Chapitre cinq [Corrigé]

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Férenir était de retour dans ses appartements du château. Ils n'étaient pas très grands, mais il y faisait chaud et bon vivre. Les principaux meubles de la pièce étaint une cheminé dont le mentaux était orné d'une plaque de fer représentant des lys et du lierre ainsi que le lit à baldaquins. Elle repoussa les lourdes couvertures dans lequel elle était emmitouflée et posa un pied sur la pierre froide. Un frisson parcouru son échine. Une semaine s'était écoulée depuis la fameuse annonce de mariage. Elle imaginait déjà catastrophe sur catastrophe. Que ce soit pour elle ou pour le Roi Reffrey. Imaginer la pire version de l'histoire possible avait toujours été la chose dans laquelle était la plus compétente. Se faire peur tout seul aussi.

Férenir se dit ensuite que ce serait comique. La dernière fois que les deux Rois s'étaient adressé la parole en face à face, c'était pour rédiger ce maudit traité de paix, et Rakmor était très jeune. Il avait mal été rédigé car Rakmor était mauvais négociant. Pour preuve : il n'était qu'à moitié en vigueur et les Hommes de la Croix de Fer ainsi que les Arthurk continuaient d'attaquer les villages et villes frontalière. La partie sensée empêcher les seigneurs régnant à la frontière de faire ce que bon leur semble n'avait même pas encore été signée par tous et même les signataires ne respectaient rien. Les comtés étaient à moitié indépendants et on pouvait les considérer comme des pays. Seigneur était Roi car les Rois était incompétent.

Elle tira sur une des couvertures pour la mettre sur ses épaules et se dirigea vers le feu. Férenir se prépara mentalement à la venue de ses dames de compagnies afin de la préparer pour la rencontre avec le Roi Reffrey. Férenir les avait déjà vues, mais Régina serait plus exécrable encore, Jerne et Lorényr plus excitées encore et Noémie moins aimable encore. Noémie était sans doute celle qui en voulait le plus à Férenir d'être partie et de ne pas être revenue pour les revoir. A l'époque les cinq jeunes filles étaient comme les doigt de la main, mais aujourd'hui, elles avaient toute grandi et bien changé. Lorényr parlait moins, elle était plus discrète. Noémie était plus dure, plus sérieuse et moins joyeuse. Jerne était plus heureuse, mais plus tourmentée par les affaires politiques de la terre dont elle était native, et Régina avait complètement changé. Férenir ne savait pas à quoi c'était du, tous ces changements, elle restait également persuadée d'être la seule à ne pas avoir changée. Probablement, car on change beaucoup grâce à la puberté, et qu'à cause des drogues, celle de Férenir avait été grandement retardée

Férenir réfléchit ensuite à Eamon. Avec le recul, elle se rendait compte qu'en temps normal, Eamon aurait tout fait pour empêcher Férenir d'être séparée de lui. Cela la surprenait un peu, la blessait aussi. Mais elle pouvait comprendre que la vie de ses mercenaires soit plus importante.

Trop perdue dans le flux de ses pensées, elle n'entendit pas la porte s'ouvrir. Ni la voix l'appeler une première fois, ni une deuxième, elle n'entendit que la troisième. Régina commençait à se demander si Férenir n'avait pas besoin d'un tour chez le médecin.

— Férenir !

Elle se retourna d'un coup. Ses quatre dames de compagnies étaient toute réunies. Férenir fut surprise de voir que Jerne ne portait pas les vêtements traditionnels des îles BelPrincess, au contraire, elle était vêtue comme une parfaite Ouestienne. Ce qui voulait dire qu'elle se rendrait à la rencontre non pas en temps que représentante de son pays, mais en temps que dame de compagnie. Noémie avait la tête baissée, l'air ailleurs. Régina était vêtue comme une parfaite Reine, robe rose bouffante, chignons complexes constitué de tresses, bijoux aux oreilles et au cou et elle regardait Férenir de haut. Quant à Lorényr, elle trépignait d'impatience, ça se voyait. Elle ne cessa de battre d'un pied ou de se balancer de l'un sur l'autre. Elle souriait et tremblait presque.

— Comment va-tu ?

Questionna Jerne alors que toutes commençaient à s'atteler à la tache de mettre une nappe pour le petit déjeuner. Férenir se retourna d'un coup et laissa tomber sa couverture près du feu.

Revêche -  Tome I - Les fiancéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant