Pdv Rosa.
Cela faisait plusieurs heures que mon entrevue avec Ayden était terminée. J'arreta de tourner en rond dans cette pièce et m'assis sur le matelas au sol qui n'était plus très blanc. Je ne savais pas dans quel bordel je m'étais foutue, mais j'étais là, bloquée entre quatre murs, dans une pièce sombre et miteuse. Je n'avais même pas de fenêtre, ni quoi que ce soit pour passer le temps. J'étais prisonnière d'un bourreau, et j'étais terrifiée.
Combien de temps allais-tu me garder ici ?
Je n'avais pas revu Noah, et je m'inquiétais pour lui. J'avais peur qu'ils le tuent pour ce qu'il avait fait, et je savais que la promesse que m'avait faite Ayden ne valait rien. Car cet homme ne valait rien.
Et Paola ? Ils étaient sûrement en route pour aller la chercher, ou alors elle était déjà là, dans une pièce similaire à la mienne, ou alors bien pire. Ou peut-être qu'ils l'avaient tué. J'avais envie de pleurer toutes les larmes de mon corps en pensant aux deux personnes que je n'avais pas réussi à sauver.
Penser à ce qu'ils devaient vivre en ce moment me donnait la gerbe. J'avais peur pour moi, mais je souffrais plus pour eux. Ils sont ma famille, les seuls qui m'aiment, et je n'avais pas pu les sortir de cette merde. J'ai juste retardé notre mort de quelques jours, et le compte à rebours avait déjà commencé.
J'entendis des pas lourds descendre les escaliers et se rapprocher de la prison qui me servait de chambre. La porte se déverouilla et Ayden se posa sur le pas de la porte. Il referma la pièce et s'approcha de moi. Il semblait contrarié comme si quelque chose l'avait énervé depuis que j'avais été dans son bureau. Instinctivement, je recula sur le matelas, jusqu'à ce que mon dos heurte le mur en béton.
Ses traits se durcirent mais il ne se rapprocha pas plus de moi. Tant mieux.
- Tu veux pas creuser un trou dans le mur pour encore plus t'éloigner ?
Connard.
Je fixa un point sur le mur et je ne lui répondis pas.
- Ou tu préfères creuser ta tombe ? ajouta-t-il, sartistiquement.
Gros connard.
Je fis semblant de ne pas l'entendre.
Il s'avança proche du matelas ou j'étais assise, il voulait m'effrayer, montrer qu'il avait l'ascendant sur moi.
- Qu'est ce que tu veux ? lui répondis-je en restant sur mes gardes.
- M'amuser avec toi, dit-il en souriant.
Mon sang ne fit qu'un tour. Ne t'approches pas de moi, je t'en prie.
- Je ne compte pas te toucher, tu n'es pas assez belle pour moi.
J'avais parlé à voix haute ? Comment avait-il deviné ?
Je ne relevais pas sa remarque aussi blessante soit elle. Je préférais encore qu'il me trouve moche.
- A quoi tu veux jouer Ayden ?
- Paola a rejoint ton ami. Dis-moi qui je libère et qui me servira de défouloir pour ce soir trésor ?
- T'es complètement timbré, je ne choisirais pas entre mes amis.
- Oh que si, sinon je t'assure que sinon je les tue, tous les deux, ajouta-t-il.
Il avait perdu la tête. Ou peut-être qu'il ne l'avait jamais eu. Je ne pouvais pas choisir lequel de mes amis ce malade allait martyriser dans la soirée.
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Des lèvres qui répondent à mes je t'aime
RomanceBalzac avait raison : j'ai assez d'amour pour préférer son bonheur au mien, sa vie à la mienne. J'ai longtemps rêvé de cet amour, celui qui est pur, simple et doux. Je n'aurai jamais cru connaître l'amour pulsionnel, inconditionnel celui qui te dévo...