Just another love story (Camilo Madrigal x male OC)

Chapter 1:

Je courais dans la forêt, à bout de souffle, tentant de semer mon poursuivant : un énorme loup qui, d'une manière ou d'une autre, était parvenu à survivre à ma flèche qui était encore plantée dans son dos.

Ma vision commençait à se flouter légèrement à cause du manque d'air et de ma blessure à la jambe qui saignait depuis que ce fichu animal m'avait mordu.

Je ne savais même plus où j'allais. Les arbres qui poussaient dans cette partie de la forêt m'étaient inconnus. Je finis par déboucher sur un endroit sans arbre. La surprise et la fatigue me firent trébucher sur un petit rocher.

Je roulai jusqu'au bas de la pente non sans laisser m'échapper des grognements et des cris de douleurs lorsque des pierres et des branches me griffaient ou appuyaient sur ma blessure.

Je me relevai le plus vite que ma condition me le permettait, mais le loup me sauta dessus avant que je ne puisse réagir. Je commençai à me débattre, sachant pourtant que c'était inutile, les mâchoires du loup s'enfoncèrent dans mon bras gauche, me faisant crier tandis que je tentais encore de me dégager à l'aide de mon autre bras et de mes jambes. Je commençais doucement à perdre conscience quand j'entendis une voix fluette :

—   Arrête ! tu vas le tuer !

Ce son, qui ne m'était pas familier du tout, me fit reprendre un peu de lucidité. Je me relevais en chancelant, tenant mon bras blessé contre mon torse, et fit volte-face.

Devant moi se tenait un jeune garçon qui ne devait pas avoir plus de sept printemps. Ses cheveux bouclés encadraient son visage sombre. Sur son bras se trouvait un toucan qui avait l'air très... bavard. Les yeux bruns du petit reflétaient de l'inquiétude et de la curiosité.

—   Tu vas bien ? demanda-t-il en penchant sa tête sur le côté. Tu veux que j'aille chercher Tìa Julieta ?

Ma voix semblait être restée coincée dans ma gorge. Qui est-il ? Pourquoi voulait-il aller chercher cette personne ? Je sentais mon rythme cardiaque et ma respiration accélérer. Sans plus attendre je pris l'arc qui était sur mon épaule et une flèche dans le carquois attaché autour de mes hanches et tirai sur le loup qui était encore à proximité. Le petit garçon se mit à crier quand le loup s'effondra, le projectile planté dans sa gorge, me faisant me retourner en un sursaut.

—   Pourquoi cries-tu ? marmonnais-je, ma voix rauque à cause du manque d'utilisation et de ma tête qui tournait.

—   Tu... tu as-

L'enfant ne dit pas plus avant de s'enfuir en pleurant, suivi par le toucan qui était auparavant sur son épaule.

Je laissai un soupir tremblotant s'échapper de mes lèvres, sentant mon énergie s'échapper peu à peu. Un peu de repos ne me feraient pas de mal, si ? Ce n'est pas comme si le petit allait revenir de toutes manières, vu l'expression qu'il faisait.

Je m'allongeai à côté du loup, mes bras croisés derrière ma tête, regardai le ciel un moment. Je ne l'avais encore jamais vu aussi clairement. Habituellement, il est toujours caché par les feuilles et les branches des arbres. Je sentais mes paupières devenir de plus en plus lourdes, se fermer contre mon gré. Alors que je glissais doucement dans l'inconscience, je priai que la bonne étoile qui m'avait sauvegardé durant ces 15 printemps ne me ferait pas défaut aujourd'hui et me laisserait retourner à mon arbre sain et sauf.