Chapitre 42

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Je marqua un temps de pause, pris une grande inspiration puis releva la tête et regarda Rindou dans les yeux avant de commencer à raconter mon histoire.

Y/n : D'aussi loin que je me souvienne mes parents m'ont toujours détesté...

Flash back :

Nous étions en plein mois de février, c'était l'hiver et la neige tombait abondamment. Je peinais à marcher, mes muscles étaient engourdis par le froid et mon corps entier me faisait souffrir. Moi, une petite fille de 6 ans, marchant seule la nuit sous la faible lumière des lampadaires. J'étais emmitouflée sous une tonne de vieux habits déchirés qui ne me protégeaient même pas du froid.

Je rentrais chez moi après une dur et longue journée. Je m'arrêta devant un vieux bâtiment et commença à monter les marches. J'inséra la clé dans la porte, hésita quelques secondes, figée devant cette porte qui le aura mon enfer quotidien. Un clic retentit et la porte s'ouvrît, j'entra en essayant d'être la plus discrète possible et file dans ma chambre.

Quad je passa devant le salon une voix m'appela. Je m'arrêta et vint à la rencontre de cette personne. Je prenais bien garde à ne pas croiser son regard et de garder la tête baisser.

Y/n : Bonjour maman.

La femme de daignât même pas m'accorder un regard et se contenta de répondre sèchement.

Mère : La vaisselle ne va pas se faire toute seule, idiote.

Y/n : Oui maman.

Je file poser mes affaires et alla à la cuisine. Je sortie mon petit tabouret et monta dessus puis j'entrepris de laver la pile de vaisselle sale entasser dans le lavabo.

Mère : Apporte moi une bière !

Y/n : Oui maman.

Je descendit de mon tabouret et pris une bière dans le frigo pour l'apporter à ma mère. Je m'approchai d'elle doucement et lui tendis sa boisson. Je resta assise à la regarder, hésitant à lui demander de signer un papier pour une sortie avec l'école. Elle tourna sa tête vers moi et posa ses yeux sur moi. Cette personne dont j'aimerais tant avoir l'amour mais qui pourtant ne m'accordait que ce regard plein de haine.

Mère : Qu'est ce que tu veux ?

Y/n : R-rien.

Mère : Alors retourne faire la vaisselle !

J'hésite à obéir et elle le vit. Ma mère m'attrapa le poignet et le lit une gifle.

Mère : Quand je te dis de faire quelque chose tu le fais, compris ?

J'hocha la tête et elle me remit une gifle plus forte que la précédente.

Mère : Réponds moi avec des mots quand je te parles !

Y/n : Oui maman.

Je sentis les larmes monter à mes yeux mais je ne devais surtout pas pleurer, cela énerverait encore plus ma mère et elle me frapperait encore plus. Malheureusement une larme s'échappa et roula le long de la joue pour venir s'écraser par terre, elle fut suivie par une autre et une autre. Elle leva sa main et le frappa.

Mère : Arrête de chialer sale gamine ! C'est insupportable.

Y/n : Pardon, pardon je ne pleurerais plus alors ne me frappes pas, s'il te plaît !

Mère : Tait toi ! Je ne t'ai pas autorisée à parler à ce que je sache.

Elle m'envoya vole à l'autre bout de la pièce et le frappa sans relâche. Quand elle s'éloigne enfin mon corps entier me faisait mal.

Mère : Dégage ou tu dors dehors ce soir.

Je me leva comme je pus et partie en boitant. J'allais dans la salle de bain et pris la boîte de soin pour l'emmener dans ma chambre. Je commença à désinfecter et à bander mes blessures. Mon corps était déjà recouvert de bandages et de pansements. A chaque fois que j'en enlevais un car la blessure avait cicatrisé j'étais obligé de remettre un nouveau bandage, telle était ma routine quotidienne.

Je retourna faire la vaisselle, quand je plongeais mes mains et mes bras dans l'eau chaude les coupures que j'avais me brûlaient. Je remonta mes manches dévoilant les marques de brûlures de cigarettes et autre marque en tout genre.

Chaque matin, le départ pour aller à l'école était mon billet pour le paradis et chaque soir quand la dernière sonnerie de cours retentissait la réalité le rattrapait et elle replongeait en enfer.

Un soir quand je faisais mes corvées habituelles dans le silence la porte d'entrée s'ouvrît, dévoilant un homme grand et ivre.

En le voyant je me fis toute petite et la plus discrète possible, je tremblais et priais en mon fort intérieur pour qu'il ne vienne pas ici.

Les pas lourd de l'homme retentissaient dans la maison puis ils s'arrêtèrent. Un cri retentit suivi de supplications et de bruits de coups. J'ignora les gémissements de ma mère et continua à faire la vaisselle.

Les cris de ma mère devenait de plus en plus faible. Je sortie de la cuisine et me dirigea discrètement vers le salon pour découvrir ma mère en sang étalé par terre qui gémissait de douleur en se tenant le ventre. Mon père l'a frappait en l'insultant de tout les noms. Il puait l'alcool et les poubelles.

J'avais déjà vu cette scène de nombreuses fois donc elle ne me choquais plus. D'un côté j'étais contente que ma mère subisse ce qu'elle me fait vivre d'un autre côté elle me faisait de la peine. J'avais envie de m'interposer entre eu et de la défendre mais j'avais trop peur et sa aurait été inutile et douloureux.

Ce soir la mon père ne s'arrêta pas de frapper ma mère. Il la frappait encore et encore, de plus en plus fort. Les gémissements de ma mère devenait de plus en plus faibles, puis plus rien. Il avait beau la frapper elle ne réagissait plus. Il la poussa du bout du pied et déclara.

Père : Elle est morte. Sa faisait tellement longtemps  que je voulais faire ça.  Bon au tour de la gamine.

En entendant ça je courus aussi vite que mes petites jambes d'enfant me le permettais. J'entra dans un débarra et ferma la porte je me cacha sous une pile de linge sale et mis mes l'Aisne sur la bouche et mon nez. Mon cœur battait à cent a l'heure au fur et à mesure que le bruit des pas approchait.

Mère : Y/n je sais que tu es là. Sors de ta cachette je veux juste jouer un peu avec toi.

Les bruits de pas s'approchaient de plus en plus et sa voix devenait de plus en plus forte. La porte du débarras s'ouvrît et j'entendis un craquement de doigts suivie d'une menace.

Père : y/n sors de ta cachette sale mioche inutile. Pour une fois tu as servir à quelque chose alors vient le voir, maintenant !

Des larmes de peur coulaient sur mes joues et la respiration était saccadée. Plus aucun bruits, c'était le silence complet quand tout à coup un matin apparue et me tira par la jambe me sortant de ma cachette.

Père : Trouvé !

Izana x reader   Ensemble jusqu'à la fin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant