Une brillait beaucoup plus que les autres. Elle se dressait dans le ciel, parmi toutes les étoiles et rayonnait comme tu le faisais d'antan. Elle était belle, unique, un peu comme toi. Pourtant, je lui en voulais d'être si inaccessible, si loin de moi, un peu comme toi.
- Rosa !
Ayden.
Je tourna la tête à ma droite puis à ma gauche. Je n'y voyais pas grand-chose mais les balcons les plus proches étaient déjà trop loin pour que je puisse les atteindre. Et même s' il faisait sombre, ils semblaient vides.
- Rosa, c'est moi. Putain, bouge ton cul de là !
Je suivis le son de sa voix et baissa la tête. Il était là, sur le balcon de la chambre de l'étage inférieur. Il avait une chemise blanche fermée qui cachait ses tatouages et une veste noire. Il le portait plutôt bien.
- Tu veux que je te laisse crever ici ou tu comptes descendre ?
Je repris mes esprits en entendant la voix des hommes s'affoler derrière moi.
- Je ne peux pas, j'ai le vertige et je vais tomber dans le vide.
- Saute, c'est pas une question. Je te rattraperai.
Je me pencha par-dessus le balcon. Il y avait au moins quinze étage en dessous, je ne survivrai jamais à une chute pareille. Je restais paralysée, incapable de prendre de décisions.
- Tu veux vraiment que ton ami subisse ta stupidité ?
Noah. J'étais là pour lui. Je ne pouvais pas l'abandonner, pas maintenant. Je pris une grande inspiration, inhalant tout le courage et l'adrénaline qu'il me restait et enjamba la rambarde en fer. Je regarda en arrière au-dessus de mon épaule et vis Ayden sous moi, les bras tendus en ma direction. Ses yeux bleus étaient froids, autoritaires. Ils me transperçaient et m'ordonnaient de l'écouter rapidement.
- Je te jure que t'as intérêt à me rattraper.
- Sinon quoi ? Tu auras le crâne fracassé sur le goudron, tu ne feras pas grand chose trésor.
J'ignora son humour macabre et me tourna dos à la bordure en fer afin d'être face à lui. Après quelques secondes d'hésitation, je lâcha cette dernière. Puis je sauta du minuscule rebord en béton en direction de ses bras. Pour me rattraper, je m'agrippa de toutes mes forces à sa nuque. Je sentis rapidement ses bras musclés entourer mon corps et amortir ma chute. Ma peau frissonna à son toucher. Puis doucement, mes pieds rejoignirent le sol. Je lacha un souffle de soulagement et leva la tête en direction de son visage. A ce contact visuel, il enleva ses mains de ma taille.
- Dépêche toi, ne trainons pas plus longtemps ici.
Il dégagea nos deux corps et mes mains se détachèrent de son cou.
Je le suivis en direction de la chambre et Malon se trouvait debout à coté du sofa. Il portait un ensemble de costard bleu foncé et ressemblait à un vrai homme d'affaires. Après tout il en était un, il ne faisait juste pas dans la légalité.
-Rosa, je te ramène à la maison, commença-t-il.
Je chercha le regard d'Ayden en attendant une explication.
- Malon te ramène, ne discute pas.
Il passa devant moi puis devant son ami, il lui tapota l'épaule en signe de remerciement et s'éloigna de nous. Je le vis saisir une arme qui se trouvait sur la commode en bois, il la glissa dans la poche intérieure de sa veste et sortit de la chambre sans se retourner. Le claquement de la porte me réveilla et je reposa mes yeux en direction de Malon.
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Des lèvres qui répondent à mes je t'aime
RomanceBalzac avait raison : j'ai assez d'amour pour préférer son bonheur au mien, sa vie à la mienne. J'ai longtemps rêvé de cet amour, celui qui est pur, simple et doux. Je n'aurai jamais cru connaître l'amour pulsionnel, inconditionnel celui qui te dévo...