d'aimer ma présence. Peut-être me voit-il comme une menace ? Peut-être qu'il a compris que j'en étais une, littéralement. Ils se prennent dans les bras sur le canapé, alors que je me tends et prends sur moi, pour discuter avec Éline avec douceur, prenant sa petite main dans la mienne.


« Tu te souviens du jeu qu'on faisait quand tu avais mal quelque part petit cœur ?
- Oui..
- Tu veux qu'on y joue un peu ? Ça te fera un peu oublier la douleur.
- S'il te plaît.. »

Puis je joue à ce jeu inventer par nous deux, qui s'appelle : bye bye les blessures.
Je la fais rire, et c'est larmes aux yeux qu'elle finit par s'endormir progressivement, que l'infirmière vient la voir pour discuter avec nous de son état qui se stabilise heure après heure. Lior prend automatiquement ma main sous le coup de l'émotion, je la serre fort malgré tout, et caresse ses phalanges, sous le regard inquiet de Michael.

Je viens porter sa main à ma bouche que j'embrasse, Lior me sourit tristement, parce que je faisais souvent cela avant. Ça me ronge, parce que son autre main est dans celle de ce connard de Mickey. Oui c'est son nouveau surnom stupide. J'en ai besoin. Puis puisqu'il est tard et que les heures de visites sont terminées, on se lève tous, et Lior propose de me ramener avec son Mickey. Mais je secoue la tête et réponds.


« Non je vais rentre à pieds, c'est pas loin de chez moi, tu le sais. »


Lior hoche la tête et Mickey se tend sur place à mes mots, je crois qui je suis pour Lior, et je crois que j'aime ça qu'il le sache.

Que jamais il ne l'aimera plus que moi.

Hold on to me || larry.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant