Chapitre 6

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Pdv : Ayden

J'étais dans mon bureau en train de planifier le prochain transfert de cocaïne et de fentanyl du Mexique à San Francisco. La drogue passe la frontière dans des camions, elle transite également par les nombreux tunnels qui jalonnent la frontière. Une fois aux États-Unis, cette dernière est stockée dans des dépôts. Le marché est approvisionné depuis ces hangars via les réseaux contrôlés par les grandes organisations : c'est à ce moment que la drogue est dispersée vers les lieux d'achat, dans les rues. Les réseaux qui contrôlent le marché du côté américain de la frontière sont les mêmes qu'au Mexique, c'est-à-dire moi et Juan Perez, un cinquantenaire avec beaucoup plus d'expérience  dans le milieu, mais à qui il manque une bonne paire de couilles.

On toqua à ma porte et j'indiqua brièvement de rentrer. Malon se trouvait dans l'entrée de la porte. Il s'avança vers moi.

- Il n'a pas tenu longtemps. Je me suis occupé de lui et James est parti à son appartement pour vérifier qu'il ne gardait pas des choses compromettantes.

- Très bien. Il savait quoi exactement ? répondis-je, curieux.

- Il a interrogé quelques transporteurs que l'on prenait pour connaître l'heure et l'adresse de la prochaine cargaison. D'après James, dans son appartement il y a des listes d'hangar du secteur. Je pense qu'il cherchait ou l'on cachait la marchandise, me répondit Malon inquiet de ma réaction.

- Assure toi qu'il ne sache rien de concret, je me charge de modifier nos plans pour les prochains jours par précaution.

- Très bien, est ce qu'on a des nouvelles de la serveuse ? me demanda Malon.

- On l'a apperçu chez sa tante à l'Est de la ville. On n'agit pas pour l'instant, on attend mon rendez-vous de ce soir, continuais-je en pensant à cette salope.

Son pote l'avait averti quand il nous avait vu par l'œil de Juda avant que James et Eduardo le tabassent. Elle avait prit la fuite hier après-midi et j'avais envoyé des hommes surveiller constamment la maison de sa tante.

J'avais appris il y a quelques jours que Noah essayait de soutirer des informations à mes transporteurs depuis que Malon lui avait fracassé le visage et que j'avais menacé ses amies. Il est peu probable que l'un d'entre eux ait parlé, ils me craignaient tous et ce connard à été torturé jusqu'à ce qu'il implore de mourir et il maintient toujours qu'il n'a réussi à obtenir aucune information.

Il avait aussi averti la serveuse de ses plans pour qu'elle lui rapporte des informations de nos réunions au Blood Tex.  Heureusement pour elle, elle a eu l'intelligence de ne rien faire,  sûrement apeurée à l'idée de se faire attraper et tuer.

Et pour l'autre fille, je n'en savais rien. Le type disait qu'elle n'était au courant de rien, que cela ne servait à rien de lui faire du mal. Elle m'a répété la même chose hier soir au bar.

Elle avait une chance ce soir, de me dire ce qu'elle savait. Et si elle ne sait rien, dans tous les cas elle en sait déjà trop, elle reste témoin de la disparition de son ami et bientôt de celle de la serveuse. Donc dis moi ce que tu veux ce soir trésor, je te ferai croire que tu as le choix, mais en réalité, peu importe tes aveux, l'issue demeurera la même.

**********

J'entendis une voiture se garer dans l'allée centrale. Honoré, le majordome Français qui travaillait pour ma famille depuis trente cinq ans venait d'aller chercher la fille. Il avait pris le soin de lui cacher les yeux afin qu'elle ne distingue pas l'endroit où se trouve la demeure.  J'avais d'abord penser l'accueillir dans le sous-sol mais elle serait peut-être moins docile, laissons lui croire qu'elle dirige un tantinet la situation.

Des lèvres qui répondent à mes je t'aime Où les histoires vivent. Découvrez maintenant