Just another love story (Camilo Madrigal x male OC)

Chapitre 9:

POV Camilo :

Alors que nous rangions les coussins et les restes de nourritures, je sentis une goute d'eau s'abattre sur ma nuque. Je levai ma tête en un sursaut et vis les nuages gris qui s'amoncelaient au-dessus de nos têtes.

—  On ferait mieux de rentrer, dis-je en pointant le ciel du doigt. Il commence à pleuvoir !

Nous nous dépêchâmes de ranger le reste des affaires et de rentrer avant d'être trempés.

Nous entrâmes dans la Casita juste à temps pour éviter les trombes d'eau qui s'intensifiaient. Il y a tellement d'eau... est-ce qu'Alex va bien ? Lui qui vit dans la forêt...

—  Quelque chose ne va pas ? me demanda Luisa d'un air inquiet.

—  Hein ? non, tout va bien. C'est juste que... Alex vit dans la forêt, ça m'inquiète.

—  À cause de la pluie ?

J'hochai la tête tandis que je me dirigeais vers ma chambre.

—  Ne t'en fais pas, dit Luisa avant que je ne disparaisse derrière la porte. Je suis sûre qu'il en a vu des bien pires !

Je lui souris et ferma la porte en soupirant. Je savais ça ! Mais s'il tombait malade ? Qui pourrait s'occuper de lui ? Qui pourrait savoir qu'il n'allait pas bien ? Personne ! Tout ça parce qu'il n'habitait pas au village !

Pourquoi n'avait-il pas emménagé ici après ses retrouvailles avec Tìo Bruno ? C'est comme si Alex était son fils, non ? Je veux dire, il l'a élevé, si j'ai bien compris...

Je sorti de ma chambre pour aller dans celle de Tìo Bruno qui heureusement, n'avait plus autant d'escaliers que quand il avait une mauvaise réputation au village et qu'il s'y sentait mieux.

—  Tìo ? m'écriai-je en commençant à monter les marches. Tu es là ?

—  Oui ? Tu as besoin de quelque chose ?

J'arrivai déjà à son niveau tandis que mon oncle se baissa pour prendre dans ses mains un rat qui courait avec un morceau de tissu dans la gueule.

—  Pourquoi est-ce qu'Alex n'a pas emménagé ici ?

—  Hein ? Euh... je ne pense pas que... Alex me considère comme un... père ;

Le visage de Bruno s'assombri tandis que ses épaules s'affaissèrent. Son regard fixait le sol de terre séchée d'un air désemparé.

—  Est-ce qu'il connaît ce terme ? demandai-je.

—  Hm ? Je pense, oui. Il est loin d'être idiot.

—  Ce n'est pas une question d'idiotie, tu lui as tout appris, n'est-ce pas ?

—  Oh. C'est vrai. Mais il a aussi beaucoup appris par lui-même !

—  Évidemment, mais des mots comme ceux-là ne sont pas vraiment des mots qu'il apprendra en parlant aux arbres ! Il te voit sans doute déjà comme la personne qui l'a élevé.

Il hocha la tête et resta silencieux avant que ses tics ne reprennent le dessus. Il les marmonnait encore lorsque je sorti de la chambre.

Alex sera sûrement à l'orée du village demain matin, je lui demanderai à ce moment s'il sait la signification du mot père.