5) Sur ses gardes

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Le soleil frappa la fenêtre, annonçant le petit matin. J'étais seule dans le lit.
Élio a dû se lever avant moi.

Je m'habille rapidement, après ma toilette et me rends dans la cuisine.

- Bien dormi, ma libellule ? Dit Élio, en me saisissant par la taille pour m'embrasser.

Je hoche la tête, il se dirige vers la sortie.

- Comme je te l'ai dit hier, je vais chez les Madrigal aujourd'hui. Passe une bonne journée ! Il dit ça d'une voix enjouée, me délaissant une fois encore.

La porte claque. La journée va encore être longue. Je saute le petit déjeuner et marche en direction de la chambre d'amis. J'ouvre discrètement la porte.

Mon copain n'apprécie pas trop cette chambre... elle lui remémore des vieux souvenirs assez sinistres.

En même temps, la chambre est lugubre, une petite bibliothèque est situe près d'un lit. Et au milieu de la salle... un miroir.
Chaque jour, je regarde mon reflet, celui que je déteste, qui me ramène à la dure réalité. Être une variante.

Élio me le rappelle constamment, les autres seraient déçus de moi... pour tout ce que je suis. Dès lors que je fixe le miroir, je vois une jeune femme qui n'a jamais voulu être elle-même.

Et cela me détruit sans que je ne puisse comprendre pourquoi.

J'attrape vite un livre sur la bibliothèque et me sauve de ce maudit endroit.

Pdv : Camilo

10 heure du matin, j'ai cette désagréable sensation de feignant qui me prends tout à coup, lorsque ma sœur m'appelle pour le petit déjeuner.

Par chance, j'ai un grand appétit... surtout pour les arepas ! Je me lève donc rapidement. Casita m'aide à mettre mes chaussures et ouvre la porte.

Je vois ma sœur avec Mariano, tout deux me regarde impatient que je descende. Même si, je dois dire que Dolorès à l'air tendue.

Alors, je joue mon plus beau coup théâtral et descends en imitant un tragédien sur la scène, marchant a pas lent et faisant des expressions dramatiques. Ma sœur et son mari rigole tout deux. Tandis que mon oncle qui vient d'arriver tout d'un coup, me dit que je ferais un bon acteur avec lui.
C'est donc à mon tour de pouffer de rires, lorsqu'il mit sa capuche et commença à parler comme Hernando !

Une fois dans la cuisine, seul et isolé de tous, je remarque que Dolorès s'approche de moi.

- Camilo, j'ai besoin de te parler... commence t-elle doucement.

- Oui, je t'écoute.

Elle prit une profonde inspiration.

- Je suis enceinte.

Choqué par cette nouvel, je me change en Luisa, Pepa et Agustin. Je m'arrête soudainement et la regarde surpris.

- De Mariano.

- Ça j'avais bien compris, mais...le reste...

- Tu ne veux pas être oncle ?

Bien sur que non...je me trouve un peu jeune pour m'occuper de quelqu'un d'autre. Je suis heureux pour elle, mais... quand est-ce que je pourrais prendre du temps pour moi. Pour me retrouver.

- Si ! Mais pourquoi maintenant ?!

- Et bien, tu te souviens quand Mariano avait dit qu'il voulait cinq enfants... euh bien nous avons décidé de ne pas tarder.

- Oh- ok cool pour vous ! Je suis très heureux que la famille s'agrandit.

- Merci Camilo, une dernière chose, souligna t-elle avant de partir, garde ça pour toi. Personne d'autre que toi, Mariano et moi le savent.

Et elle partie.

Je comprends que ma sœur veut avoir un enfant, après tout à  vingt six ans, c'est un bel âge pour en avoir un.
Mais...je ne me sens pas près à être oncle. Même si, je pense que pour Antonio cela sera plus difficile. Avoir 6 ans de différence avec son neveu ou sa nièce, cela pourrait le perturber.

Peut être que Bruno pourra nous apprendre à devenir oncle, qui sait ?

Alors que j'aidais un enfant a attraper son doudou sur une branche d'arbre haute, Mirabel surgît tout d'un coup. Je tomba à la renverse, et là fusilla du regard. Elle esquisse un léger pardon.

- Qu'est-ce qu'il y a, pour que tu cries comme ça ? Me demande-ai je, énervé par la chute ridicule qu'elle m'a fait faire. Un groupe de fille en a ris.

Tellement humilié, je tourne les talons à Mirabel et marche vite, pour pouvoir être dans un coin plus tranquille où seul l'ouïe de Dolorès pourrait s'y trouver.

- J'ai prévenu toute la famille sauf toi, commence Mirabel, en bref, j'ai invité quelqu'un à manger chez nous. Elle prononce ses mots maladroitement.

- OK, c'était juste ça ?

- Oui. Tu n'es pas dérangé ?

- Oh a peine, tu aurais pu tous nous prévenir ce matin, tu sais ?

- Oui, mais j'ai complètement oublié !

Voilà du Mirabel tout craché. Une maladresse qui se transforme en un acte affreusement mignon. Ma cousine est vraiment la meilleure !

Pendant le trajet, Mirabel et moi discutions, enfin nous faisions plus un concours de blagues qu'un simple papotage. Une fois arrivé à la Casita, je quitte ma cousine pour me préparer à recevoir l'invité.

Je passe devant la porte de Bruno et l'observe un moment.

J'aurais aimé savoir mon futur, ou plutôt celui d'Oriane... Pourquoi le nom de cette fille ne veut pas s'en aller de mon esprit ?

En y repensant, je ne pense pas que je vais apprécier connaître mon sort. Après tout, si c'est pour obtenir une mauvaise prédiction, il est préférable que je l'oublie.

Je m'oriente vers ma chambre, et ferme la porte. Je passe dans mon labyrinthe évitant les regards de haine de mes proches. Lorsque soudain, mon pied heurta quelque chose. Je regarda en bas et aperçus les bouts de verres qui reflètent toujours une image d'Antonio.

Je préfère ne pas m'y attarder, mais je prends quand même l'un des bouts et le dépose dans ma poche. J'ai fait attention à prendre le plus gros morceau parmi les verres. Si un jour je fais une crise, peut être qu'une coupure m'aidera à me calmer.

Enfin, pour le moment je n'en ai pas besoin !

Une fois devant mon placard, je commence à chercher quelque habits à me mettre sur moi. Mais rien, aucun autre vêtement appart celui que je porte me satisfait. Tant pis pour la politesse ou la courtoisie, l'invité devra se contenter d'un Camilo des plus banales.

Bien que je sors de ma chambre, je crois malheureusement être le dernier à table. Mais par chance, j'arrive à voir Mirabel ouvrir à notre hôte. Je reste caché et regarde plus en profondeur...avant de remarqué que l'homme en face de ma cousine préférée... soit un homme qui a embrassé une jeune femme tout à fait magnifique.

Ils se font tout deux un câlin, est-elle au courant qu'il a une petite amie ? On ne dirait pas. Je recule petit à petit.

Je ne peux pas rester ici.

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Je n'arrive pas à y croire... on a atteint les 50 vues ! Merci infiniment pour ça !!

D'ailleurs on en ai qu'au chapitre 5, donc j'aimerai une seule :

Pourquoi aimez vous ce livre ?

C'est tout ce que je veux savoir, sinon à la prochaine ✌️

À Travers tes yeux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant