Le soleil tape sur mon visage et le courant d'air de la fenêtre me réveille en douceur.
Quelques jurons atteignent mes oreilles et un son strident laisse mes yeux s'ouvrirent rapidement. Je me lève précipitamment pour voir d'où vient le problème. Élio me regarde dans l'ombre de la pièce. Un visage froid, sans expression qui me tuerais sur place.
- Tu es enfin réveillée ! Grogna t-il.
Je baisse la tête face à son regard assassin. Qu'ai-je pu donc faire pour le mettre dans cet état ?
Il sort de la chambre, claquant la porte derrière lui. Le bruit de la porte me fais sursauter.Je suis hypersensible, une chose dont mon copain n'a toujours pas pris en compte. J'aimerais, parfois lui tenir tête... mais à quel prix ? Je ne veux pas que la seule personne qui peut rester près de moi, m'abandonne. Le perdre serait douloureux. Pas physiquement, non plutôt mentalement. Savoir qu'il est le seul à détenir des belles paroles me rassure. Ses compliments me font du bien, ils sont rares mais précieux.
En effet, je le hais. Mon corps, ma personnalité et mes actes. J'ai l'impression d'être un déchet, d'être la seule imperfection que ce monde a su créer. Me voir dans un miroir ou entendre mon prénom, m'horrifie. J'ai besoin de disparaître, de ne jamais être visible.
Élio est le seul à réussir à me satisfaire de ses paroles. Le plus souvent, il préfère que je reste ici. Pour ne pas causer de dégâts.
Il me trouve gênante et collante. Je le comprends, c'est sûrement ce que je suis. Le dégoût.
Je décide de me lever pour le rejoindre. En descendant les escaliers, je le vois adosser contre la portière de la chambre d'amis, un livre à la main.
Le livre que j'avais récupéré dans cette même pièce.
Je deviens pâle. Je sens mon anxiété monter petit à petit... il va crier. Élio déteste quand je désobéis à ses ordres. Surtout celui-là.
- Tu te rappelles de ce qu'on avait dit, hein ? Non, apparemment ! Dit-il d'un rire étouffé. Son ton sarcastique me laissait comprendre son énervement.
Je baisse la tête, descends la dernière marche de l'escalier et recule un peu de lui.
- Tu as peur de moi, pas vrai ?!
- Non, c'est pas...
- SÉRIEUX, TU CAPTES PAS QUOI DANS « CETTE PIÈCE EST INTERDITE D'ACCÈS » ? Me coupa t-il.
Je déteste quand il hurle. Pourtant, je suis habitué à force. Cette fois, je l'ignore, je me tourne et continue mon chemin jusqu'à la cuisine.
- TU FAIS QUOI LÀ ? RESTE ICI, PUT*IN !
Je continue malgré ses protestations. Lorsque soudain, un cri de souffrance sort de ma bouche. Une vif douleur apparaît au niveau de mon crâne.
Le seul bruit présent et celui d'un livre qui s'entrechoque avec le sol.Les larmes me viennent.
- TU VOIS CE QUE JE FAIS À CAUSE DE TOI ? C'EST TOUJOURS TA FAUTE DE TOUTE FAÇON !
Elles coulent.
- TU FAIS CHIER TON MONDE, C'EST POUR ÇA QUE PERSONNE TE VEUT !
Elles longent mes joues.
- REGARDE DE TOI, PAUV' CONNE !
Elles chutent et heurtent le sol.
Je remonte les escaliers, je cours m'enfermer dans la salle de bain et je fais couler de l'eau chaude dans la baignoire.
Mes yeux sont rouges. Mes cernes sont plus visibles. Ma respiration est saccadée.Une fois que l'eau chaude du bain a finit de couler, je me déshabille et rentre dans l'eau. Le contact entre la peau et la baignoire aqueuse, détend chacun de mes muscles. Je deviens de plus en plus sereine, mais évidemment avec Élio ce n'est jamais finit.
- Ouvre s'il te plaît. Sa voix froide me glace sur place. Peut-il se soucier de moi, au moins un jour !
Je ne prends pas la peine de lui répondre. Ma relaxation est plus importante à mes yeux.
Il commence à toquer violement sur la porte. Voilà, ça recommence. Il va le refaire et je déteste ça. Ce bruit infâme qui heurte mes oreilles, ma conscience et toute mon âme. Cette méthode, il l'utilise très souvent pour me faire souffrir, il sait que j'ai horreur de ça. Que cela m'épuise.
- OUVRE BORDEL !
Je reste dans le silence, il donne des grands coups à la porte. Je me couvre les oreilles pour protéger mon audition.
Les coups deviennent de plus en plus forts, il martèle la porte. Pousse de grands cris, le plus souvent des injures à propos de ma famille, de moi-même. Je n'en peu plus, ma vison devient trouble, je pense que l'eau du bain est trop chaude. J'ai faim, j'ai chaud, j'ai mal. Je fais une crise infreinable. J'ai besoin d'aide... mais personne n'est là.
Je veux voir Camilo.
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- Camilo !
La douce voix de ma sœur me sort d'un profond sommeil. Je frotte mes yeux noisettes pour y voir plus clair.
- Enfin réveillé, marmotte ?
Je la regarde amusé par ce petit surnom.
- Je préfère caméléon ! Je conteste en affichant un sourire moqueur.
- Casita ! Ordonna ma sœur a moitié fière.
- Oh non- m'écrit ai je bien trop tard. Casita poussa le matelas tel un trampoline et je risqua de tomber, car par chance la guitare de Dolorès a pu m'aider à me maintenir en place.
- Je te hais.
- Moi aussi je t'aime !
Dit-elle après avoir ouvert la porte et chaleureusement demandée de sortir manger avec elle.
Je la suits sans faire d'histoire. Dolorès arborait un joli sourire, elle me disait qu'elle était heureuse pour hier soir. Sur le chemin, nous voyions un petit Antonio sauvage qui baille encore. Je décide de le porter sur mes épaules pour lui éviter de marcher.
Nous descendons donc, tout les trois pour partir petit déjeuner. Tía Julieta nous as déjà préparé le petit-déjeuner.
- Alors, bien dormis les trois petit cochons ?
Nous répondons tous positivement, un grand sourire aux lèvres.
Antonio tourne sa tête vers notre tante Julieta pour lui demander une anecdote sur leurs enfances, à Tío Bruno, maman et elle.- Eh bien, quand nous étions jeune, certaines personnes du village nous appeler les trois petits canards !
- Pourquoi ? Demande Antonio avec de grands yeux.
- Pourquoi ? C'est très simple, nous faisions pas mal de bêtises, ou plutôt on aimait l'aventure, dit-elle d'une voix enjouée et profonde. Le surnom de ta mère c'était Riri, le mien Fifi et celui de ton oncle Loulou !
- Oooooh ! Fit Antonio tout surpris. J'ai compris !! Dit-il à voix basse.
Nos sourire s'entremêlent et notre tante continue à raconter des anecdotes en tout genre.
La journée s'annonce plus belle que les autres !
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Un début assez triste pour une fin joyeuse ! Alors vous en avais pensé quoi ?Perso, j'ai repris les cours. Je suis semaine A donc les vacances c'est finis depuis 5 jours. Le gros seum TwT
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À Travers tes yeux
Fiksi PenggemarUne année après la reconstruction de la Casita, tout le monde est aux anges. Pourtant, parmi toutes les personnes du village, Camilo Madrigal se perd de vue. La silhouette dans le miroir n'affiche plus qu'un verre brisé, saturé par les cries et les...