Everything rhymes on your name

Trois pas de plus

[ Chicago. Michael Jackson]

(PDV : Reed Lange)

Il était tôt.

Le soleil ne s'était pas encore levé que je marchais déjà dans les rues sombres du quartier de Serena ,ma meilleure amie.

Les lampadaires éclairaient faiblement les maisons aux volets fermés.

Vêtue d'une robe blanche cintrée et d'un chapeau de paille avec une reliure blanche, Serena descendit quatre à quatre les escaliers en briques de sa maison pour me sauter dessus.

Elle ne semblait pas vraiment comprendre que nous étions déjà en septembre.

Sa tenue très estivale lui allait à merveille, cela lui donnait une image insouciante et belle.

Ses cheveux noirs de jais volaient autour d'elle, indomptable crinière de lion.

Elle avait les yeux d'un bleu polaire, qui lui valaient de nombreux compliments.

Pour ce premier jour de rentrée, nous avions le droit de ne pas porter l'uniforme bleu foncé et aussi ennuyant que les cours de Monsieur Andson ce qui était un réel plaisir.

Serena semblait en profiter un maximum ; elle avait sortie le grand jeu. On aurait dit une de ces filles parfaites qui font la une dans les magazines people, avec son sourire insouciant et ses yeux bleus pétillants.

-« Ce que tu ne seras jamais Reed »

Je perdis immédiatement mon sourire et mon ventre se noua violemment.

- « Tu m'as tellement manqué! » rigole Serena en me prenant la main pour avancer, sans voir mon trouble.

Je lui rendis un sourire figé et nous commençâmes à marcher vers le lycée.

Serena était très bavarde alors je n'eu pas besoin de placer un mot pendant le trajet ce qui m'allait parfaitement.

Je n'avais plus besoin de réfléchir car j'écoutais la vie parfaite de Serena , qui se plaignait en haussant la voix et en faisant de grands gestes éloquents que son père avait oublié d'acheter des pains au raisin et qu'elle avait du manger des pains aux chocolats.

« Non mais des pains au chocolat quoi! Tu te rends compte Reed! » s'exclamait elle.

A mon arrivée, le lycée était toujours ce viel assemblage de bâtiments en béton peints, et qui pourtant accueillait les meilleurs des meilleurs élèves de notre état.

Des fenêtres aux vitres ternies par le temps laissaient apercevoir quelques professeurs occupés à préparer leurs classes.

Je me rappelle avoir souvent espère qu'il ai brûlé, lui,ce maudit lycée et surtout le collège, se trouvant en face.

La cour se situait derrière les longs bâtiments richement décorés alors nous dûmes traverser les couloirs bondés pour l'atteindre.

Ce ne fut pas une partie de plaisir mais au vu de la popularité de Serena, la plupart des élèves nous laissèrent les doubler avec un sourire.