Pdv : Rosa
8h30.
Le réveil sonna. J'éteigna ce bruit qui sonnait comme infernal dans mes oreilles et m'allongea sur le dos en fixant le plafond.
Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit, repassant incessamment la scène de hier soir dans ma tête. Je me suis imaginée cet homme qui revenait au bar pour en finir, tous nous tuer, nous découper en morceaux et nous enterrer dans une forêt.
J'exagère peut-être ? Ou peut-être pas ?
Après le choc passé, j'ai conduit sur le retour et ramené Noah chez lui. Il me disait que c'était pas grave, que c'était juste un peu de sang et quelques bosses, mais je savais qu'il voulait juste me rassurer et qu'il avait en réalité extrêmement mal. Je l'avais serré fort dans mes bras avant de le laisser rentrer se reposer. Ce matin Paola était passée chez lui pour vérifier s'il allait mieux car je devais me rendre au travail.
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17h30.
Je finissais de nettoyer les dernières tables du café- librairie après une journée intense de travail. C'était l'hiver, il y avait beaucoup plus de monde qu'en été. Quand il faisait froid , les gens aimaient venir prendre un chocolat chaud et passer l'après midi à lire sur un fauteuil. Certains étaient habitués et venaient tous les jours , à leur pause repas ou après le travail tandis que d'autres découvraient et se surprenaient à adorer le concept et la sérénité que dégageait cet endroit. Le San's Bookcoffee attirait de plus en plus de clients et pourtant à chaque fois qu'on passait la porte on avait l'impression d'être seul au monde.
Je remettais les derniers livres mal rangés à leur place quand le vibreur de mon téléphone retentit. Je le sortis de la poche de mon tablier et le déverrouilla.
De Paola : Rosa, j'ai peur d'y retourner ce soir. Je sais qu'ils seront là et la pièce n'est toujours pas finie... mon patron m'a laissé les clefs pour leur montrer mais ce lâche sera pas là ce soir, ça sera à moi de gérer ça ...
Je réfléchis quelques instants à ce que je pouvais faire pour l'aider avant de lui répondre.
De moi : Si il y a pas ton patron ce soir je viens t'aider à servir, comme ça tu ne seras pas toute seule. N'en parle pas à Noah, laisse le se reposer je ne veux pas qu'il s'inquiète pour nous.
Je rangea mon tablier, pris mes dernières affaires et ferma le café. Sur le chemin, je pris des nouvelles de Noah, lui promettant de passer demain sur mon jour de repos.
Arrivée à l'appartement, je me prépara pour ce soir. Je fouilla mon dressing à la recherche d'une tenue pour travailler. En effet, Paola avait pour consigne de venir en tenue de soirée, généralement une robe assez courte et qui laissait deviner ses formes. Sans grande surprise je n'avais pas ça dans mon placard. Je lui demanda alors par message de me prendre une tenue en évitant les robes trop osées et celles qui ne couvraient pas mon dos.
Je me parfuma et mis une touche de mascara et avant de repartir en direction du bar je glissa dans mon sac à main une bombe lacrymogène en cas de danger.
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J'arriva au bar qui était encore peu rempli vu l'heure. Je me dirigea vers le comptoir pour rejoindre Paola. Quand elle me vit, un léger sourire se dessina sur son visage. Elle semblait tracassée et inquiète même si elle essayait de ne rien laisser paraître. Je m'approcha d'elle en lui rendant un grand sourire pour cacher mon stress et m'assis sur un des tabourets où on se trouvait la veille.
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Des lèvres qui répondent à mes je t'aime
RomantikBalzac avait raison : j'ai assez d'amour pour préférer son bonheur au mien, sa vie à la mienne. J'ai longtemps rêvé de cet amour, celui qui est pur, simple et doux. Je n'aurai jamais cru connaître l'amour pulsionnel, inconditionnel celui qui te dévo...