Chapter 2 :

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Pdv Camilo :

Je rentrai à la casita après une longue journée dédiée à aider les habitants de notre Encanto. Comme tous les jours, j'aidais à dresser la table, quand Antonio arriva, son habituel sourire absent de son visage. Il semblait sur le point de pleurer et tremblait comme une feuille. Je m'approchais de lui et m'accroupi à sa hauteur.

— Quelque chose ne va pas mon grand ? demandais-je en lui souriant doucement.

Il renifla et essuya ses yeux mouillés avant de hausser les épaules. J'entendis le bruit d'un orage juste derrière moi, me faisant sursauter, puis tomber. Mama était là, s'inquiétant sûrement du comportement inhabituel de son plus jeune fils.

— Qu'est-ce qui ne vas pas ? le questionna-t-elle à son tour, Papa l'aidant à chasser le nuage au-dessus de sa tête.

— C'est... en dehors du village... il y avait un garçon qui était blessé à cause d'un loup. Je- j'ai dit au loup d'arrêter mais-

Antonio se mit à pleurer dans les bras de Mama. J'avais du mal à comprendre ce qu'il disait, et vu le regard que me jetait ma mère, elle était aussi perdue que moi. Le loup avait-il tué le garçon dont Antonio parlait ? Mais il peut communiquer avec eux... Et les animaux à qui il a parlé l'on toujours écouté ? Après quelques minutes au bout desquelles toute la famille s'était rassemblée autour de nous, Antonio pu enfin finir son histoire.

— Le garçon a tué le loup !

Nous restâmes silencieux un moment, sachant à quel point Antonio aimait les animaux, puis Tìa Julieta pris la parole.

— Tu as bien dit que le garçon était blessé ? Peux-tu nous amener là où tu l'as vu ?

Antonio hésita un moment, les yeux remplis de larmes, puis acquiesça avant de prendre la main de Mama pour la tirer avec lui.

Nous arrivâmes bientôt à l'endroit décrit par Antonio. Allongé sur l'herbe, les bras croisés derrière sa tête, reposait un jeune homme d'environ mon âge et celui de Mirabel. À côté de lui gisait le cadavre d'un loup dont la gorge et le dos étaient percés par ses flèches qui semblaient grossièrement taillées. Tìa Julieta s'approcha doucement de lui et tenta de lui parler doucement, avec précaution. Elle lui donna même quelques tapes sur les joues, sans la moindre réaction de la part de l'adolescent.

Elle fit finalement signe à Luisa de venir porter le garçon jusqu'à notre casita pour pouvoir le soigner. Il fût installé dans ma chambre, étant donné que nous avions à peu près le même âge.

Le diner se passa presque silencieusement, le seul bruit que l'on pouvait entendre étant le bruit des couverts et les tentatives d'Abuela et Mirabel de commencer des conversations pour distraire le reste de la famille.

Une fois le repas fini et la table débarrassée, nous rejoignîmes tous nos chambres sauf Antonio, qui suivi Papa et Mama.

Le blessé était toujours sur mon lit, inerte. J'en profitais pour essayer d'enregistrer son apparence dans ma mémoire, cette personne m'étant complètement inconnue.

Le jeune homme avait de longs cheveux noirs qui lui arrivaient jusqu'au bas du dos, mais ils étaient atrocement abîmés et à peine démêlés. Sa peau était d'une pâleur semblable à celle de Tìo Augustin et était parsemée de cicatrice, de taille et de formes différentes. Son bras gauche et sa jambe droite étaient enveloppés dans des bandages. Ses vêtements étaient faits dans de la peau animale étonnamment bien taillés.

Je reportai mon regard sur son visage paisible. J'aurais pu penser qu'il dormait si son souffle n'était pas aussi laborieux. Sa mâchoire était bien définie, les manches courtes de sa veste laissaient voir des bras forts, mais souples. Ses yeux, eux, étaient d'un brun magnifique, qui, au contact du rayon de soleil sur son visage, prenait une teinte orangée. Attends, ses yeux ?

Je sursautai en voyant que le garçon s'était réveillé. Jusque-là, il ne semblait pas m'avoir aperçu, comme j'étais resté non loin de la porte.

Le blessé grogna en se redressant, prenant immédiatement conscience de ses blessures et des hématomes qui fleurissaient sur son corps. Il secoua la tête pour s'éclaircir les idées, puis sauta en dehors du lit, un grognement sauvage sortant de sa gorge. J'essayai de sortir de la pièce pour prévenir Tìa Julieta du réveil de l'adolescent quand je fus tiré par le poignet et jeté sur le sol.

Just another love story (Camilo Madrigal x male OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant