Chapitre 15:

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POV Alex :

Camilo me serrait contre lui, son corps me réchauffait comme le soleil en milieu d'après-midi. Je sentais mes yeux se fermer tout seuls quand il se remit à parler :

—   Tu as fait un cauchemar tout à l'heure, me rappela-t-il en s'installant plus confortablement. Il avait l'air terrifiant, tu veux en parler ?

—   ...non, désolé.

—   Ne t'excuse pas pour ce genre de chose. Je voulais simplement que tu saches que tu peux me parler si quoi que ce soit te tracasse

—   Je ne suis pas un enfant...grommelai-je en me redressant pour m'éloigner de lui.

—   Tout le monde a besoin de parler de ses soucis de temps à autre. Même les adultes.

Je fermai les yeux, réajustai le col du ruana de Camilo autour de mon cou et m'appuyai contre les parois de la cavité. Pourquoi est-ce qu'il fait aussi froid aujourd'hui ? Nous sommes encore en été pourtant !

Je senti une chaleur douce et enivrante m'envelopper une nouvelle fois quand Camilo me pris à nouveau dans ses bras, et laissa échapper un soupir en me blottissant contre lui. Je repensai à mon cauchemar de tout à l'heure, mon esprit divaguant un peu partout à cause de la fièvre.

—◊—

J'entrai dans la chambre de Camilo, Isabella et Antonio derrière moi. Nous discutions et riions ensemble, le soleil semblait briller plus que jamais. Cette journée était parfaite.

Ou du moins, elle aurait pu l'être.

Lorsque j'ouvris la porte, Camilo était là. Il était là, mais sa bouche ne souriait plus. Ses yeux ne scintillaient plus. Ses joues d'habitude si colorées étaient pâles. Lui qui s'exprimait toujours avec de grands gestes, des rires mélodieux et des expressions qu'il ne prenait la peine de voiler, gisait maintenant immobiles sur le sol, son corps raide et froid.

Son sang s'étendait lentement sur le plancher, qui l'absorbait voracement, se teintant ainsi de sa couleur horrifique.

J'entendis soudain un sanglot retentir sur ma droite. Antonio tomba à genou, des larmes roulant sur ses joues. Alors que je m'approchai du corps de Camilo, son petit frère poussa un cri perçant, et je senti quelque chose transpercé le tissu de mon tee-shirt de mon épaule gauche.

Isabella me regardait avec un regard haineux. Ses ongles plantés dans ma peau se teintait à leur tour de sang, m'arrachant un gémissement de douleur.

—   Isabella ? murmurai-je, la gorge serrée.

—   Ta faute... C'est de ta faute ! TOUT EST DE TA FAUTE !

Le cri d'Antonio devint plus aigu et fort, et le visage d'Isabella se déforma pour devenir celui de Camilo. Je me dégageai de son emprise, et regardai autour de moi, la chambre ayant laissé place à des ténèbres glacé. Lorsque je reportai mon attention sur le jeune homme, ce dernier pleurait.

—   Pourquoi... balbutia-t-il. Pourquoi as-tu fait ça ?

—   Fait quoi ?

—   C'est... de ta faute.

—   Camilo ?

—   C'est de ta faute !

—   Camilo, s'il te plaît, explique-moi, je ne comprends rien !

Je m'approchai de lui, mais il recula précipitamment. Ses yeux vides exprimaient la haine, la colère et... la peur ?

—   Ne t'approche pas de moi ! cria-t-il, ses pleurs redoublants. NE ME TOUCHE PAS ! Tu... tu es... un MONSTRE ! Va-t'en... s'il te plaît...

Je ne parvenais plus à esquisser un mouvement, médusé. Camilo fut soudainement pris d'une quinte de toux violente. Quand il écarta ses mains de sa bouche, elles étaient peinte d'un rouge vermeille.

Alors que je me précipitais à ses côtés, Camilo se mit à rire faiblement.

—   Je te l'avais dit, Alex. Regarde l'état dans lequel tu m'as mis. C'est à cause de toi...

Il m'enlaça, sa tête logée dans mon cou. Il la releva pour mettre sa bouche au niveau de mon oreille.

—   Je te déteste.

Et il s'effondra. Comme ça. Mort. Encore une fois. Et c'était de ma faute. Si je ne m'étais pas approché, serait-il encore en vie ? Est-ce que Camilo parlait de ça ?

« Alex ? »

Je redressai ma tête, et cherchai d'où venait la voix.

« Alex, réveille-toi ! »

Ah, un rêve. C'est vrai. J'ai dû m'endormir.

Je me réveillai à nouveau, et cligna des yeux plusieurs fois pour m'ajuster à la lumière. La première chose que je vis fut Camilo, les joues baignées de larmes.

Just another love story (Camilo Madrigal x male OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant