Chapitre 24

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Je ne voyait plus rien tout était flou, j'entends des bruits de moteur, des motos ? Une voix, elle m'appelle. Je connais cette voix, elle m'est familière. J'ai mal à la jambe et à la tête, comme si un marteau essayait d'enfoncer un clou dans mon crâne.

Je suis où ? Qu'est-ce que je fais la ? La voix, elle m'appelle encore. Dans un élan de lucidité je reconnus la voix, Ayna ! C'est la voix d'Ayna ! Elle est la, je suis sauvée ! Il y a d'autres voix, ils sont là, le Démon est arrivé.

Les deux gangs devaient sûrement être en train de s'affronter.  Je dois les aider, c'est mon rôle, mais la douleur m'empêchait de faire quoi que ce soit, elle me clouait au sol.

J'entrouvris les yeux.
Ayna était là, devant moi.
Un coup de feu retentit.
Un liquide chaud et poisseux gicla sur mon visage.
Je m'essuya, il était rouge, du sang !
Des cris, Misao ? Izachi ?
Ayna m'appelle, pourquoi elle crie ?
Chest mouillé, il pleut ?
Des bruits de baston, quelque chose est tombé près de moi.

Du sang ? Ayna ? Un cri ? Un coup de feu ?

J'ouvris brusquement les yeux revenant à moi. Je tenta de me redresser mais la douleur m'en empêcha. Le Démon est la je suis sauvé, mais où est Ayna ? Je baissa les yeux vers le sol. Devant  moi une jeune fille blonde vénitienne aux grands yeux noisettes pleurait à côté de moi. Ayna !

Une tache de sang se répandait sur ses habits les imprégnant d'une couleur écarlate. Elle tendit sa main et la posa sur mon visage. La douleur disparut instantanément quand je compris la situation et des larmes montèrent à mes yeux. Ayna venait de se prendre une balle dans l'abdomen à ma place !

Ayna : Tu vas bien ?

Sa voix tremblait mais elle souriait. Elle était faible je le sentais à son contact. Je saisi sa main. Mon corps entier tremblait, je souriait nerveusement en essayant de me convaincre que tout allait bien se passer mais je connaissais déjà la suite, je savais comment ça allait se finir. Après tout ce n'est pas la première fois que je vois quelqu'un en train d'agoniser.

Y/n : C'est plutôt toi qui as besoin de soins. Ne bouche surtout pas ! J'appelle  une ambulance et ne parle pas.

Du sang coulait de sa bouche. Je pressa la blessure en tentant d'arrêter l'hémorragie tout en saisissant mon portable et en composant le numéro des secours.

Ayna : Y/n arrête sa ne sert a rien.

Y/n : Je t'ai dit de ne pas parler !

J'espérais que tout ça ne soit qu'un cauchemar et que j'allais me réveiller.

Ayna : Y/N ! Arrête, s'il te plaît. Je vais mourir alors écoute mes derniers mots. Je veux que ce soit toi qui les entende.

Y/n : Ne dit pas n'importe quoi ! Tu ne vas pas mourir ! Je t'en prie j'ai besoin de toi. Les secours sont en route.

Ayna : Y/n je t'en prie. Je déteste te voir faire cette tête, ton visage sera le dernier que je verrais, tu es beaucoup plus belle quand tu souris, alors tu veux bien m'accorder cette faveur ? Et tu pourras aussi dire à Kakucho que si j'avais eu plus de temps je l'aurais volontiers attendu jusqu'à sa majorité.

Même au seuil de la mort Ayna restait fidèle à elle même. Toujours en train d'essayer de plaisanter.

Y/n : Tu le lui diras toi-même. Tu ne peux pas mourir maintenant c'est comme si je t'avais tué moi-même.

Ayna : Ce n'est pas y'a faute y/n c'était mon choix de venir ici et de te protéger. Si tu dois blâmer quelqu'un c'est moi. Sache que te rencontrer était là meilleur chose qui me soit arrivé.

Tu pris Ayna dans tes bras. Elle essuya tes larmes qui continuaient de couler. Une quinte de toux secoua son corps et elle cracha du sang. Un dernier sourire illumina son visage et sa voix retentit pour la dernière fois.

Ayna : Tu n'as pas le droit de pleurer si quelqu'un meurt avec le sourire.

Y/n : C'est égoïste de dire ça.

Son corps se fit lourd, sa réputation s'arrêta, elle devint froide mais le sang coulait sans vouloir s'arrêter. La plus tombait à flot diluant le liquide rouge et noyant tes larmes.

Le sang battait à tes tempes, ton regard était braqué sur le corps de celle qui fit ta meilleur amie. Un vide se creusait en toi, aucune émotion ou plutôt un tourbillon d'émotion résonnai en toi, colère, peur, tristesse, inquiétude, folie, désespoir, culpabilité.

Tu restais calme alors que la personne qui t'es la plus chère au monde venait de mourir dans tes bras. La vérité est que tu voulais hurler jusqu'à t'en arracher les cordes vocales, pleurer à t'en assécher le corps, te fracasser le crâne contre le béton pour oublier la douleur et la perte de ton autre moitié.

Celle qui t'avait promis de rester avec toi venait de partir et pour rien au monde tu n'aurais imaginé qu'elle briserait cette promesse de gré ou de force.

A cet instant précis tu en voulais au monde entier de t'avoir arraché Ayna. Je vous hais, crever tous je m'en fous, c'est ce qui hantait ton esprit. Il faut que je la tue, c'est de sa faute après tout. Je dois tuer Kisagawa Aoi. Cette pensée surpassa toutes les autres et prit le contrôle de ton corps. Te guidant tel un pantin sans âme vers ta cible.

Tu délaissas son cadavre par terre et t'avança vers ton ennemi, la cause de la mort d'Ayna. Le sentiment de douleur n'existait plus. Tu marchais sans te soucier de ta jambe cassée et de ta tête qui te lançait. Tous s'écartèrent de ton chemin sur un bref geste de ta main. Plus rien n'existait pour toi, le noir. Seul le corps de ton amie derrière toi et ton ennemi devant toi persistait dans ton champs de vision.

Aoi tenta un coup, tu le bloquas d'une facilité déconcertante et lui cassa le bras net. Elle cria, tu rias doucement. Un autre craquement retentit, puis un autre et ainsi de suite, résidant tout les os de son corps en miette. La frappant au visage, tout en la gardant consciente pour qu'elle ressente la douleur, qui pour toi n'était rien comparé au vide immense et douloureux qui prenait racine en toi.

Tes mains entourèrent son cou et tu le serras. L'air ne circulait plus dans son corps. Son visage tournait au bleu, elle se débattait comme elle le pouvait laissant des marques de griffures sur tes mains. Mais tu ne lâchais pas prise. Pour rien au monde tu n'aurais lâcher prise.

Tu voulais sa mort et tu l'aurais.

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Bonjour/bonsoir ,
Je suis désolé pour ceux qui aimait Ayna mais c'est Eren qui m'a dit de faire ça ( pour ceux qui ont la réf ). Son destin fut funeste mais elle a eut une mort honorable.
Voilà voilà :)

Izana x reader   Ensemble jusqu'à la fin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant