Obsession Émotionnelle (Dabi X OC)

Sortie

«-Ce soir là, elle est rentrée paniquée. Comme si elle avait vu la mort en face. Plus rien n'a jamais été normal par la suite.»

Issu du témoignage de Tomoe Shimizu dans le cadre de l'Affaire Fukui.

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"... Dabi... Pas cette fois, s'il te plaît... Je ne me sens pas très bien ce matin..."

"Ah bon ?... Pourtant, d'habitude, c'est toi qui veut..."

"... Je sais pas... J'ai du abuser au dîner hier soir... Je me sens un peu barbouillée."

"... Oh... Comme tu voudras..."

Dabi se leva alors, s'étira un peu, et mis un pantalon avant d'aller ouvrir mes rideaux. Il y avait longtemps qu'on avait pas dormi chez moi. Surtout parce que nous allions maintenant beaucoup plus souvent chez lui...

J'étais déçue de ne pas avoir eu droit à notre rituel du matin. Mais je me sentais vraiment brassée...

Notre nouveau rituel, c'était de prendre tous les soirs et tous les matins où nous dormions ensemble le temps de se toucher et de s'embrasser.

Le soir, une fois prêts à se coucher, nous nous déshabillions entièrement, et j'enlevais mes gants, et nous nous regardions, nous nous prenions dans nos bras, nous nous embrassions... Parfois, le simple fait de nous voir nus nous faisait déraper et partir en bête à deux dos, et parfois nous restions juste sur un contact très doux et chaste.

C'était notre manière à nous de nous dire que quoi qu'il arrive, nous tenions à l'autre, et nous étions soudés. Techniquement, je n'avais pas besoin personnellement d'être nue, seulement de ne pas rencontrer de tissu sur la peau de mon petit ami pour ne pas interrompre la connexion. Mais nous trouvions tous les deux plus agréable de sentir le contact peau sur peau. Nous faisions cela pendant de très longues et très douces minutes, avant de nous coucher ensemble, plus sereins et apaisés.

Et le matin au réveil, nous nous embrassions très doucement, des millions de fois, en passant les doigts dans les cheveux de l'autre pour nous dire bonjour.

C'était terriblement romantique et apaisant, et je fus d'abord surprise que Dabi accepte ce rituel qui ne lui ressemble absolument pas. Mais si en journée nous agissions exactement comme avant, ces rituels étaient des moments privilégiés rien qu'à nous. Nous n'avions pas besoin de parler de notre journée, moi en cours, lui à l'alliance, pour en comprendre le stress ou les tracas. Et d'une simple étreinte, tout disparaissait et nous devenions enfin détendus.

Comme cette nuit, de samedi à dimanche dernier... Après être passée par toutes les émotions, je ne m'étais jamais sentie aussi apaisée... Et amoureuse... En fait, jamais, en 21 ans d'existence, je n'avais connu une connexion aussi longue et intense. Ça tisse des liens particuliers, ce genre d'expérience.

Et c'est ce que tous les matins et tous les soirs, nous reproduisions à petite échelle. Car ces sensations si particulières étaient ce qui nous rapprochait le plus. Cela nous mettait à nu face à l'autre, dans tous les sens du terme. Nous devenions d'une grande vulnérabilité et nous accueillions celle de l'autre sans jugement.

En une semaine de temps, j'étais venue à presque attendre ces moments avec impatience. Ils étaient d'autant plus particuliers pour moi que je n'étais pas enfermée dans mes gants, et que je pouvais sentir réellement Dabi sous mes doigts.

Doucement, furtivement, je me faufilai hors du lit et enfilai une robe de chambre pour aller glisser mes bras par derrière autour de mon petit ami à la fenêtre.

"... Ah ouais... T'es malade, toi... Marmona-t-il semblant incommodé par la situation."

"Désolé... Fais moi un câlin s'il te plaît... Je ne me sens pas très bien, j'ai besoin de ça..."