12 Octobre

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"Je reviens d'ici la semaine du 20 octobre, ma chérie, avait annoncé ma mère en me serrant dans ses bras, et je serai avec ma voiture, ça ira mieux pour t'emmener à la maternité quand le moment sera venu !"

"Et tâche de te reposer, avait complété mon père en posant sa main sur mon épaule."

"Tadashi, mais faites vous un câlin !!! La prochaine fois que tu la revois, elle aura deux enfants, tu ne peux pas être un grand père qui ne fait pas de câlin !!"

"... Bien évidemment..."

Timidement, et avec quelques réserves, mon père vint enrouler ses bras autour de moi.

"Rappelles toi, quoi qu'il t'arrive, tu n'as qu'un coup de fil à passer, et papa viendra, en courant s'il le faut, me dit-il."

"Je n'oublierai pas."

"... Et excuses moi encore, pour cette fois là... Tu as des nouvelles de lui ?..."

"Non... Mais t'inquiètes, c'est déjà oublié."

"D'accord... Patience, ma fille."

Alors il me lâcha pour s'éloigner de quelques pas et prendre les valises.

Et ainsi mes parents partirent. C'était mi septembre. Ma mère reviendrait mi octobre, pour m'accompagner jusqu'au terme de ma grossesse. Entre temps peut être, Dabi reviendrai. Quoi qu'il arrive, je ne devais pas être seule le jour de mon accouchement. Mais il y avait une variable à laquelle personne n'avait vraiment pensé.

Que l'accouchement se déclenche plus tôt que prévu.

C'était tôt le matin, vers 5 heures du matin. J'avais mal dans le bas ventre. Les bébés s'agitaient, ce qui me faisait un peu mal et m'avait réveillée. Je m'étais donc levée, étais allée aux toilettes et avait commencé mon petit déjeuner calmement, comme d'habitude. Et en attrapant le café, en haut de l'armoire, je sentis quelque chose de chaud couler sur mes jambes. Et le temps que je réalise, ça dégoulinait déjà sur le sol autour de moi. J'avais juste eu le temps de prendre à la hâte la bassine de la vaisselle pour la mettre entre mes jambes et éviter plus de dégâts. J'étais en train de littéralement me vider de plusieurs litres, là, comme ça, sans retenue, par terre.

Une fois terminé, un peu surprise, honteuse, et surtout heureuse que personne n'ai été là pour le voir, je vidai juste la bassine, avant d'aller me changer, puis me baisser avec difficultés pour nettoyer le reste.

Et je fis mon café, normalement, me mis du pain à griller, et commençai à déjeuner calmement. J'étais sûrement fatiguée, il devait être 5 heures 30 du matin, et je m'étais couchée très tard pour terminer une série, donc je n'avais pas beaucoup d'heure de sommeil derrière moi, c'est sûrement pour ça que j'avais mis au moins 20 minutes à percuter. Comme si je ne réalisais tout simplement pas. J'avais perdu les eaux.

Et tout devint tout de suite plus clair.

Si j'avais mal au ventre, ce n'était pas parce que les bébés avaient passé la nuit à me mettre des coups de pieds, c'est parce que le travail était en train de commencer.

En réalisant ça, je me mis à paniquer et me levai d'un coup de ma chaise, mais mon ventre tout à fait gigantesque se cogna à la table, ce qui fit valser mon café, et me fit paniquer un peu plus. Je dus donc essayer de nettoyer, sauf que me baisser était un enfer, et la première vraie contraction arriva, ce qui, en plus de me surprendre et me faire plutôt mal, me mis les larmes aux yeux par la montée d'adrénaline.

Et là, la deuxième réalisation arriva.

Je suis seule.

Je suis seule dans mon appartement, mes parents sont loins, je ne sais pas où est Dabi, et je suis seule et sans véhicule. Je ne sais pas comment je vais pouvoir aller à la maternité.

Obsession Émotionnelle (Dabi X OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant