Obsession Émotionnelle (Dabi X OC)

Sous La Pluie

Septembre a doucement laissé place à octobre. Deux nouvelles semaines se sont écoulées depuis les événements de ce soir là. Dabi n'est toujours pas revenu. Peut être bien qu'il ne reviendra jamais...

Mais je suis en train d'avancer, je tourne enfin la page. Grâce à Yukiko en particulier. Depuis deux semaines nous nous sommes vues quasiment tous les soirs. Dehors, chez elle, chez moi... Elle s'était mise en tête de me remonter le moral.

Alors nous sommes retournées au karaoke, nous sommes allées à la fête foraine, à la salle d'arcade, où simplement dans les rues commerçantes.

Elle m'a invité chez elle et m'a fait découvrir pleins d'animés, nous nous couchions à pas d'heure pour regarder la saison au complet en une soirée, en mangeant des pizzas, des sushis, des nouilles sautées, une salade une fois, c'est vrai, mais avec beaucoup de glace après.

Elle est venu chez moi aussi, pour regarder des films d'animation en mangeant des crêpes, ou des films d'horreur, quand nous étions avec Tomoe. La scène devait être très drôle : trois filles dans un canapé avec des plaids qui sursautent ou crient en voyant des screamers ultra prévisibles.

Ce soir encore, nous nous sommes retrouvées dans un bar à chat, à boire du chocolat chaud en caressant ou en faisant des tonnes de câlins à des chats tout mignons, assises dans des poufs.

C'était trop bien. Ça détend énormément, c'est très agréable...

Me voilà donc, à 20h30, sur le chemin du retour, sortant de la supérette, sac dans une main, parapluie dans l'autre, sautant parfois par dessus les flaques quand il n'y a personne.

L'automne s'est bien installé. J'ai troqué les t-shirt manches courtes aux manteaux de mis saison, les petites basket aux bottes, et les jambes nues aux jeans. Ce soir, j'ai même mis un pull en laine, rentré dans ma jupe pour ne laisser passer aucun courant d'air sur mon ventre. Pour un peu, le soir, je pourrais commencer à mettre une petite écharpe.

Il y a une forte odeur de pluie dans l'air. Les voitures font légèrement clapoter l'eau sur la route, donnant ce bruit si particulier de circulation un mauvais jour. Tout à pris le son de la pluie, de l'eau, jusque mes pas sur le trottoir humide, des petits clap clap réguliers entre les flaques.

Le ciel s'assombrit aussi. A cause de la nuit, certe, mais aussi à cause d'une nouvelle salve de pluie qui s'annonce.

Un petit coup de tonnerre gronde.

Ce sera plus de l'orage, tiens...

Je m'arrête au passage piéton, attendant que le feu passe au vert, entourée de passants. Alors une goutte d'eau tombe, puis deux, puis trois. Ça y est, il pleut. J'ouvre alors mon parapluie noir, et me prépare à avancer.

Moi qui voulait me balader encore un peu, c'est raté, autant rentrer tout de suite.

Il pleut de plus en plus. Les gouttes se font plus grosses. Je vais devoir me dépêcher si je ne veux pas me prendre le déluge en pleine figure.

Je traverse puis tourne à gauche en direction de mon quartier.

Je tourne encore... Il pleut de plus en plus, il faut vraiment que je me dépêche.

Je ne suis plus qu'à une rue de chez moi. Je traverse, je suis sur le trottoir de devant chez moi, plus que 100 mètres et-

Mais c'est qui ce type chelou ?...

Cela fait déjà quelques minutes qu'il est 20 mètres devant moi, les mains dans les poches, il n'a pas l'air de se soucier de la pluie. Et surtout... Il a l'air perdu. Je l'ai vu au moins 4 fois hésiter entre aller dans une direction, avant de continuer son chemin... Mon chemin...