15 - Réveille-toi

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ELEANOR

7 ANS PLUS TOT

9h45

" RÉVEILLES-TOI !" Je fut arraché de mon sommeil par ce cris d'ogre, un brun surexcité.

Je tentais d'ouvrir les yeux mais n'y parvint pas car je fut attaquée par la lumière du jour qui émanait de ma fenêtre étrangement lumineuse. J'avais pourtant pris soins hier soir, comme chaque soir, de fermer mes rideaux pour empêcher la lumière d'entrer dans ma chambre. Mais apparemment quelqu'un venait de les ouvrir.

Je lâchais un long soupir bruyant et plaintif pour montrer mon exaspération, mais "quelqu'un" l'ignora avant de tirer sur la couverture dans laquelle j'étais tendrement enveloppé. Je grogna de frustration et attrapa l'oreiller à ma gauche pour le balancer à travers ma chambre en espérant atteindre ma cible sans pour autant ouvrir les yeux.


" AIE EL !" Toujours les yeux clos j'esquissa un immense sourire. J'avais atteint ma cible en pleine tête.

" En plus tu souris ? Espèce de sadique !" Je ne répondit rien et me contenta simplement d'élargir mon sourire.

" Allez bouge Jae, réveille toi la grosse." J'ouvris finalement les yeux pour assassiner mon frère du regard.

" Appel moi encore une fois la grosse, Adonis et je te le fait bouffer le coussin."

" Je suis pétrifié." Ironisa t-il. "Tu vas te décider à te lever un jour ?"

" Qu'est-ce qui t'excite comme ça ? T'a enfin trois poils qui t'ont poussés sur le menton ?" Taquinais-je une nouvelle fois.

" Très drôle ! Mais t'a oublié ou quoi ? Papa et maman partent tout le week-end, ils vont s'en aller là, alors dépêche toi de leur dire aurevoir et de jouer la gentille petite fille sage." J'avais complètement oublié. Je sortis de mon lit à toute vitesse et descendis les escaliers, suivis par mon frère pour rejoindre mes parents dans le salon.

" Bonjour mon cœur." Me salua mon père avant de déposer un baiser sur mon front.

" Bah dis donc, elle n'accepte de se réveiller que si c'est son frère qui le fait la marmotte." Fit remarquer ma mère pour plaisanter.

" J'y peux rien si je l'aime plus que vous." Lançais-je pour rentrer dans son jeu. Je pris place sur une chaise haute face à l'ilot de la cuisine et attrapait un croissant que je dévorais en un rien de temps. La France me manquait tout particulièrement pour sa cuisine. Uniquement pour ça d'ailleurs, car je n'avais pas vraiment d'attache là-bas.

Heureusement pour moi, ma mère avait ouvert une boulangerie française ici en Corée, je n'aurais jamais survécu ici si j'avais du me passer de ces merveilleuses pâtisseries pour le reste de mes jours. Mais honnêtement je penses que c'est plus pour elle-même que ma mère avait ouvert cette boutique, autrement elle n'aurais jamais suivis mon père en Corée. Elle était d'autant plus addicte à la nourriture française que quiconque !


" Au lieu d'être autant fan de moi, passes moi plutôt un croissant la grosse." J'assassinais mon frère du regard pour la deuxième fois en ce début de journée avant de m'exécuter.

Il ricana fièrement et engloutis son croissant aussi rapidement que moi.

Je ne pouvais rien lui refuser à cet abrutis.

Et ce, depuis toujours. Je vouais une certaine admiration à mon frère qui me dépassais, je crois même que mon premier mot était son prénom. Enfin, ce n'étaient que ses dires, moi j'étais trop jeune à cette époque, alors je n'en ai pas la preuve, mais il me semble que papa avait confirmé une fois.

Recovery J.JkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant