Obsession Émotionnelle (Dabi X OC)

Gentillesse

«-Ma petite Michiko était si sérieuse... Réfléchie... Gentille... Une enfant modèle... Itoe, ma femme, plaisantait parfois sur le fait qu'elle était déjà une parfaite petite femme... Elle aurait sûrement fait une très bonne épouse... Elle savait presque tout faire... Si seulement elle était plus organisée !! Plus prudente aussi... En tant que père, j'étais toujours partagé entre la laisser faire sa vie avec quelqu'un, et l'en empêcher, aucun garçon n'était assez bien pour ma fille... C'est cette génération... Ils n'ont pas le goût du travail et des choses bien faites... Et j'avais peur qu'il y en ait un qui lui brise le cœur... Il y avait déjà ce blond là... Dont elle nous parlait de temps en temps... Un peu maigre, certe, mais intelligent... Il aurait pu prendre soin d'elle... Si c'était lui, j'aurais pu lui laisser ma fille... Je pensais qu'elle était restée sur lui... J'ai été au courant pour l'autre que bien plus tard...»

Issu de l'interrogatoire de Tadashi Fukui dans le cadre de l'Affaire Fukui

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Gardien n'est pas repassé le lendemain.

Ni le surlendemain.

Je ne sais pas pourquoi... Mais je suis... Un tout petit peu déçue...

Il était bizarre, mais sympa l'autre jour...

C'était mignon, qu'il veuille absolument qu'on soit amis...

[Soupir] mais bon, ça ne voulait rien dire, il était sûrement défoncé...

Ouais, c'est probable...

Alors pourquoi je suis toujours déçue ??

Ça n'a pas de sens !!!

RAAAAH !!!!

Faut que j'arrêtes, c'est improductif.

Au lieu de broyer du noir autant aller faire des courses !!! Je n'ai plus de shampoing... Et je crois bien qu'il faut du lait aussi... Soit.

De toute façon, je m'ennuie, je suis seule dans l'appartement, et Tomoe rentre tard ce soir, alors autant m'occuper, et j'irai sûrement prendre un plat à emporter.

Je prends mon porte monnaie et mon téléphone, troque mes tongues contre des baskets, met un gilet par dessus mon débardeur, et attaches mes cheveux, avant de fermer les fenêtres et sortir en direction de la supérette.

En arrivant dans le magasin, je me dirige directement vers les shampoings pour pour trouver celui que j'utilise d'habitude. J'en profite pour prendre du masque et regarde un petit peu les colorations.

J'hésite toujours à m'en prendre une... J'ai envie de changer de tête parfois, mais en même temps, j'ai peur de m'abîmer les cheveux...

Ils sont bleu nuit. Si je veux me les colorer, je dois passer par la décoloration, et ça va me les bousiller.

[Soupir]... J'aurais pas pu les avoir brun clair comme Testuya ??...

Après... C'est joli, bleu nuit... C'est ceux de maman...

Mais il faudrait que je les coupes.

Au moins de 10 centimètres.

Ils m'arrivent à la taille. Mais c'est trop longs et ils sont abîmés.

Mais pourquoi je réfléchis à ça dans un magasin ??!!!

[Soupir], je m'exaspère...

Je vais à la caisse, en prenant au passage un paquet de guimauves.

Quoi ?! J'adore ça !!! C'est trop bon !!!! Surtout dans le chocolat chaud... Ou au feu de camp... Ou enrobé de chocolat aussi...

Et puis, je fais ce que je veux !!! C'est bien le seul vrai écart que je m'autorise, alors je ne vois pas pourquoi je m'en priverais !!!!

Je vais régler mes articles et sort à la recherche d'un restaurant sympa qui fait aussi à emporter.

Oh !!!! Je pourrais prendre des brochettes !!!!!

Olalala.... Il y a un restaurant qui fait de ces brochettes au bœuf...

Quoi que... Celles au poulet ne sont pas mal aussi...

Oh, et la marinade de celles au crevettes est à tomber !!!!

Mais ils mettent un de ces trucs dans les végétariennes... Je sais pas ce que c'est mais c'est tellement bon !!!

Je peux peut être prendre un assortiment...

Hmmm... Pas bête...

Comme ça j'en prends pour Tomoe, et pour moi demain midi !!!

Je suis tellement intelligente...

Je salivais déjà à l'idée de déguster mes brochettes, si bien que j'avais dépassé le restaurant.

Je fis demi-tour, en essayant de choisir dans ma tête qu'est ce que je pourrais bien prendre.

30 minutes plus tard, j'étais chez moi, plus chargée que je ne pensais.

Je partis mettre au frigo les brochettes pour Tomoe et moi demain, puis je posai mon gilet dans la chambre et remis mes tongues avant d'aller me poser dans le canapé et de lancer une série en mangeant.

Plaît-il ? Ce n'est pas sérieux ?

Je fais ce que je veux, et je suis seule !!

Sauf qu'au bout de 20 minutes, j'eus froid.

Je posai mon assiette sur la table basse devant moi, arrêtai ma série et allai dans ma chambre prendre mon gilet.

Je m'apprêtais à fermer les volets de ma chambre en passant quand je vis quelqu'un dehors, adossé contre le mur d'en face.

Il commençait à se faire un peu tard, et la ruelle était un peu sombre à cette heure ci, alors je n'arrivais qu'à distinguer une silhouette.

En m'approchant un peu plus de la vitre, je remarquais que c'était... Gardien ??!!

Ou plutôt...

"... Dabi ? Demandai-je en ouvrant la fenêtre."

"... Tu connais mon nom, toi ?"

"Bah, oui, c'est toi qui me l'as dis... Qu'est ce que tu fais ici ?"

"Y a quelqu'un qui me saoule depuis des jours pour que je viennes te surveiller, et vu que j'ai plus envie d'entendre sa voix, bah je viens te surveiller."

"... Très sympa."

"Ah, et si c'est encore pour gueuler, tu peux fermer ta fenêtre et faire comme si j'étais pas là, je préfère le silence."

"Je... Euh... Ouais, si tu veux..."

Je partis donc finir de manger devant ma série.

Et quand vers 23 heures, alors que Tomoe était déjà rentrée, alors que j'avais eu le temps de me doucher, de me mettre en pyjama, de bosser un peu, et de me préparer à aller me coucher, je vis qu'il était encore là, je décidai de malgré tout tenter.

"... Dabi ?... Appelai-je en ouvrant ma fenêtre."

Pas de réponse, mais je le vis bouger dans la pénombre.

"... Écoutes je... Je sais pas ce que tu avais l'autre jour... Quand t'es revenu... Et je sais pas si tu t'en souviens... Mais... Tu m'as proposé qu'on soit amis... Et je t'ai pas répondu... Pourtant... Si tu comptes venir souvent ici... Me... "Surveiller"... Je crois que j'aimerai que ce soit le cas... Tu... Tu en dis quoi ?... Tu veux bien ?..."

Toujours aucune réponse.

Ça fait un petit peu mal quand même...

Bon... Et bien... Tant pis, hein ?

Je me suis fais des films et puis c'est tout...

Ouais...

Un peu déçue, je fermai ma fenêtre et mes volets avant d'aller me coucher.