Chapitre 43

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La peur emplissait chaque cellule de mon être. Je criais à m'en arracher les poumons et des larmes coulaient à flot le long de mes joues. Je donnais des coups de pied dans le visage et le torse de l'homme qui me servait de père. Je me débattais de toutes mes forces. Mes mains étaient en sang à force de planter mes ongles dans le plancher pour essayer de trouver une prise et de ne pas me faire emporter.

L'homme accentua sa pression sur ma jambe et tira d'un coup sec pour m'attirer à lui. Je me retrouva projeter dans le couloir, je heurta un mur de plein fouet avant de m'écrouler par terre. J'avais perdu un ou deux ongles et du sang coulait de mon nez.

Ma vue était floue et mes oreilles sifflaient, j'avais un goût de sang dans la bouche. Mon père s'approchait, je sentais le sol vibrer sous ses pas. Je tenta de me relever mais il m'écrasas la tête avec son pied pour me forcer à rester couché.

Père : y/n espèce de sale gamine inutile, pourquoi t'as peur de moi ? Je t'ai dis que j'allais rien te faire ! Maintenant je suis super en colère.

Il attrapa mes cheveux et releva ma tête pour contempler mon visage défigurer par la peur. Il ricana puis éclata de rire avant de reprendre son air sérieux et énervé.

Père : Fait que je te le dise combien de fois ?! ARRÊTE DE PLEURER, SALE CHIEUSE !

Ma tête heurta le sol dans un bruit sourd et un sourire fulgurante la traversa le ventre. Je cria et les larmes coulèrent de plus belle. Il continua à me frapper encore et encore. Ma respiration saccadée, mon cœur qui battait à tout rompre, mon sang qui repeignait le sol et les murs et mon corps qui me faisait mal a n'en plus finir.

Ces images, ces sensations et cette douleur tout ça restera à jamais grave dans ma mémoire. Et cette pousse d'adrénaline qui m'as sauvé la vie restera elle aussi grave dans le plus profond de mon être jusqu'à ma mort.

Je n'arrivais a pensé qu'à une seule chose « si je ne fais rien, je vais mourir ». Dans une pousse d'adrénaline je rassemblas mes dernière forces, me leva, courut jusqu'à la cuisine, ramassa une bouteille de saké cassée en deux et la brandit devant moi comme une arme. 

L'odeur de l'alcool s'approchait et bientôt elle envahit toute la pièce. Je fis face à mon père, à moitié consciente, couverte de blessures et avec pour seul arme un morceau de verre tranchant.

L'homme bloqua le passage et me regarda l'air à la fois amusé et énervé. Il fit un pas et je brandis à bouteille. Il leva les bras en l'air comme pour se rendre.

Y/n : N'approche pas ! Sinon...

Père : Sinon quoi ? Tu vas me buter avec ta pauvre petite bouteille cassée ?

J'hocha doucement la tête de haut en bas. Les larmes coulaient toujours mais sa n'étais plus des larmes de peur mais de colère. Je me haïssais d'être aussi impuissante face à lui. Mes yeux reflétaient ma haine et ma colère.

Il éclata de rire puis se jeta sur moi pour m'attraper, je glissa entre ses jambes et courut dans le salon ou le cadavre de ma mère se trouvait. Il s'approcha et re tenta de m'attraper mais cette fois ne fondis sur lui et dans un ultime cri de courage j'enfonçai la bouteille de verre tranchante dans son ventre.

Un liquide chaud coulait sur mes mains, le corps de mon père n'étais plus qu'un poids mort m'écrasant. Je repousse le cadavre qui tomba sur celui de ma mère. Je contempla le désastre ne réalisant pas ce qui venait de se produire.

Je regarda mes mains rouges, les deux corps couvert de sang et sans vie de mes parents puis la bouteille toujours enfoncé dans le ventre de mon père.

Moi y/n t/n venait de tuer mon père. Moi une petite fille de 6 ans venait de tuer un homme. Je venais de tuer quelqu'un, j'étais couverte de sang, mes parents étaient mort et pourtant un grand sourire barrait mon visage. Je le sentais enfin en paix, libérée. J'étais on ne peux plus joyeuse.

Tout à coup la porte d'entré s'ouvrît dans un fracas et des agents de police envahir l'appartement. Quand ils me virent sourire en regardant les cadavres sanglants devant moi je suis sûr que certains on sentit un frisson de peur et de dégoût les secoués des pieds jusqu'à la tête. J'éclata de rire et un policier vint s'accroupir près de moi.

?? : Ça va petit ?

J'arrêta de rire et regarda le policier avec de gros yeux, surprise. C'était la première fois que quelqu'un me demandait au j'allais bien.

?? : Qu'est ce qu'il y a ? J'ai dit un truc qui fallait pas ?

Y/n : Non, non c'est juste que c'est la première fois qu'on me pose la question.

?? : Oh, eh bien je...sa sera donc aussi la première fois ou tu pourras y répondre.

Il avait l'air gêné et ne savait pas trop comment réagir. Il était jeune, c'était sûrement un nouveau mais il était gentil.

Y/n : Je vais bien. Je dirai même que c'est le meilleur jour de ma vie.

?? : Mais t'es parents sont morts !

Y/n : Justement. Ils sont morts !

Fin flash-back

Je marqua une pose dans mon récit et releva les yeux vers Rindou. Il ne paraissait pas du tout troubler par ce que je venais de raconter.

Y/n : Après ça c'est flou dans ma mémoire. Tout ce que je sais c'est que la police m'a emmené et que je suis rester un moment à l'hôpital. Après j'ai été placé dans un orphelinat ou j'ai enfin pu avoir une bonne vie pendant un certain temps. C'est aussi la bas que j'ai appris les arts martiaux.

Je passa tout le reste de la nuit à raconter le reste de mon histoire à Rindou qui n'ouvrir pas la bouche une seule fois durant la nuit.

Izana x reader   Ensemble jusqu'à la fin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant