Pdv Ayden.
Je venais de finir de tabasser ce fils de pute. Je m'étais acharné sur lui, pendant une heure, peut-être deux. Le temps d'un moment, il était devenu mon punching-ball, mon exutoire. Son corps me servait de défouloir, et même quand il ne répondait plus, je ne diminuais pas l'intensité de mes coups.
Mais je ne l'avais pas tué, du moins je ne pense pas. Je l'avais laissé agoniser sur le sol, et partis dans le jardin fumer une clope. Pour apaiser ma colère, je me remémorais le doux bruit du craquement de ses os, l'odeur de sa peau qui brûlait, la douleur de ses cheveux quand je les tirais ou encore la rougeur de sa peau après les coups que je lui infligeais.
C'était jouissif.
Je vis au loin Malon s'avancer vers moi. C'était mon bras droit depuis des années et comme un frère depuis l'école. J'arrivais à lui déléguer une bonne partie de l'organisation du trafic et lui faisais une confiance quasi aveugle. C'était d'ailleurs le seul.
Je travaillais avec Eduardo et James depuis un bout de temps aussi, on cohabitait tous dans la même maison mais on travaillait souvent chacun de notre côté et je supervisais le tout.
- Tu stresses pour demain ? me questionna Malon qui venait d'arriver à côté de moi.
Surement.
- Non.
Menteur.
- Le corps que je viens de voir dans le sous-sol me dit le contraire.
- Il mérite de mourir, lui répondis-je en tirant une taffe.
- Oui, mais pourquoi tu as perdu une soirée de ton temps à le torturer comme un psychopathe au lieu de lui tirer directement une balle dans la tête ?
Parce que j'avais besoin de détruire.
- De quoi voulais- tu me parler Malon ? lui répondis-je en ignorant sa remarque.
- De demain. Il faudrait qu'on fasse appel à une pute. Une femme qu'il n'a jamais vu pour servir d'appât.
- Hors de question, tu sais très bien que je suis contre ce genre de conneries.
- On n'a pas le choix, on a exploré toutes les solutions. On ne peut pas prendre le risque de passer à côté de cette opportunité Ayden.
- Je sais, me résignais-je. Mais on ne peut pas faire confiance à une inconnue Malon.
- Justement, j'avais pensé à Rosa.
J'éclata de rire. Il voulait envoyer cette salope pour nos affaires. J'arrêtais mes rires quand je compris qu'il était sérieux.
- Tu es complètement malade. Si elle veut nous la foutre à l'envers, elle le fera. Je n'ai pas confiance en cette salope.
- Mais j'ai confiance en son dévouement pour son ami. Elle a visionné en direct ton œuvre et je peux te dire que cela ne l'a pas laissé indifférente. Elle doit encore être en train de chialer et gerber en même temps, argumenta Noah.
Alors tu m'avais vu trésor.
- Je suppose qu'elle ne voudrait pas que cela se reproduise, ajoutais-je.
Malon souria. Il m'avait convaincu.
On allait coincer le bras droit de Juan Perez, le dirigeant du cartel adverse. Il y a vingt ans, il s'était mis d'accord avec mon père pour se partager le terrain de distribution et pour respecter plusieurs règles l'un envers l'autre. Cela a duré vingt ans, jusqu'à ce soir là.
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Des lèvres qui répondent à mes je t'aime
RomanceBalzac avait raison : j'ai assez d'amour pour préférer son bonheur au mien, sa vie à la mienne. J'ai longtemps rêvé de cet amour, celui qui est pur, simple et doux. Je n'aurai jamais cru connaître l'amour pulsionnel, inconditionnel celui qui te dévo...